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Les enquêtes de Adam Dalgliesh tome 13 sur 14

Odile Demange (Traducteur)
EAN : 9782213628332
427 pages
Fayard (03/05/2006)
3.6/5   262 notes
Résumé :
Au large de la Cornouailles anglaise, Combe Island abrite une Fondation destinée à permettre à des personnalités éminentes de venir jouir de la quiétude de ce lieu coupé du monde et se ressourcer à l'iode marin.
Outre les résidents permanents - Emily Holcombe, dernière héritière des propriétaires de l'île, Rupert Maycroft, l'administrateur de la Fondation, Adrian Boyde, le comptable, Dan Padgett, le factotum, etc., Nathan Oliver, un écrivain de réputation mon... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
3,6

sur 262 notes
Cette enquête est beaucoup plus qu'une intrigue policière, c'est une quête d'identité pour plusieurs personnages clé.
Chaque protagoniste a une raison bien particulière pour avoir choisi de venir vivre sur cette île isolée, certains cachent des secrets, d'autres sont perdus, certains se cherchent quand d'autres encore ne sont pas certains de vouloir accepter ce qu'ils sont.
Cet endroit à l'écart du monde sert de refuge pour des personnalités fatiguées à cause de leurs responsabilités.
Ces vacanciers d'un genre particulier sont donc triés sur le volet, mais cela n'empêche toutefois pas le meurtre d'un romancier célèbre, alors qu'il passait quelques jours sur l'île, accompagné de sa fille et de son secrétaire.
Le commandant Dalgliesh, ainsi que deux membres de son unité spéciale sont donc envoyés sur place pour élucider discrètement l'affaire.
Cette enquête en vase clos est passionnante et il se dégage de ces pages un charme indéniable dû à une profonde mélancolie qui baigne tout le roman.
Loin d'être pessimiste, ce roman nous permet de nous interroger sur nos choix de vie et leurs conséquences et de passer quelques heures dans un endroit véritablement calme, seulement balayé par les vents, un endroit idéal pour se ressourcer et prendre du temps pour soi.
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C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé le commandant Dalgliesh dans ce volume de ses enquêtes, paru initialement 2005. C'est l'avant-dernier de cette série. En 2014 la baronne James nous a définitivement laissés dans cette vallée de larmes, à travers laquelle elle nous guidait depuis 1962.

P.D. James s'était alors confrontée à une situation classique du Whodunit : l'île coupée momentanément du reste du monde dans laquelle un meurtre survient. Tout le monde y est suspect et les moyens classiques d'en savoir plus (autopsie, police scientifique) inaccessibles du fait de la situation.

Malgré son âge avancé, l'autrice n'avait rien perdu de son acuité psychologique et de son regard désenchanté sur le monde. La victime du meurtre était un écrivain talentueux mais terriblement immoral. Il était détesté de la plupart des "permanents" de cette île réservée aux happy-few en quête d'une courte période de solitude et de sécurité. Il comptait s'y installer pour de bon car il y était né, ce qui lui donnait le droit d'y prétendre.

Evidemment ce genre de roman très classique n'est pas à conseiller à ceux qui aiment les sensations fortes et les intrigues abracadabrantesques. P.D. James prenait tout son temps pour écrire : à peine plus de vingt romans dans toute sa longue carrière. Mais si je peux me permettre : rien que du bon !
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Que l'on découvre ou que l'on suive la saga Adam Dalgliesh, on ne sera pas déçu par ce roman. Au large des Cornouailles, un coin de pays anglais, la fondation Combe Island propose à des éminences de venir profiter du lieu, à l'abri de toutes distractions négatives. Quelques personnes séjournent sur l'île, qu'elles soient là de façon permanente ou régulièrement appelées à se rendre sur l'île, dont deux nouveaux arrivants, c'est alors que l'une des personnes est retrouvée morte dans d'horrible condition. C'est alors que notre enquêteur, Dalgliesh, est amené à résoudre le crime dans un huis-clos passionnant. Un très bon polar insulaire qui m'a vite captivé même si le début souffre de petites longueurs, le reste m'a tenu en haleine du début à la fin.
Le roman a des similitudes avec ceux d'Agatha Christie, et c'est ce qui m'a le plus intéressé, même si la Reine du crime garde son titre, je note que les ressemblances sont parfois troublantes, je me suis même demandé si les petits nouveaux n'étaient pas les coupables dès le début, cependant la fin est bonne, bien trouvée et c'est avec plaisir que je termine le dernier chapitre.
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Il me paraît difficile d'affirmer comme le Daily Mail le faisait que « PD James (is) at her finest ». le Phare n'est pas un mauvais roman, mais il n'est pas non plus un bon roman de cet auteur que j'apprécie beaucoup.
Une île des Cornouailles, Combe Island, offre un séjour discret aux célébrités surmenées de notre monde moderne. Alors que l'île s'apprête à recevoir un sommet de chefs d'État, on découvre le cadavre d'un écrivain pendu à la plate-forme du phare. le commandant Dalgliesh est dépêché sur place avec son équipe restreinte, l'inspecteur Kate Miskin et le sergent Francis Benton-Smith, pour élucider si cette mort violente est un suicide ou un crime. En effet, un crime compromettrait la tenue d'une réunion de la plus haute importance sur l'île.
Bien entendu, il s'agit d'un crime et, n'en déplaise aux fervents lecteurs de P.D. James, n'importe quel policier aurait pu s'en rendre compte au premier coup d'oeil. Nous nous retrouvons avec le huis clos classique, un lieu isolé et une douzaine de coupables potentiels. Pour corser un peu les choses, on assassine un diplomate allemand en retraite, le Dr Raimund Speidel et enfin Boyde, un prêtre défroqué, secrétaire de Rupert Maycroft, l'administrateur de l'île.
Bien sûr, plusieurs pistes se dessinent. Nathan Oliver était un écrivain mondialement connu, mais aussi un homme égoïste et vindicatif. Son entourage comme certains pensionnaires de l'île aurait pu souhaiter sa mort. Mais le passé de l'île comporte aussi des épisodes troubles, notamment la disparition de trois jeunes officiers allemands pendant la seconde guerre mondiale. Enfin, le personnel de l'île a aussi ses secrets et ses failles qui peuvent conduire au crime.
L'intérêt du roman de P.D. James se trouve comme toujours dans la peinture des caractères. L'un de mes préférés ici est celui de Miranda Oliver, fille d'écrivain écrasée par la figure paternelle, mais suffisamment imprégnée de la vanité de son père pour hériter de ce trait de caractère après sa disparition. le personnage de Rupert Maycroft est aussi finement dessiné, entre la fuite et la résignation. La jeune Millie Tranter dont les dix-huit ans oscillent entre la rébellion et le besoin de modèles adultes apporte un peu de fraîcheur dans un monde sclérosé par l'éloignement de la réalité.
Ce qui me semble moins réussi, et j'y verrai presque la patte d'un éditeur soucieux des ventes, c'est l'intrusion d'un certain sentimentalisme dans la vie privée des enquêteurs (Kate Miskin et son ancien collègue Piers Tarrant ; Adam Dalgliesh et son Emma), l'intention de pimenter l'intrigue en faisant intervenir un fléau moderne (le SRAS, temps de grippe aviaire oblige), et le ressort dramatique utilisé avec la maladie de Dalgliesh. Pourquoi user des techniques du thriller à l'américaine que l'on nous assène dans beaucoup de productions commerciales et qui sont assez loin du who done it à l'anglaise ?
Et la résolution du crime dans tout cela ? Comme d'habitude, ce n'est pas l'essentiel chez P.D. James.
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Alors qu'il devait passer le week-end avec son amie, le commandant Dalgliesh est mandé par le préfet de police adjoint. A son arrivée il constate avec étonnement la présence d'un membre des Affaires Étrangère, et celle d'un membre de la Sûreté Intérieure. le préfet adjoint lui annonce qu'il doit partir pour l'île de Combe avec une équipe réduite pour enquêter sur une mort suspecte et que l'enquête doit rester confidentielle var le Premier Ministre prévoit un sommet sur cette île.

Toujours dans le prologue après avoir annoncer le lieu de l'enquête l'auteure nous fait découvrir les trois policiers en nous détaillant un peu les relations entre les différents membres de l'équipe et rapidement quelques tranches de leur vie quotidienne.

Puis elle nous projette sur l'île, avant l'arrivée de la police, pour nous faire découvrir les résidentes permanents c'est à dire le personnel et Miss Holcombe le dernier membre de la famille à qui appartenait l'île. Après avoir fait connaissance avec le personnel elle nous fait également découvrir les visiteurs c'est à dire ceux ou celles qui viennent se ressourcer dans cet havre de quiétude. Elle nous expose les relations quelque peu houleuses entre le personnel, miss Holcombe et le mort, Nathan Oliver, un écrivain à succès né sur l'île.

Ce n'est qu'après treize chapitres que le lecteur découvre l'identité du mort et les circonstances dans lesquelles le corps a été découvert.

Le Phare nous plonge dans un policier anglais avec un huis clos tout ce qu'il y a de plus classique à la manière d'Agatha Christie.

Les décors et l'atmosphère qui se dégage de l'île sont particulièrement bien rendus et les personnages sont soignés. On émettra toutefois pour ces derniers un tout petit bémol concernant deux des policiers. En effet l'on retombe quelque peu dans les travers habituels avec un Dalgliesh torturé dans la vie et une inspectrice-chef qui a eu une enfance particulièrement difficile. Heureusement pour le lecteur l'auteure n'insiste pas sur ces points comme c'est trop souvent le cas dans les romans du genre, ce qui n'influe pas suer le déroulement de l'histoire.

Si le déroulement de l'enquête est dans l'ensemble bien huilé et que les différentes pièces du puzzle s'imbriquent de manière parfaite, il est tout de même à noter vers le milieu du roman un ralentissement de la dynamique de lecture.

L'histoire est remarquablement servie par une très belle plume bien supérieure à ce que l'on trouve habituellement dans les romans du genre, les rebondissements ne manquent pas ce qui permet de maintenir un suspense de qualité tout au long de l'enquête.

Le Phare est un roman policier, certes classique, où tous les éléments sont réunis pour faire passer au lecteur un excellent moment de lecture.

Lien : http://imaginaire-chronique...
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
On lit un livre de 2005, et on tombe tout à coup sur l'actualité de 2020 :

L'inspectrice Miskin vous aura dit que nous savons maintenant que Mr Speidel est atteint du SRAS. Il est hospitalisé dans une unité d'isolement spéciale de Plymouth et il est bien soigné. Sa femme et d'autres membres de la famille vont arriver d'Allemagne et ne le verront, bien sûr, que dans des conditions de sécurité rigoureuses. (...)
... la principale voie de diffusion du SRAS est un contact étroit entre les personnes, sans doute par les postillons émis lorsqu'une personne infectée tousse ou éternue, ou lorsque quelqu'un touche une surface ou un objet contaminé par des postillons infectés avant de porter ses mains à son nez, sa bouche ou ses yeux. Il est possible que le SRAS soit transporté dans l'atmosphère par d'autres moyens, mais pour le moment, il n'y a aucune certitude. Nous pouvons estimer que seuls ceux d'entre vous qui sont entrés en contact étroit avec Mr Speidel ou Mr Dalgliesh courent un vrai risque. Il convient néanmoins que toutes les personnes qui se trouvent sur Combe soient soumises à une quarantaine d'une dizaine de jours. Les services sanitaires peuvent imposer une quarantaine à une personne infectée et, dans certains cas, à ceux qui risquent de l'être.
(...) en attendant, si l'un de vous tombe malade, je vous demande de venir immédiatement à l'infirmerie. Le SRAS se manifeste généralement par de la fièvre et les symptômes habituels de la grippe : maux de tête, sentiment de malaise général, courbatures. Certains patients, mais pas tous, présentent d'emblée de la toux.
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Elle doit avoir 80 ans et des poussières. Elle enseignait l'histoire, je crois. Votre discipline Adam, n'est-ce pas ? Mais vous étiez à Cambridge vous, si je ne me trompe. Elle sera soit une alliée soit une enquiquineuse. D'après ce que je sais des femmes universitaires, je pencherais pour la seconde option.
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Elle avait toujours eu le sentiment que ceux qui venaient s'installer durablement sur l'île fuyaient quelque chose, même si les griefs figurant sur sa liste personnelle étaient trop courants parmi les esprits chagrins de sa propre génération pour mériter qu'on s'y attarde : le bruit, les téléphones portables, le vandalisme, la violence et l'ivrognerie, le politiquement correct, la langue de bois et les attaques contre la méritocratie, rebaptisée élitisme.
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Il s’approcha au bord de la falaise, s’arc-bouta des pieds et se pencha en arrière dans le vide. C’était la toute première étape, et elle s’accompagna du mélange de terreur et d’euphorie qui hantait encore sa mémoire. Si le point d’ancrage ne tenait pas, c’était un plongeon de vingt-cinq mètres vers la mort. Mais la corde se tendit et résista. Pendant une seconde, presque à l’horizontale, il leva les yeux vers le ciel. Les nuages filaient à toute allure dans un tourbillon de blanc et de bleu pâle et au-dessous de lui, la mer, avec un bruit mat, heurtait la façade rocheuse en vagues sonores et implacables qu’il lui semblait entendre pour la première fois.
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Mrs Burbridge prit alors la parole : « Nous ne sommes certainement pas ici pour nous fournir mutuellement des alibis. Il n’y en a pas besoin pour un suicide ».
Jago intervint : « On n’envoie pas non plus un grand ponte de la Met par hélicoptère pour un suicide. Il y a un problème avec la police de Cornouailles ? J’aurais cru qu’elle était assez compétente pour enquêter sur un suicide ». Il s’interrompit avant d’ajouter : »Ou sur un meurtre, aussi bien ».
Tous les regards se tournèrent vers Dalgliesh. « Personne ne doute de la compétence des services de police locaux, observa-t-il. Je suis ici avec l’accord de la gendarmerie de Cornouailles. Ils sont surchargés de travail, comme presque toutes les forces de police. Et cette affaire doit être réglée le plus rapidement possible, dans la plus grande discrétion. Pour le moment, j’enquête sur une mort suspecte, c’est tout ».
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