Citations sur A la folie... passionnément (5)
Elle n’avait jamais connu Andréas Andréakos. Elle avait connu son corps comme il avait connu le sien… Oh ! Comme il l’avait connu… et honoré ! Mais lui, elle n’avait jamais su qui il était vraiment. Il ne l’avait jamais permis. Toujours même dans la merveilleuse tourmente de leur union physique, au milieu des moments les plus intenses de leurs plaisirs, il avait maintenu une distance, sans jamais la laisser s’approcher de lui. S’approcher vraiment.
_ De nos jours, beaucoup d'enfants vivent sans leur père. Ils ne s'en portent pas plus mal.
Andreas haussa les sourcils. Il avait soudain l'air si terrifiant qu'elle ne put retenir un frisson.
_ Pas plus mal? Mais peut-être s'en porterait-il mieux, s'il avait pu vivre avec lui. Quelle honte y aurait-il à être le fils de Nikos?
Alanna se mit à se tordre les doigts.
_ Je... je voulais dire...
_ Tu n'as rien à répondre. Et moi, ce qui me semble important, c'est qu'un enfant a besoin de son père. Et il en aura un.
Elle ouvrit de grands yeux interdits.
_ Il m'aura, moi, expliqua Andreas. Je vais l'adopter et je l'élèverai comme mon fils. Et toi, ajouta-t-il avec un sourire sarcastique, tu vas obtenir ce que tu convoitais tant. Tu seras ma femme.
Penchée en avant, les mains crispées sur le volant, Nelle Rose avait du mal à distinguer l'étroite route escarpée qui se déroulait devant elle. Rapides et drus, les flocons occultaient ce qui aurait dû être une vue magnifique.Ce n'était pas possible, c'était une conspiration pour transformer ses vacances en véritable fiasco !
Alanna sentit ses jambes lui faire défaut. L’espace se
mit à tournoyer autour d’elle. Quelle horrible coïncidence !
Non, c’était impossible !
Et pourtant… c’était vrai.
Le sang lui battait les tempes, l’assourdissant presque.
Pour la première fois depuis toutes ces années, ces
interminables années, elle revoyait Andréas Andreakos