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EAN : 9782070462636
128 pages
Gallimard (29/01/2015)
3.81/5   32 notes
Résumé :
Dans ces deux étranges histoires de revenants, Henry James nous fait tour à tour sourire et frissonner...
Que lire après Le fantôme locataire - Histoire singulière de quelques vieux habitsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Le fantôme locataire reprend deux nouvelles, extraites de Nouvelles complètes (tome 1) de la Pléiade.

Histoire singulière de quelques vieux habits écrit en 1868 : Arthur Lloyd vient de s'installer en Amérique, découvre que le Massachusetts recèle la meilleure société qui soit et songe à s'y marier. Mrs Willoughby, a deux jeunes filles, Viola et Perdita qui tombent sous le charme du jeune homme. Il choisit Perdita qui mourra en donnant naissance à leur fille, non sans avoir fait promettre à son mari, de conserver toutes ses robes, dans un coffre fermé à clé, pour que sa fille en hérite au moment de sa majorité.

Quel plaisir de lire cette petite nouvelle, dont la fin bien sombre, nous rappel qu'il faut toujours respecter les promesses faites à un mourant…

Le Fantôme locataire écrit en 1876 : une maison abandonnée sur une route isolée que les gens du village évitent d'emprunter, un jeune homme est intrigué par cet homme qui s'y rend… La culpabilité nous amène parfois à faire des choses impensables… Mais, faire payer sa souffrance à la personne qui nous a fait le plus souffrir peut parfois nous entraîner à faire des actes abjects…

Chaque texte a sa propre construction avec, dans l'un le fantastique qui s'invite à la dernière ligne, alors que dans le second, le fantastique est présente dès le départ, avec une atmosphère un peu gothique.

La plume de l'auteur est particulièrement belle, légère, avec une pointe d'humour qui ne laisse pas indifférente, doublée d'une atmosphère feutrée qui nous entraîne vers deux dénouements magistraux.

Lien : https://julitlesmots.com/201..
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Fantômes et belles dentelles chez Henry James? Après tout pourquoi pas, cela lui sied fort bien de tremper l'aristocratie de Nouvelle Angleterre dans des intrigues autres que de patrimoine et de bons mariages.
De mariage il est pourtant question dans ces deux nouvelles, dont j'ai trouvé la première fabuleuse, et la seconde (le fantôme locataire) un peu convenue.

Coup de coeur en effet pour "Histoire singulière de quelques vieux habits" qui n'est pas sans rappeler "Les deux jumelles" de Stefan Zweig, et qui dès le titre révèle l'ironie mordante mêlée à l'élégance aristocratique de la plume de Henry James, car on se doute bien que les êtres que revêtent ces vieux habits comptent au moins autant que les habits eux-mêmes: deux soeurs en l'occurrence, riches et belles, dévorées de jalousie jusque dans une scène et même une phrase finale éblouissante.

"Le fantôme locataire" m'a moins séduite dans son format cédant aux codes gothiques en vogue avec maison hantée sous la lune et vieillard asservi par une malédiction. de belles lumières pourtant dans ce récit, ainsi qu'un bon humour.

Et toujours, la finesse de style d'Henry James, orfèvre des mots.

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Deux récits de fantôme écrits il y a plus de cent ans qui feraient sourire même un enfant de dix ans au 21ème siècle.
Dans le fantôme locataire, un vieil homme et un jeune étudiant en théologie partagent la même histoire d 'épouvante, l'un pour l'avoir vécu, l'autre pour l'avoir entendu ; mais les fantômes son parfois facétieux et la fin justifiant les moyens celui de l'histoire n'a pas fini de jouer les mauvais esprits.
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Henry James (New York, 15 avril 1843 - Chelsea, 28 février 1916) est un écrivain américain, naturalisé britannique le 26 juillet 1915. Elevé dans le culte de la civilisation européenne, il voyage très vite entre Europe et Etats-Unis et grâce à la fortune familiale se consacrer uniquement à la littérature. Ses premiers textes sont publiés en 1864, son oeuvre comptant plus d'une centaine de nouvelles et vingt romans. le Locataire fantôme qui vient de paraître chez Folio, reprend deux nouvelles extraites de Nouvelles complètes (tome 1) dans la Pléiade. Ces deux textes sont, Histoire singulière de quelques vieux habits datant de 1868 puis le Fantôme locataire écrit en 1876.
Dans la première nouvelle, Arthur Lloyd qui vient de s'installer en Amérique découvre que le Massachusetts recèle la meilleure société qui soit et songe à s'y marier. Mrs Willoughby, une riche veuve, a deux jeunes filles à marier, Viola et Perdita qui tombent sous le charme du jeune homme et réciproquement. Il choisit Perdita mais celle-ci décèdera en donnant naissance à leur fille, non sans avoir eu le temps de faire promettre à son mari de conserver toutes ses robes remisées dans un coffre fermé à clé pour les remettre à leur fille au moment de sa majorité. Je vous laisse découvrir la suite, mais vous devinez aisément qu'il est toujours malvenu de ne pas tenir une promesse faite à un mourant !
Dans la seconde, le narrateur, un jeune étudiant en théologie, est intrigué par une maison abandonnée sur une route isolée que les gens du village évitent d'emprunter. Ayant remarqué qu'un étrange vieillard s'y rend mystérieusement, il finit par l'aborder et celui-ci lui révèle son histoire. Il y a vingt ans, il a maudit sa fille qu'il avait retrouvée en compagnie d'un homme. Peu après la jeune fille mourut, et le père fut bientôt contraint de quitter la maison pour la laisser au fantôme de la morte, mais obligé d'y revenir chaque mois pour que le fantôme lui paye un loyer. Comme vous le verrez, tel est pris qui croyait prendre, pourrait être la morale de cette histoire, à moins que comme le narrateur vous pensiez qu'il « y avait de quoi donner la chair de poule, et aussi de quoi faire rire – les deux à la fois. »
Le second texte est un peu l'inverse de l'autre dans sa construction. Dans l'un, le fantastique ne se révèle que dans les dernières lignes de la chute, tandis que dans l'autre, l'ambiance fantastique court tout du long avant d'être démasquée au final… encore que. Si la trame narrative des deux textes – lus aujourd'hui - ne m‘a pas paru particulièrement originale, j'ai en revanche particulièrement apprécié l'écriture légère – mais parfaite – non dénuée d'humour parfois (« Je devrais peut-être ajouter que, jouissant d'une excellente vue, je prenais un certain plaisir à la fréquentation de mes deux yeux. Nous étions, eux et moi, en très bons termes. »)
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Je ne connaissais pas Henry James et les deux nouvelles présentées ici m'ont beaucoup plu.
L'écriture est fluide et réfléchie, les intrigues sont certes banales mais Henry James à l'art de les transformer en quelque chose d'inhabituel. La touche de fantastique y est pour beaucoup et digne d'un roman gothique du XIXème siècle anglais.
Vieille demeure et fantôme locataire, noble société américaine et promesse à une mourante. Tout y est pour poser une atmosphère feutrée et englobante qui nous entraîne loin et nous fait suivre avec délectation les deux dénouements finaux.

Je reviendrai sûrement vers Henry James un peu plus tard, car vraiment j'ai apprécié cette lecture.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Je devrais peut-être ajouter que, jouissant d'une excellente vue, je prenais un certain plaisir à la fréquentation de mes deux yeux. Nous étions, eux et moi, en très bons termes ; c'étaient d'infatigables observateurs de tous les menus incidents de rencontre et, tant qu'ils trouvaient matière à s'amuser, j'étais satisfait.
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Ses lèvres étaient entrouvertes suppliantes, épouvantées, torturées - et sur son front et ses joues, d'où le sang s s'était retiré, luisaient les marques de dix hideuses blessures - traces de la vengeance infligée par dix dojgts fantômes.
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J'avais fait demi-tour et avançais à pas réguliers, en contemplant les couleurs pâles et froides -l'ambre transparent et le rose passé - qui tapissaient le couchant, à la manière hivernale, et me faisaient penser à un sourire sceptique errant sur les lèvres d'une belle femme.
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Mes meilleurs voeux t'accompagneront, dit-elle en faisant une profonde révérence. Je te souhaite tout le bonheur possible, et une très longue vie.
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Il résolut de prendre son temps et d'attendre que son coeur eût parlé.
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Videos de Henry James (40) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Henry James
Avec "La Bête", le réalisateur Bertrand Bonello reprend à sa manière la nouvelle "La Bête dans la jungle", de Henry James, en plongeant Léa Seydoux dans un futur dystopique qui rappelle notre propre présent et dans lequel les émotions n'ont plus lieu d'être. Il est l'invité de Géraldine Mosna-Savoye et Nicolas Herbeaux.
Visuel de la vignette : "La Bête" de Bertrand Bonello, 2024 - Carole Bethuel
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