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sur 1293 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le Tour d'écrou... Titre à la fois intrigant et inquiétant pour toutes les évocations qu'il peut suggérer. C'est en tout cas un coup de maître pour Henry James de maintenir, tout au long de la lecture de ce roman, sa lectrice ou son lecteur dans le vertige du doute : celui dans lequel va les plonger ce récit noir et envoûtant.
En effet, tout est sujet à caution dans ce roman : les éléments du fantastique auxquels se réfère James; le fil de l'intrigue constamment rompu par des ambiguïtés déroutantes, les personnages dont le comportement se prête à de multiples interprétations. A commencer par celui de la narratrice, institutrice de son état et qui va se voir confier la charge de s'occuper de deux orphelins, Miles et Flora, dans une propriété de la banlieue londonienne, Bly. Pour la seconder, Mrs Grose, l'intendante, une brave femme qui a bien les pieds sur terre.
Si l'on adopte un postulat de lecture qui réfute le surnaturel et les apparitions, cette jeune femme dont on ne connaîtra jamais le nom présente un profil psychologique très inquiétant. Comment ne pas être dérangé par le fait que très vite les apparitions de deux personnages, Quint, le majordome et Miss Jessel, l'ancienne institutrice, vont la conduire à malmener son entourage, en l'occurrence Mrs Grose, avec laquelle elle va entretenir des rapports très complexes mêlant persuasion, aveux forcés puis une forme de persécution qui va avoir raison du bon sens de cette femme peu habituée par sa fonction à faire front face à l'adversité. Même jeu pervers avec les deux enfants dont elle a la charge. D'abord complètement idéalisés, ils vont devenir peu à peu dans son esprit des êtres diaboliques, sous l'influence des deux revenants maléfiques que sont devenus Quint et Miss Jessel, morts dans des circonstances que l'on ne connaîtra jamais. Obsession d'un complot qui se tisserait contre elle, paranoïa qui va d'abord la pousser à se poser comme sauveteuse des enfants, puis comme leur persécutrice, sa folie va la conduire au dérapage dramatique d'une situation qu'elle ne contrôle plus...
Oui mais... Cette lecture n'est pas la seule possible car le récit qui nous est fait par la narratrice concerne des faits passés, alors qu'elle a poursuivi apparemment sa carrière dans d'autres familles sans que rien ne puisse lui être reproché bien au contraire. Quid alors de sa folie ? Même si l'on doute de l'existence des deux revenants maléfiques que sont Quint et Miss Jessell comment mettre en doute les propos de Mrs Grose qui les dépeints comme deux êtres nuisibles et manipulateurs ? Quid alors de leur réelle influence et de leurs relations avec les deux enfants qui refusent d'en parler ? Vue sous cet angle, c'est un tout autre histoire qui se dessine...
Rien n'est donc simple dans ce roman et c'est ce qui, à mes yeux, est passionnant car à chaque instant tous les faits qui se présentent peuvent être soumis à une double lecture.
Je pourrais ajouter également que si l'on accepte les codes d'une écriture délicieusement surannée, certaines scènes d'apparitions ou avec les enfants sont d'une intensité dramatique et émotionnelle à couper le souffle.
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Un roman dont il est impossible de savoir si c'est une histoire de fantôme ou une histoire sur la folie. J'avoue en avoir été agacée même si je reconnais l'exploit littéraire.
Une jeune femme est engagée pour s'occuper de deux orphelins qui ont rapidement des comportements étranges.
Mais…
Pourquoi l'oncle des deux enfants ne veut-il rien savoir de ses deux protégés ? Pourquoi Miles a-t-il été renvoyé de son pensionnat ? de quoi sont morts Miss Jessel et Peter Quint ?
Ne comptez pas sur l'auteur pour vous donner les clés. Vous pouvez compter sur lui, en revanche, pour vous entraîner dans une histoire glaçante, quel que soit votre opinion sur l'histoire, fantastique ou folie.
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Le tour d'écrou, chef-d'oeuvre de Henry James, me laisse pantois, sonné, hagard. Moi qui ai l'habitude d'encenser les classiques, je me trouve bizarrement confronté à une énigme qui m'apparaît insoluble et je pense qu'elle l'est ; que le fond, le secret de l'histoire que constitue cette énigme n'est en fait qu'un prétexte, un magnifique prétexte au déploiement savamment orchestré d'ingrédients qui font de ce livre un modèle de genre et de style. le coeur de l'histoire, le seul intérêt que j'y ai trouvé, c'est sa forme.


Dès le début, le ton est donné avec des dissonances et des contradictions, une façon de souffler le chaud et le froid qui est devenue presque agaçante au fil des pages tout en lui conférant un ressort indéniable. L'atmosphère de plus en plus étouffante est très réaliste et les personnages sont très bien campés dans leurs attitudes et dans les dialogues. Cependant, tout ce qui accompagne cela, c'est-à-dire les analyses de la narratrice, sème la confusion en tournant autour du pot dans une sorte d'excès de description de ses états d'âme pareille à un serpent qui se mordrait la queue.


Les non-dits sont bénéfiques à l'intrigue et au suspense. Mais trop de non-dits crée une sorte de distorsion et tout devient tellement tendu que l'ensemble se relâche de fatigue et de lassitude dans mon esprit de lecteur. L'excès d'opacité et la fragilité des points de repère finissent par égarer le petit lecteur que je suis qui ne sait plus vraiment pourquoi il lit cette histoire.


L'auteur sait tenir en haleine par divers effets dont c'est un maître reconnu : les effets de narration, les dialogues, les images. Tout cela est magistralement déployé devant nous. Mais ce qui habille l'histoire semble prendre plus d'importance que le fond et, au lieu de me demander : « Que se passe-t-il à la fin ? », je me suis plutôt demandé : « de quelle manière cela va-t-il se passer ? » Avec toutes les possibilités ouvertes par les ambiguïtés du récit, les pires choses imaginables semblent possibles. Tout n'est lié qu'à la perception, aux apparences ; et le lecteur doit composer avec cela au fil d'un récit où les repères n'en finissent pas de vaciller.


On finirait par croire la narratrice folle ou les enfants des envoyés du diable. C'est l'effet que l'auteur a voulu produire sur l'esprit du lecteur qui prédomine. L'histoire en soi n'est qu'une illusion d'optique. Il nous montre les effets de la force de suggestion sur l'esprit du lecteur, faisant de son Tour d'écrou un véritable tour de force.


Je crois qu'on ne peut plus vraiment apprécier ce genre d'effet aujourd'hui. le cinéma concurrence ce genre de livres qui l'ont d'ailleurs inspiré. Les histoires de revenants sont tellement éculées qu'on en est blasé. Si on a vu Sixième sens, Les autres, L'orphelinat, Apparences (pas tout à fait un film de revenants mais dans la même veine), sans parler des séries Walking dead et autres, on ne peut pas être vraiment choqué par ce genre de livre. On prend conscience de ce que le cinéma de suspense et la littérature noire doivent énormément à James et Lovecraft entre autres.


Henry James, qui appréciait infiniment Flaubert, a peut-être lui aussi voulu produire un livre « qui se tiendrait de lui-même par la force interne de son style ».
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Une nouvelle magnifiquement écrite (une de plus) par Henry James, qui se pose en fin observateur de la société anglaise de la fin du XIXème siècle. On y retrouve les ingrédients d'une autre admirable nouvelle, le menteur. Même décor d'un manoir perdu dans la campagne brumeuse, même ambiance pesante de ces veillées passées à écouter les histoires des uns et des autres et à profiter le plus longtemps possible de la compagnie de nos semblables, avant de trouver le courage d'affronter la solitude de la chambre aux lourds rideaux de velours sur lesquels se dessinent des ombres mouvantes, qui peut-être dansent la gigue au rythme des battements des volets dans le vent.

Une toute jeune femme est engagée comme gouvernante par un troublant dandy londonien pour deux orphelins dont il est le tuteur. Une fois arrivée dans le manoir où les enfants grandissent, en pleine campagne et bien loin des tentations de la ville, la gouvernante est en proie à d'étranges visions, qu'aucun autre membre du personnel de maison ne viendra confirmer, ou démentir.

Le narrateur nous raconte cette histoire assez invraisemblable tout en se désengageant et nous laisse complétement seuls face aux dires de la gouvernante. Aucun indice n'est donné quant à une explication plausible de ces phénomènes. La gouvernante est-elle folle ? Paranoïaque ? Ou est-ce sa façon de se libérer de pulsions difficiles à avouer dans cette Angleterre victorienne, comme le désir charnel pour le maître absent ? Ou pour se libérer du trouble créé par les regards du tout jeune adolescent ? Ou pour exorciser peut-être un sentiment de vertige – et peut-être aussi de toute puissance- devant l'innocence des enfants, une innocence si précieuse, si fragile et si éphémère ?

Le doute reste entier. le plaisir de lecture aussi.
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Incrustons-nous dans ce petit cercle attentif, sagement assis autour du foyer où flamboie un joli feu, et écoutons cet interlocuteur qui nous a promis une histoire par trop horrible. Cette histoire épouvantable a été vécue et écrite par une institutrice qu'il a connue jadis. Lecture nous est donc faite de sa prose où l'élégance des verbes au passé simple et conditionnel imparfait côtoie un vocabulaire riche et précieux.

Filons alors dans une demeure, en campagne anglaise, où les corridors se terminent par des escaliers en vis, tortueux et sinistres, où nombre de chambres sont vides, où deux tours donnent le vertige.
Notre institutrice avait promis à son employeur, qui vivait à Londres et ne se déplaçait jamais dans cette demeure, de mener à bien la mission pour laquelle elle avait été embauchée, à savoir diriger la maison, tout gérer avec le personnel, éduquer une fillette et surtout ne jamais l'importuner avec de quelconques problèmes.
Elle étale en long, en large, son état d'esprit, nous fait part de ses émotions, ses impressions, ses surprises, puis de son agitation, ses doutes. Mais surtout, elle revient maintes fois sur l'attrait angélique de la fillette Flora, puis plus tard de son frère Miles. Deux enfants visiblement envoûtants, admirablement beaux, généreux, adorables, merveilleux, débordants de sagesse.
Elle s'attarde un peu longuement pour éviter d'arriver trop brusquement aux passages qu'elle trouve hideux, aux évènements terribles pleins de vilenie qui devaient suivre.
Car des choses couvent, se préparent dans ce ravissement initial.

Visiblement, les interprétations de cette oeuvre sont multiples. Avec l'apparition des deux fantômes, l'ancienne institutrice et l'ancien valet, qui représentent l'incarnation du mal et qui tentent d'atteindre les enfants, notre narratrice se trouve au beau milieu d'une bataille dans laquelle elle compte bien triompher. Car elle est franchement fière de sa mission, ne manque pas de nous faire part de ses triomphes d'une façon plutôt prétentieuse tout en étant persuadée de sa victoire contre les forces du mal.
Des soupçons hantent son cerveau sûrement très perturbé. Mais peut-être sont-ce les enfants, derrière leur comportement angélique, qui sont dérangés et manipulateurs ?

L'écriture est superbe, l'histoire est perturbante et plus on avance, plus le chemin tracé par l'auteur se ramifie et nous plonge dans l'incertitude d'un dénouement explicite. Je pense que chacun peut y trouver sa conclusion et c'est finalement un attrait supplémentaire à ce récit. Comme la supériorité ressentie par cette institutrice et les nombreuses félicitations qu'elles s'adressent m'ont prodigieusement agacée, je vous laisse imaginer vers quel côté penche mon interprétation.
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Flippant, glaçant, élégant. C'est fou comme certains textes résonnent par leur côté intemporel et efficace. Une nurse, embauché par un mystérieux oncle pour ses deux neveux, à la condition qu'elle ne le dérange absolument jamais. Un personnel mutique, des enfants apparemment parfaits, mais... Mais ! En fait c'est bien une histoire de fantômes, de maison hantée, en un heureux mélange entre le Horla de Maupassant et Downton Abbey version Jane Austen. Bien entendu, le suspense n'est pas moderne au sens propre du terme, mais totalement intemporel, et les techniques pour faire monter l'angoisse sont brillantes.
J'ai énormément pensé au film "Les autres" d'Amenabar (et pour cause, le réalisateur s'est inspiré du livre...) : même ambiance, même brume latente, même frisson glacé dans le dos.
Un classique qui a du bon !
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Une jeune gouvernante est embauchée pour s'occuper d'un frère et d'une soeur, orphelins à la charge de leur oncle. Seule condition : ne pas déranger le maître. La voilà donc qui s'installe au manoir de Bly.

Petit à petit, dans une ambiance oppressante, la jeune fille commence à s'inquiéter : qui est cet homme roux qu'elle a vu un soir la fixer en haut d'une tour ? Qui est cette étrange femme torturée qui apparaît ? Quel est le lien avec ces deux chérubins, glaçants de perfection ? Miss Grose, l'intendante, pourra-t-elle l'aider à déchiffrer ces phénomènes mystérieux ?

Le coup de maître d'Henry James, c'est toute l'ambiguité qui se dégage de ce récit déroutant : le manoir est-il vraiment aux prises avec le surnaturel ? Ou la jeune gouvernante est-elle simple victime de son imagination fantasque ? Les jeunes enfants dont elle a la charge sont-ils envoûtés et maléfiques ? Ou bien des enfants débordant d'imagination qui jouent tout simplement ?

Une plume léchée qui sert le récit, une atmosphère angoissante, des personnages exaltés...

Un court roman riche en émotions contradictoires, entre fascination et répulsion. Une découverte très intéressante.
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Nouvelle publiée en 1898, « Le Tour d'écrou » mêle quotidien et fantastique dans un décor solitaire : une vieille demeure anglaise Bly. le début est idyllique mais devient très vite angoissant et cauchemardesque.
Les fantômes existent-ils vraiment ? Les enfants les voient-ils réellement ? Ou est-ce l'institutrice qui projette ses propres fantasmes et exaltations sur des innocents. C'est vraiment un huit clos très angoissant qui monte en puissance au long du roman.
Impossible de démêler, dans le roman, ce qui relève du fantastique pur ou de l'imagination morbide de la narratrice. Les spectres existent-ils vraiment ? Les enfants les voient-ils réellement ? Ou bien est-ce la gouvernante qui projette ses propres fantasmes et névroses sur des innocents ?
Hallucinations ou présence réelle ? le lecteur ne peut, je pense à aucun moment savoir. Là est la puissance de l'imagination de Henry James à suggérer, mais à ne pas dévoiler explicitement. L'auteur brouille si savamment les pistes que même la fin ne permet aucune certitude.
C'est la première oeuvre de Henry James que je lis et je pense pouvoir dire que ce ne sera pas la dernière. J'ai beaucoup apprécié son écriture, ses non-dits, le suspens induit, et cette atmosphère un peu vieille Angleterre que l'auteur américain a su si bien décrire dans le huit-clos vécu par nos protagonistes.
Expérience à renouveler

Challenge 19ème siècle.
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Ambiance de lecture : j'avais choisi une après-midi d'hiver, calme, où le ciel est bas, où le silence est roi et je me suis lancée. Je me doutais qu'il s'agissait avant tout d'un texte d'ambiance, très anglais, très narratif (mais vivant)….. Je me suis mis, sans le savoir, dans les conditions du début de la nouvelle. Une rencontre de plusieurs personnes, on peut penser que l'auteur fait partie de ce groupe, où un narrateur raconte à une assemblée une aventure vécue par une de ses relations.

Une histoire de fantômes, de présences, d'esprits ou alors de folie….. Très british dans le style : un homme riche engage une perceptrice pour s'occuper de ses neveu et nièces dans une demeure isolée, uniquement habitée par les deux enfants, la préceptrice, la domesticité. L'isolement est total.

Il y a une perceptrice, un peu tombée sous le charme de l'oncle fortuné qui lui confie son neveu Miles et sa nièce Flora, deux chérubins : beaux, sages trop beaux, trop sages ! avec comme seule consigne : de ne jamais le tenir au courant de ce qui se passe à Bly, le domaine. Déjà cela semble très trouble…. Tout est sous sa responsabilité malgé son jeune âge, malgré son manque d'expérience mais on peut imaginer qu'une personne sensée aurait refusé un tel poste mais elle est sous le charme…..

Je ne vous dévoilerai pas l'histoire car c'est une nouvelle assez courte, elle peut se lire très vite et le mystère s'épaissit au fur et à mesure. On y retrouve le climat des récits de Daphné du Maurier ou des soeurs Brönté avec les personnages récurrents de la perceptrice, la gouvernante, des décès mystérieux, une demeure, un couple, le climat etc…

La narration est faite à partir d'un manuscrit laissé par cette perceptrice, le conteur situe les circonstances dans lesquelles il a été amené à connaître cette histoire et cette femme puis celle-ci devient la narratrice. Elle ne nous donne que sa version des événements qu'elle a vécus et à nous d'en déduire ce que nous voulons et c'est là je pense la force de l'écrivain : pouvoir donner plusieurs versions à un récit, chacun y lit ce qu'il veut, ce qu'il comprend et autant de lectures autant de versions.

Et puis quelle mastria pour la fin : elle tombe….. implacable et m'a laissé sans voix.

L'écriture est agréable, efficace, le décor, les personnages et leurs caractères sont très vite mis en place. Pas de perte de temps. Une fois les premières pages lues on rentre totalement dans le personnage de la narratrice qui, je dois l'avouer, m'a parfois déconcertée. La façon dont elle se lie avec Mrs Grose, l'appelant Mon amie…..alors qu'on ne sait si c'est une alliée ou non, son sang-froid dans certaines scènes pour une si jeune femme, dans un premier poste, alors que d'autres auraient perdu pied vu les événements….

Son rapport avec Miles, l'aîné des deux enfants est particulièrement bien rendu : un rapport de force, d'esprit à esprit, d'anticipation des événements, de manipulation et ce garçon de 9 ans est doté d'une intelligence, d'une réflexion et d'un machiavélisme assez étonnants. Henry James a pris le parti de totalement s'immerger dans le flux des pensées de cette jeune femme, de ses réflexions et de ses actions. C'est notre seul témoin de l'histoire.

Je pense qu'il s'est « amusé » à écrire ce récit, lançant son lecteur sur différentes pistes mais ne donnant jamais aucune réponse, chaque lecteur fait « Son histoire » et comme je le dis souvent j'aime qu'un auteur laisse travailler également l'imagination de son lecteur.

Il est souvent évoquer une double version de l'histoire : fantômes ou pas, folie ou pas de la perceptrice. Pour ma part, je ne me suis pas posée de questions : je l'ai pris comme un conte fantastique car il y avait une certaine cohérence dans les événements (je ne peux rien dire de plus sans révéler l'intrigue) et la possibilité de fantômes, oui pourquoi pas et dans un conte tout est permis…..

Et puis finalement qu'importe…… C'est l'art du conte et dans celui-ci le but est d'établir une ambiance frissonnante, trouble, inquiétante alors que finalement il n'y a peut-être pas ce que l'on s'est imaginé….

J'ai deux autres livres de cet auteur qui m'attendent sur mes étagères : La coupe d'or et Ce que savait Maisie, qui sont deux romans et j'ai tellement aimé l'écriture et la construction de l'histoire que je vais m'y plonger très vite.
Lien : http://mumudanslebocage.word..
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Bly. Dans une vieille demeure située dans la campagne anglaise, une femme est engagée dans une famille en qualité de gouvernante. Son travail est de s'occuper de Flora et Miles, âgés d'une dizaine d'années. Ils sont beaux, polis, intelligents. Ce sont des enfants très bien élevés. Pourtant, leur comportement est étrange. Ils ont des apparitions et semblent communiquer avec les personnages qu'ils disent voir. Ces "fantômes" seraient d'anciens personnels de maison, morts. La gouvernante est effrayée. Ces visions sont-elles réelles ou est-ce la folie qui guette ?

"Le tour d'écrou" est un roman court paru pour la première fois en 1898. A l'origine, il est publié en feuilleton dans la presse. L'auteur y entraîne le lecteur dans un huis-clos fantastique, sombre et inquiétant.

Plusieurs personnages interviennent dans l'histoire. Il y a d'abord Douglas, le narrateur qui raconte l'histoire de cette famille à travers des lettres écrites par la gouvernante aujourd'hui disparue. Puis, il y a Miles et Flora, les enfants à l'origine du malaise qui s'installe, puis l'intendante en service au manoir et les morts qui reviennent.

L'atmosphère est mystérieuse. On se situe dans les landes brumeuses, où siffle le vent. C'est l'automne. Des fantômes se manifestent. Leur présence se ressent de plus en plus. L'ambiance devient oppressante.

J'ai adoré lire ce texte gothique qui fait tout à fait son effet en cette période. La campagne, le manoir isolé, la végétation, l'humidité et la fraicheur de ces nuits noires donnent des frissons. C'est un roman qui se lit très vite.

Pour se mettre dans l'ambiance, il est possible d'en voir l'adaptation télévisée intitulée "The Haunting of Bly".

Lien : http://labibliothequedemarjo..
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