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EAN : 9782213668833
380 pages
Fayard (01/06/2012)
  Existe en édition audio
2.93/5   714 notes
Résumé :
Rien ne semble devoir troubler l'existence ordonnée et protégée de Pemberley, le domaine ancestral de la famille Darcy, dans le Derbyshire, ni perturber le bonheur conjugal de la maitresse des lieux, Elizabeth Darcy. Elle est la mère de deux charmants bambins; sa soeur préférée, Jane, et son mari, Bingley, habitent à moins de trente kilomètres de là; et son père adulé, Mr Bennet, vient régulièrement en visite, attiré par l'imposante bibliothèque du château. Mais cet... >Voir plus
Que lire après La mort s'invite à PemberleyVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (219) Voir plus Ajouter une critique
2,93

sur 714 notes
De nombreux pastiches ont été rédigés concernant Orgueils et Préjugés. Certains avec succès… d'autres avec horreur... P.D. James a eu l'intelligence non pas de nous offrir un énième pastiche mais de proposer une suite atypique tout en respectant un domaine où elle excelle : le roman policier. Le résultat est tout simplement bluffant !! Pour les non-fans d'Orgueil et Préjugés, c'est évident que le ressenti sera tout différent. 😅


Six ans se sont passés après le récit d'Orgueil et Préjugés. Elizabeth mariée à Darcy prépare le bal de Lady Anne, tradition annuelle de Pemberley. La veille du bal, elle reçoit chez elle sa soeur Jane et son mari Bingley, le colonel Fitzwilliam et Alvestone, un ami avocat de Bingley épris de Georgiana (la soeur de Darcy). La soirée est merveilleusement sereine…. quand tout à coup, le bruit d'un cabriolet se fait entendre dans la nuit. Se précipitant à la porte de la demeure, qu'elle n'est pas leur surprise de voir sortir de ce cabriolet, Lydia Wickham (soeur d'Elizabeth et Jane) hystérique et criant au meurtre. Une fois calmée, Darcy et les autres messieurs se rendent dans les bois et découvre l'horreur : un homme mort et un autre au-dessus de lui s'accusant du crime. Ce dernier n'est autre que George Wickham, le mari de Lydia.


Proposer une enquête policière mettant en scène les personnages d'Orgueils et Préjugés de Jane Austen a de quoi au départ étonner… pour ne pas dire affliger les fans mais il faut le prendre comme un clin d'oeil à cette oeuvre culte. L'enquête policière de P.D. James dans ce livre manque singulièrement de contenance (peut-on même parler d'enquête à ce niveau??) : un crime commis, un suspect tout désigné et détesté arrêté, un procès, une condamnation et … une lettre qui résout tout. Bon comme vous venez de le lire… pas terrible. le pire si vous ne connaissez pas l'intrigue d'Orgueil et Préjugés, vous allez de suite vous dire que ce livre est nullissime. Eh oui… mais n'oubliez pas que le lecteur visé par P.D. James sont essentiellement les fans qui adorent dévorer les adaptations de ce livre donc, l'enquête est juste le fil conducteur de tout le reste.


À la lecture, nous avons le sentiment que P.D. James s'est amusée à écrire ce livre comme une sorte de petit délire personnel. Sûrement un désir de vengeance après avoir été obligée de le lire et de l'étudier à l'école. Tout d'abord, le découpage du roman en cinq livres, comme les cinq actes d'une pièce de théâtre où le récit relate différentes périodes de l'histoire. Ensuite, le ton décalé et complètement détendu de l'auteur qui tout en respectant le style de Jane Austen, y ajoute des éléments savoureux. Nous avons pour preuve, les petites anecdotes distillées dans le récit comme le témoignage de Mrs Piggott au procès (p.290) qui s'écrit lorsqu'on lui demande pourquoi elle n'avait pas parlé lors de l'enquête : « Il est scandaleux qu'une dame ne puisse pas aller aux cabinets sans qu'on lui pose publiquement des questions à ce sujet. » Que répondre à cela !!!
👉 Une petite erreur s'est par contre glissée dans ce livre : il est question de plusieurs coups de feu entendu dans le bois qui ont duré quelques minutes. Wickham lors de son procès dit : « J'ai pris son pistolet et j'ai tiré plusieurs coup de feu » (p. 312)… Sachant que l'histoire se déroule en 1802, le pistolet ne pouvait à l'époque que tirer un coup à la fois, ensuite recharger en mettant de la poudre, de la bourre et une balle… J'ai ri en imaginant Wickham dans les bois tirant, rechargeant, bourrant et retirant… le tout à la vitesse de Superman. Même cette invraisemblance m'a fait rire.😂


Au final, l'enquête de police dans ce livre est quasi inexistante. Les lecteurs de roman policier risque de le trouver sans intérêt… mais justement, ce livre n'est pas tant un roman policier qu'une ode humoristique à l'oeuvre internationalement connue de Jane Austen. le récit respecte les personnages de l'oeuvre avec une adaptation à la sauce P.D. James : c'est absolument délectable à lire sans être un copié-collé. Personnellement je l'ai lu avec un grand plaisir et j'ai apprécié de retrouver Elizabeth, Darcy dans une aventure atypique.


Objectivement, ce roman n'est certes pas d'un grand intérêt littéraire mais... un livre n'est-il pas sensé faire éprouver un sentiment au lecteur ? Celui-ci m'a fait rire. Rien que pour cela, je lui mets une note honteusement excellente en sachant que l'enquête policière annoncée est sans intérêt mais j'ai adoré la replongée dans l'univers Jane Austenien. 😛
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Six ans après leur mariage, Elizabeth et Darcy vivent un parfait bonheur avec leurs deux fils et leurs nombreux amis. Alors qu'ils préparent leur bal annuel, Lydia, la jeune soeur d'Elizabeth, frappe à la porte de Pemberley. Depuis qu'elle a épousé Wickham, jeune officier qui avait tenté de séduire la soeur de Darcy, Lydia n'est pas vraiment la bienvenue dans la demeure des Darcy. Mais il fait nuit, le vent rugit dans les bois et la jeune femme est hystérique. Quelque part, dans la forêt, Wickham a disparu avec son ami Denny et des coups de fusils ont retenti. « Il n'est guère d'avantage social à attendre du meurtre brutal d'un capitaine d'infanterie ordinaire, sans argent ni lignage susceptible de lui prêter quelque intérêt. » (p. 211) Et de fait, Darcy et son cousin Fitzwilliam trouvent un cadavre dans les bois de Pemberley. Wickham est-il coupable ? Si oui, de quoi faut-il l'accuser ?

Passé le premier plaisir de retrouver les personnages de Jane Austen, j'ai été bien en peine de retrouver leur caractère. L'intérêt principal d'Orgueil et préjugés réside dans l'opposition entre les deux caractères, plutôt bien trempés, d'Elizabeth et Darcy. Ici, il n'y a qu'harmonie conjugale et concorde amoureuse entre eux. C'est très joli et fleur bleue, mais ça manque du piquant qui rend le chef-d'oeuvre de Jane Austen si délicieux. Quel intérêt trouver à Darcy s'il n'est pas un très riche gentilhomme aux idées un peu bornées et à Elizabeth si elle n'est pas un peu finaude et taquine ? P. D. James essaie d'expliquer le comportement des deux héros dans le roman de Jane Austen, mais ses démonstrations sont artificielles et quelques peu grotesques. Il est tout à fait inutile, voire dommage, de décortiquer des personnages dont la complexité donne tout son sel aux joutes verbales qui les opposent.

Une suite policière à Orgueil et préjugés ? Shocking ! L'intrigue est assez plate et n'a pas vraiment su m'intéresser, tant j'avais pressenti que Wickham resterait Wickham, ce qui suffit à résumer le personnage pour qui a lu le roman de Jane Austen. P. D. James a saupoudré son texte de fantômes, de vieilles rancunes et de promenades nocturnes secrètes, autant d'éléments que l'on pourrait trouver dans des romans de la grande Jane, mais qui sont loin d'être exploités avec le même talent. Pour finir, je m'indigne : l'auteure a choisi de redessiner la figure du colonel Fitzwilliam, le cousin de Darcy. Ce n'est plus le parfait gentleman d'Orgueil et préjugés, mais un homme avec des défauts et des zones d'ombre. Certes, dans la réalité, les hommes ont des défauts, mais le colonel Fitzwilliam est au-dessus de cette masse. Fallait pas toucher au colonel, Madame ! Non, fallait vraiment pas ! Je vais retrouver le texte original de Jane Austen et la perfection de son style.
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Paru en 2011, c'est le dernier livre de la romancière, morte trois ans plus tard, elle était une grande admiratrice de Jane Austen.
Elle a écrit la suite d'Orgueil et Préjugés sous forme d'intrigue policière. Les personnages du livre sont présents, mais Lizzie et Darcy se sont affadis alors que d'autres personnages restent fidèles à l'oeuvre originale.
Très vite, l'aventure policière prend le pas sur l'hommage à Jane Austen. L'intrigue, linéaire avec peu de fausses pistes, en rappelle beaucoup d'autres.
J'ai aimé néanmoins la révélation de ce qui s'est déroulé ; PD James renoue enfin avec les personnages d'Austen et parvient à nous surprendre avec le passé de certains.
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Comme beaucoup d'admirateurs d'« Orgueil et Préjugés », j'ai laissé avec regret Elizabeth Bennet et son Darcy vivre le début d'une vie conjugale chèrement acquise. Cela a dû être le cas aussi pour PD James qui a entrepris de les ressusciter dans un roman mi-suite, mi-pastiche, qui déplace l'univers de Jane Austen dans celui du polar.

Six ans après la fin du roman initial, Elizabeth et Darcy coulent des jours heureux à Pemberley, entourés de leurs deux jeunes garçons. C'est la veille de leur bal annuel, les préparatifs battent donc leur plein dans une ambiance un peu tendue, pas seulement en raison de l'événement du lendemain, mais aussi d'un pressentiment funeste (l'ambiance est très brillamment décrite par PD James qui donne par là une saveur gothique et angoissante plutôt appréciable au début de son roman). Une appréhension qui s'avérera juste puisque Lydia Wickham fera brusquement irruption, folle de panique : une altercation entre son mari et le capitaine Denny, leur ami, a mal tourné. Des coups de feu ont été entendus. La mort a frappé…

Le sentiment a été mitigé pour cette revisite de PD James : j'ai eu souvent l'impression qu'elle essayait de se couler dans un vêtement qui ne lui allait pas tout à fait : les boutons ont du mal à fermer, les coutures se distendent.
En premier lieu, ce qui m'a surprise, mais cela s'explique parce qu'on est loin du romantisme austénien, c'est une certaine perte de repères face à cette version sombre des romans de Jane Austen ; celle-ci, de ses propres mots, « abandonnait promptement des sujets aussi détestables » que la culpabilité, le dégoût ou le ressentiment, alors que PD James les exploite largement ici. C'est d'ailleurs Darcy qui en fait principalement les frais tout au long du roman, ou plutôt son mental est la victime collatérale du meurtre, puisqu'il remet en cause son passé, et la manière selon laquelle les choses se sont déroulées dans sa vie : « Lui-même cheminait péniblement devant Alveston, empli d'une amertume qui laissait place de temps à autre à une bouffée de colère, semblable à la ruée de la marée montante. Ne serait-il donc jamais débarrassé de George Wickham ? […] Pendant combien de temps Wickham avait-il ourdi sa vengeance ? […] Il avait espéré que son bonheur conjugal chasserait définitivement cette humiliation de son esprit, mais elle revenait de plus belle, rendue plus vivace encore par toutes ces années de refoulement, fardeau intolérable de honte et de dégoût de soi d'autant plus amer que Darcy savait que c'était une fois de plus son argent, et lui seul, qui avait persuadé Wickham d'épouser Lydia Bennet. Ce geste de générosité lui avait été inspiré par son amour pour Elizabeth, mais c'était son mariage avec celle-ci qui avait introduit Wickham dans sa famille […]. S'il avait réussi à tenir Wickham à l'écart de Pemberley, il ne pourrait jamais l'effacer de son esprit » (pp. 95-95).

Il est ainsi troublant de reconnaître des personnages que l'on a aimés sous un certain jour, se montrer sous d'autres, plus vénéneux, moins monolithiques et donc moins romantiques. Mais également plus proches de la vraie vie ! Il faut reconnaître à PD James d'avoir su s'emparer de ses personnages avec brio : le caractère ténébreux (voire torturé), socialement mal à l'aise, de Darcy est particulièrement bien retranscrit ; Elizabeth, avec ses réflexions un peu vives, mais plus nuancées, apparaît toujours un peu subjuguée, à son corps défendant, par Wickham.

Plus qu'un polar qui met en avant les rouages judiciaires de l'Angleterre du XIXe siècle – ce qu'il est aussi –, j'y ai vu un roman sur la culpabilité, celle d'un homme, Darcy, quelque peu écrasé par les responsabilités d'entretenir le lustre attaché au nom familial : s'il ne regrette pas son mariage, on le sent presque traumatisé d'avoir dû braver les conventions de sa classe pour obtenir la main d'Elizabeth. Revient également en boucle chez lui l'idée flagellante qu'aujourd'hui est la conséquence du passé, et que, quelque part, l'on ne peut complètement rétablir un destin qui a été forgé par malchance auparavant. Darcy réussit à apparaître encore plus rigide que chez Jane Austen, à la limite du choc post-traumatique, autant dire que son charme s'en amoindrit quelque peu.

En outre, quelle pesanteur des conventions sociales dans ce roman ! Cette peur constante du qu'en dira-t-on et de la brisure de réputation, plus forte chez PD James que chez Jane Austen, probablement parce qu'elle n'est pas une contemporaine des moeurs qu'elle décrit, crée une distance entre les gens et les sépare quelque peu au final, puisque les gestes et les mots sont parfois, par devoir et désir de conserver les apparences, éloignés des envies.

Ainsi, « La mort s'invite à Pemberley » est un curieux roman, pas tout à fait un polar ni une suite à « Orgueil et préjugés ». Ce serait plutôt une sorte de fanfiction, déplacé dans un univers parallèle. Ça ressemble à du Jane Austen, ça en a un peu le goût, mais finalement ce n'est pas du Jane Austen. Autant le savoir à l'avance et le garder en tête afin de ne pas être déçu(e) !
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Quelle idée séduisante de nous transporter au temps de Jane Austen. Nous voilà dans le somptueux domaine de Pemberley où vivent Elizabeth et Mr Darcy et leurs deux enfants.
Nous voilà renouant avec Bingley et Jane, avec Mr Benett qui squatte la bibliothèque du château et Georgiana qui s'est trouvée un soupirant.
Nous sommes un sombre soir d'octobre, la tempête souffle, tout ce beau monde se prépare pour le grand bal annuel qui doit avoir lieu le lendemain quand un meurtre est commis dans les bois entourant Pemberley et devinez qui est suspecté du meurtre ? Mais oui , lui, l'affreux, l'infâme Wickam. Tout le passé resurgit...........
On arpente les bois de Pemberley, toute la famille se met à la disposition de la justice pour faire la lumière sur cette étrange mort. On boit du thé comme il se doit, on réconforte la pauvre Lydia, toute la famille se met à la disposition de la justice pour faire la lumière sur cette étrange mort.
Si ce polar n'avait pas été écrit par Phyllis Dorothy James je serais moins triste, j'ai comme l'impression que Mme PD James devrait prendre une retraite bien méritée, la reine du crime a 90 ans passés et il est l'heure de passer la main.
Les fans de Jane Austen dont je suis ne retrouveront pas l'atmosphère si particulière qui s'attache à ses romans et les amateurs de polars (dont je suis aussi) trouveront l'intrigue d'une lenteur désespérante et d'un convenu affligeant.
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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critiques presse (4)
LaLibreBelgique
27 juin 2012
Une intrigue sinueuse et une plume affûtée: P.D. James prend plaisir à s’immiscer dans une période régie par le bonheur domestique et ses codes inflexibles, les responsabilités à l’endroit d’une propriété et de ceux qui y travaillent, l’argent, le lignage, les conventions.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Bibliobs
18 juin 2012
Plus qu'une suite criminelle, ce roman est […] une variation sur des personnages archétypaux. Et une forme d'hommage plein de vivacité et de sel. L'auteur a pris un plaisir évident à écrire cette intrigue fort bien ficelée.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Lexpress
08 juin 2012
P.D. James mêle habilement son art de l'intrigue et l'atmosphère propre à ce milieu de la gentry anglaise, où l'obsession de la bienséance le dispute à celle de l'argent. Mais attention : la veine "austienne", avec ses phrases empesées et ses personnages innombrables, peut parfois rebuter.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Telerama
30 mai 2012
La mort s'invite à Pemberley […]s'offre à lire comme le savoureux hommage rendu à Jane Austen par une lectrice passionnée, qui se trouve être aussi une romancière particulièrement astucieuse et sûre de ses moyens.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Nous sommes au dix-neuvième siècle, que diable ! et point n’est besoin d’être un disciple de Mrs Wollstonecraft pour juger qu’il ne convient pas de refuser aux femmes d’avoir voix au chapitre sur les sujets qui les concernent. Cela fait plusieurs siècles déjà que nous avons admis que les femmes ont une âme. N’est-il pas grand temps d’admettre qu’elles ont également un cerveau ?
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On admet généralement que le service divin offre à l'assemblée des fidèles une occasion légitime de jauger l'apparence, la tenue, l'élégance et l'éventuelle fortune des nouveaux arrivants dans la paroisse, mais également d'observer le comportement de tous les voisins dont on sait qu'ils se trouvent dans une situation intéressante, qu'il s'agisse d'une grossesse aussi bien que d'une faillite. Un assassinat brutal commis sur les terres d'un paroissien par le beau-frère de celui-ci avec lequel il est, notoirement, en très mauvais termes attirera inévitablement une foule à l'église, et même quelques valétudinaires bien connus à qui une indisposition prolongée interdit toute assiduité rigoureuse à l'office depuis de longues années.
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Georgiana portait un bouquet de fleurs des champs qu’Alveston avait cueillies pour elle. Il était surprenant de voir quelle gaieté, quelles réminiscences du printemps pouvaient émaner de ces quelques vestiges d’un octobre ensoleillé. Il avait trouvé une gerbe de fleurs d’automne blanches sur des tiges rigides, quelques baies, d’un rouge profond, mais qui ne s’apprêtaient pas encore à tomber, et une ou deux feuilles veinées d’or. Elizabeth, l’esprit déjà tourmenté par quantité de préoccupations, se demandait si cette petite expédition était raisonnable, sans trop savoir en quoi elle pourrait être jugée imprudente. C’était une journée ou tout évènement sortant de l’ordinaire semblait entaché d’appréhension et de danger potentiel.
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La paix et la sécurité de l'Angleterre dépendent de l'existence de gentlemen vivant dans leurs demeures en bons propriétaires fonciers et en bons maîtres, attentionnés à l'égard de leurs domestiques, faisant la charité aux pauvres, et prêts, en qualité de juges de paix, à jouer un rôle actif en assurant la paix et l'ordre au sein de leurs communautés. Si les aristocrates français avaient mené pareille existence, il n'y aurait jamais eu de révolution.
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Ne serait-il donc jamais débarrassé de George Wickham ? C'était la forêt dans laquelle ils venaient jouer tous deux quand ils étaient petits. Cette époque lui avait paru remplie de bonheur et d'insouciance, mais il se demandait à présent si cette amitié d'enfance avait jamais été sincère. Le jeune Wickham nourrissait-il déjà des sentiments d'envie, de ressentiment, d'aversion ? Ces jeux brutaux de garçons, ces bagarres pour rire qui le laissaient parfois couvert de bleus : Wickham ne l'avait-il pas rudoyer délibérément ? Certaines réflexions mesquines, blessantes, surgissaient à présent à sa conscience, après être restée enfouies au fond de sa mémoire des années durant.
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