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Critique de cats26


J'avais lu, il y a quelque temps, le tome un de la série et je n'avais pas du tout accroché.

Fidèle à mon habitude de laisser une deuxième chance aux séries et surtout parce que je suis toujours curieuse de lire une réécriture de conte, j'ai récidivé avec ce tome qui est le deuxième de la série.

En fait, je ne peux pas vraiment dire que c'était bien mais cela m'a moins déplu que le premier; j'ai même trouvé certaines des interactions entre Linnet et Piers plutôt drôles.
Peut-être est-ce mieux passé car il n'y a aucune référence historique et donc même si ce cadre imaginaire ressemble fortement au cadre dit "régence" des romances historiques, le fait qu'il n'y ait pas de références temporelles explique mon indulgence face aux entorses aux contraintes sociales du temps (l'âge tardif de l'héroïne pour un début dans le monde, ses moeurs pour le moins libérées, par exemple).

Evidemment, il y a néanmoins quelques moments de "suspension of disbelief" (suspension consentie de l'incrédulité , en français) mais bon, c'est un conte de fées.
Du conte originel pourtant, il ne reste pas grand-chose, hormis la grande beauté de la Belle.
Plus de grande soeur jalouse, de père qui enfreint une règle et promet sa fille en échange, de manoir merveilleux et surtout plus de Bête.
L'auteure fait passer la pilule en faisant du héros un boiteux soi-disant impuissant mais évidemment il est beau ou du moins grand, musclé, viril...
On est dans un roman d'amour, que diantre! Il s'agit de faire rêver et non de faire réaliste.
Dommage, j'aurai préféré qu'il ait quelques cicatrices, un handicap vraiment perturbant pour que le coeur même du conte (l'amour de Belle malgré les apparences monstrueuses) soit respecté.
Le surnom de Bête dans le roman est justifié par le mauvais caractère de Piers. Soit dit en passant, on n'en voit pas vraiment de manifestation dans le récit.

Dernier point : selon la quatrième de couverture, l'auteure est professeur d'université, spécialiste de Shakespeare.
Malheureusement, je ne suis probablement pas assez spécialiste pour avoir détecté une quelconque influence de ce fait dans le roman. Il y a bien quelques références aux contes de fées mais à Shakespeare...
De plus, la traduction a dû bien gommer des choses (on va dire ça...).

Au final, un roman d'amour de grande consommation, lisse et se servant une fois encore du prétexte de s'appuyer sur un conte.
J'ai regretté que les contes de fées se finissent bien car j'aurai bien imaginé Linnet rendant son dernier soupir dans son poulailler, histoire de donner un cachet tragique bienvenu à une histoire trop convenue.
Décidément avec ce genre de série, je perds mon âme romantique.

En tout cas, cela m'a donné l'envie d'en lire un troisième pour voir si mon opinion va encore aller en s'améliorant. Je tente probablement le diable!
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