Passeurs, tome 1 : Jeffrey Horlaw

Le premier tome de Passeurs raconte l'histoire d'un jeune garçon de 14 ans élève à l'Institut Walbotte et qui va vivre une aventure extraordinaire. Jeffrey Horlaw fait parti un groupe d'amis qui la nuit tombée se retrouve à l'extérieur de l'Institut pour fumer quelques clopes et discuter des derniers ragots. Braver les interdits leur permet de tenir le coup dans ce lieu austère et légèrement déprimant. Jeff, Nathan, Ted et les autres commentent les rumeurs qu'on entend dans les couloirs. Comme celle qui raconte que presque qu'une dizaine d'élèves aurait disparu dans les bois et personne ne les aurait jamais revu.

Un matin, Jeff arrive en retard et se retrouve exclu du cours. Dans la bibliothèque de l'Institut, Jeff déniche un vieux carton avec des coupures de presse qui relatent la disparition des élèves de l'Institut. Elles racontent les enquêtes qui piétinent, des affaires certainement étouffées par le directeur de l'Institut. Par une des vitres du lieu, il aperçoit Nathan jouait au foot avec les gamins de son âge pendant que Ted drague une fille. Il aperçoit également le surveillant venir vers Ted et probablement lui demandé de garder à l'oeil le groupe de Nathan pendant qu'il s'en va faire autre chose. Mais l'adolescent n'a d'yeux pour sa conquête du jour…

Pendant sa retenue, Jeffrey s'endort. Ted le réveille paniqué. Alors qu'il devait surveiller les garçons, il est retourné draguer la fille. Pendant ce temps, Nathan a disparu. Il s'est dirigé vers la forêt. C'est là-bas que les autres enfants ont déjà disparu. Jeff propose d'appeler la police alors que Ted veut partir à la recherche de Nathan dans les bois. Après une dispute, ils partent finalement à la recherche de Nathan dans la forêt. Au coeur de la forêt, ils tombent sur un puits. Ils y entendent un hurlement et Jeff décide de descendre dedans. Bizarrement, la matière se déforme et Jeff atterrit devant un tunnel. Ted le rejoint et ensemble, ils vont explorer les lieux à la recherche de Nathan. Cependant, des choses étranges vont survenir. Comme croiser une armée de squelettes hostiles et en cherchant à leur échapper, ils se heurteront à des militaires spécialistes des explosions. Où sont-ils tombés ?

J'ai bien aimé ce roman jeunesse remplit d'action et de rebondissements. A la lecture du résumé, on ne s'attend pas du tout à ce que va découvrir Jeffrey. le début est un peu classique, j'avoue avoir eu du mal à visualiser certaines scènes. Il y a en effet, quelques bizarreries au début. Mais ces dernières finissent par s'expliquer. Et ensuite, tout s'enchaine très vite. L'aventure de Jeffrey ressemble à une longue course mais on ne s'ennuie nullement en le suivant. de l'autre « côté », il est récupéré par un groupe d'adolescents et il comprend vite que le monde dans lequel il est « tombé » est semblable en certains points au sien mais que sur bien des points, il est très différent !

Des portes relient le monde dans lequel il est passé à celui de l'Institut Walbotte. Et il existe des passeurs qui surveillent les portes, aident ceux qui passent mais le but n'est pas de les laisser rester, plutôt de les renvoyer chez eux dans les meilleurs conditions. Seulement, des circonstances particulières n'ont pas permis à Jeff de rentrer chez lui. Malgré son manque d'expérience, d'endurance, de condition physique et son âge, il réussit peu à peu à s'intégrer au groupe de passeurs qui l'a recueilli. Parmi eux, Jeffrey apprend à connaître Réo un guérisseur, Lyune une guerrière et Dinn qui aime faire des étincelles. Toutefois, il a vécu des choses traumatisantes et peine à trouver sa place. Jeffrey est un personnage sympathique même si j'avoue ne pas avoir réussi à m'attacher complètement à lui. Il m'a manqué quelque chose mais je ne serais pas vraiment dire quoi. Mais les personnages secondaires m'ont tellement plu que finalement, ça ne m'a pas tellement dérangé.

J'ai beaucoup aimé le monde de Réo, Lyune et les autres, un monde de magie : prophétie, carte explosive, potion de guérison, différents pouvoirs, comme manipuler la matière, arrêter le temps… Ce monde est composé de choses issues de notre monde et d'autres choses complètement différentes… Les habitants sont « gouvernés » par des oracles, au nombre de 5. Chacun à ses caractéristiques et ses « dons ». Une prophétie existe qui lie la destinée des oracles. Il est dit que les 5 oracles réunis peuvent ouvrir une porte vers un 3ème monde où ils trouveront le Dieu endormi. Mais des guerres ont dévasté le monde, deux oracles ont disparus et une partie du monde est depuis aux mains d'une étrange milice… On sent progressivement qu'il y a des choses étranges dans la politique de ce monde. Que certaines choses ne collent pas mais on ne sait pas quoi…. Certaines choses inexpliquées arrivent sans que l'on puisse trouver qui les a provoqué. Que se trame-t-il dans l'ombre ?

Il n'y a pas que des passeurs et 5 oracles, le monde comprend aussi des disciples (religion), des marchands (commerce), les alchimistes (scientifique), des guérisseurs (santé), etc. Et la milice… Qui traquent les voyageurs, les clandestins, et qui n'hésitent pas à tuer pour obtenir ce que ces dirigeants veulent. Ils ont déjà l'Est et chercher à conquérir le Sud. Que cherchent-ils ? Pourquoi ? Qui se cache derrière la milice ?

Dans ce premier tome, l'auteur pose son univers, commence à semer la trame de son histoire. Il est toutefois pas non plus trop introductif, il y a beaucoup d'action, c'est très rythmé. le lecteur est vraiment pris dedans l'histoire, à vouloir savoir ce qu'il va se passer et il y a pas mal de rebondissements. Attention, il ne faut pas trop s'attacher aux personnages, en effet, l'auteur ne fait pas dans la dentelle avec eux et prend un malin plaisir à en faire disparaître. Et pour ce qui me connaissent, c'est un bon point ! Je ne m'attendais pas du tout à la fin et là encore c'est un très bon point ! J'ai trouvé le style de l'auteur hésitant au début, mais très rapidement, dès qu'on bascule avec Jeffrey dans l'imaginaire, que l'intrigue se met en place, le style est plus fluide, les pages se tournent toute seule (ou presque).

Passeurs est un jeunesse / Young adult avec ses qualités et ses petits défauts. J'ai relevé quelques incohérences qui ne gâchent cependant pas la lecture (comme une erreur de prénom) mais j'ai trouvé qu'il y avait parfois un peu trop de surenchère « magique ». Je suis à fond pour les formules magiques, les pouvoirs des oracles, les sorts, etc. parce qu'ils sont essentiels à l'histoire mais je me serais bien passé des licornes et des grenouilles qui parlent… le gros point fort du récit c'est l'action, j'en ai même oublié de descendre à ma station de métro, c'est pour dire. J'ai vraiment envie de connaître la suite, je continuais donc à suivre les passeurs… J'ai apprécié les illustrations intérieures aussi à chaque début de chapitre, ça donne un petit plus à l'imaginaire. Une série qui s'annonce passionnante et sympathique.
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Depuis le passage du lycée aux études supérieures, je ne lis pour ainsi dire jamais de romans jeunesse. Mais voilà, toute règle a ses exceptions, et j'ai lu le premier tome, "Jeffrey Horlaw", de la série "Passeurs" de Lucille James.

Ce que j'ai aimé dedans ?

Tout d'abord, l'univers foisonnant qui m'a fait sourire et rire à maintes reprises et qui, alors qu'il s'adresse en priorité aux adolescent·es d'aujourd'hui, fait au passage des clins d'oeil appuyés aux lectrices et lecteurs de ma génération en leur rappelant l'univers culturel dans lequel ils baignaient hier. (Aaah, moi qui croyais mes années Pokémon derrière moi ! Que nenni !)

Ensuite, le fait que l'autrice plonge sans états d'âme dans des thématiques sombres et difficiles que l'on croit souvent bien faire en les épargnant aux enfants et adolescent·es dans les histoires qui leur sont réservées alors qu'ils les vivent et se retrouvent d'autant plus démunis qu'on ne leur présente généralement que des mondes virtuels aseptisés où leurs déchirures n'existent pas : abandon affectif des parents, rigidité institutionnelle qui vire à la maltraitance, étouffement des scandales liés aux disparitions d'enfants, mort d'un ami, complexe du survivant... Jeffrey Horlaw n'est pas épargné et le lectorat non plus.

Enfin, last but not least, Tan, le guépard qui parle, m'a fait terriblement penser à Béhémoth, le chat démoniaque du "Maître et Marguerite" de Mikhaïl Boulgakov que j'avais dévoré peu avant cette lecture ! Vous savez, ce mélange de malaise et de fou rire qu'il crée, alors qu'il défie les règles élémentaires de la physique et qu'on ne sait plus dans ses propos si c'est du lard ou du cochon ? C'est ça.
Référence ou coïncidence ? Je l'ignore, mais l'une ou l'autre est en tout cas bienvenue.

Ce que j'ai moins aimé dedans ?
Deux choses mineures.

D'une part je n'ai pas compris l'utilité de donner des noms anglophones aux personnages du monde réaliste au début du roman. Ce qui n'est pas, en soi, très important.

D'autre part, disons que la continuité du roman (celles et ceux qui l'auront lu me comprendront, no spoiler) est assurée par des personnages masculins, alors que j'ai trouvé les personnages féminins de Lucille James beaucoup plus originaux, intéressants et hauts en couleurs.

MAIS, bonne surprise pour moi, il semblerait que l'autrice - pour qui ce livre est non seulement le premier tome du série mais aussi son tout premier roman - en ait elle-même pris conscience. Car, comment se nomme le deuxième tome qui fait suite à celui-là ? Il porte un nom féminin, "Aja Lind" ! Me voilà rassurée et alléchée. Il me tarde de la découvrir.

Ah bah d'ailleurs... le deuxième tome est sorti et je n'ai pas encore pris le temps de le commander !
Suis-je bête, je vais le faire.

Sur les premières pages, j'ai eu de la difficulté à apprécier ma lecture. Il y a ce manque, ce petit truc qui n'y est pas. Il manque par exemple la description de Nathan, ce petit garçon qui va dans la forêt et n'en revient pas, point de départ du livre. Rien en moi ne vibrait pour qu'il soit retrouvé, je n'ai pas fait sa connaissance (à part son prénom et qu'il est plus jeune, on ne sait absolument rien de lui, rien), et ça m'a manqué. C'est un reproche que je fais d'ailleurs à l'ensemble du livre : les personnages sont appréciables, intéressants, avec un caractère très marqué et différent, mais l'auteur ne nous les présente pas en profondeur, c'est sans émotion. Et moi sans l'émotionnel, je ne m'attache pas : je ne me suis donc (évidemment) pas attachée.
Du coup, le personnage principal m'est passé un petit peu par-dessus. Même ses traumatismes, pourtant compréhensibles, ne sont pas exploités sinon pour servir l'histoire elle-même (afin d'expliquer un choix), mais il manque cruellement cette profondeur d'émotions et de personnalité.

Ce qui est d'autant plus dommage que j'ai apprécié l'histoire. le premier quart du livre mériterait d'être revu par l'éditeur, il manque une réécriture plus aboutie, il y a des tournures de phrases qui ne vont pas et qui choquent : je sortais de l'histoire à chaque fois tant c'était horripilant. Et puis ensuite ces imperfections n'existent plus, cela m'a fait beaucoup de bien de pouvoir enfin lire ce livre vraiment, d'une seule traite.

L'aspect "nécromancie" en début de livre m'a dérangée : ce n'est pas dans mes lectures habituelles et j'avais peur que ce ne soit le sujet du livre. C'est finalement anecdotique et fait juste partie du monde.

J'ai particulièrement aimé (je suis masochiste visiblement) le fait que l'auteur maltraite ses personnages au point d'en faire mourir (regrettant simplement de ne pas adorer ces personnages au point d'en ressentir la perte).

Mis à part ces défaut qui m'empêchent de mettre 5 étoiles, c'est un livre intéressant, l'histoire est prenante et j'attends la suite avec plaisir !

Avoir un ogre de la lecture à la maison n'est pas si simple! Surtout quand il ne dévore que le plus délicieux... Je lui ai donc suggéré la dégustation de Passeurs. Les premières bouchées semblent avoir été les plus difficiles à passer. Mon petit critique de littérature jeunesse me disait qu'il ne trouvait pas grand chose d'attachant dans ces élèves de l'institut Walbotte. Ils avaient un air de déjà vu, dans le genre internes d'un établissement privé austère... mais bon, en beaucoup moins bien que Poudlard. Et puis j'ai constaté à un moment donné qu'il ne quittait plus son livre... Il venait de passer de l'autre côté!
Beaucoup d'actions, construites comme une course effrénée aux dangers multiples, voilà ce qui a plu à mon glouton. Il apprécie aussi le côté parfois "gore" : un personnage est tué sans ménagement, certaines descriptions font un peu peur (surtout quand on lit avant d'aller se coucher...).
Par contre, notre critique du jour précise qu'il était parfois perdu. Trop de magie tue la magie (certes, jeune padawan, mais tu lis un roman fantasy tout de même!). Il aurait aussi aimé pouvoir visualiser un plan, quelque part dans le livre, de ce monde d'en dessous, histoire de suivre l'évolution des personnages (un pragmatique, notre critique du jour!).
Bref, notre jeune critique attribue 3 étoiles à ce tome 1 : il a apprécié, mais il reste sur sa faim. Ce qui ne l'empêche pas d'attendre le tome 2 avec impatience...

Merci à Nats éditions pour cet envoi.

L'institut Walbotte est un établissement assez austère. Outre des professeurs qui sont antipathiques, les règles strictes, cet établissement recense une bonne dizaine de disparitions d'élèves en 50 ans, mais personne ne semble vraiment savoir quoi. Ce qui est une rumeur de couloir entre les élèves sera plus quand Jeffrey Horlaw, adolescent de 14 ans va faire une découverte. Il fait parti d'un groupe d'amis (Ted, Nathan et lui) qui pour « survivre » transgresse le couvre feu pour fumer leur cigarette le soir, discute des ragots de la journée… Un matin, alors que Jeffrey se fait exclure du cours pour être arrivé en retard, il se retrouve à fureter à la bibliothèque et tombe sur une étrange boite contenant des coupures de journaux… qui parlent des disparitions des enfants de Walbotte et des enquêtes qui tournent cours (par manque d'élément, voire étouffé). Jamais les enfants ont été retrouvé… envolé… Il voit Ted draguer une fille pendant que Nathan joue au foot avec des camarades. Un surveillant se dirige vers Ted, et semble lui demander de surveiller les enfants, mais Ted à l'air plus accaparé par sa nouvelle conquête que par la surveillance.

Lors de sa retenue, Jeffrey s'endort. Il est réveillé par Ted, paniqué. Nathan a disparu alors qu'il était sous sa surveillance. Il a cherché partout, rien. Les autres enfants lui ont dit avoir vu Nathan se diriger vers la forêt pour allez rechercher le ballon… La forêt ! Ted et Jeffrey se lance donc à la recherche de Nathan, même si Jeffrey préférerai qu'ils appellent la police.



Lucille H. James nous offre ici un roman de jeunesse fantasy. Ce premier tome pose l'univers, les personnages. J'ai trouvé l'idée sympathique. L'écriture fluide nous plonge dans un univers qui est relativement complexe, même s'il ne semble pas dans les premier temps vu qu'il se passe dans notre monde. Une belle plume, même si parfois nous pouvons avoir un sentiment de longueur pour certaines scènes qui sont très détaillés, ce qui peut nuire au rythme de lecture. L'histoire est pleine d'intrigue et de rebondissements, nous n'avons pas vraiment le temps de nous ennuyer. Les décors sont bien posés. le monde dans lequel va évoluer Jeffrey et Ted est bien construit, tout à la fois proche du notre mais assez éloigné (le système d'Oracles (5 normalement) possédant chacun un don, le système de Portes entre les mondes.. les intrigues politiques, les Passeurs, la Milice…).

Pour les personnages, chacun d'eux a son propre caractère. Au début (et en fait tout au long de l'histoire), je vous conseille de ne pas trop vous attacher aux personnages d'ailleurs ! Je les ai tous bien aimé. Bon, j'avoue, Jeffrey m'a parfois un peu agacé car il avait du mal à se bouger et pouvait parfois se révéler un boulet… Mais bon, il ne vit pas une situation « normale » non plus le pauvre.

J'ai beaucoup aimé lire ce tome un. Comme je l'ai dit plus haut, il pose bien les bases et même s'il répond à pas mal de questions que l'ont peut se poser au début, il nous en offre plus à la fin. J'ai hâte de pouvoir découvrir la suite et voir où Lucille H. James veut nous emmener.

Ah oui, petite chose que j'ai apprécié, ce sont les illustrations en début de chapitre qui sont très jolies !
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