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Miss Bolam, la directrice administrative de la clinique Steen a été sauvagement assassinée.
Par qui, on ne sait pas, mais ce qu'on sait, c'est que personne ne la regrettera car personne ne l'aimait.
Bien que fort compétente, elle avait réussi à se mettre à dos l'ensemble des psychiatres et thérapeutes, les infirmières, le portier, l'homme à tout faire et même certains patients.
Pas facile dans ces conditions de trouver le coupable, celui ou celle qui lui a planté une paire de ciseaux dans la poitrine.
Mais le commissaire Dalgliesh est futé et à force de cuisiner tout ce petit monde, des idées lui viennent concernant le ou les coupables.
Ce roman policier fait beaucoup penser aux romans d'Agatha Christie, l'enquête à lieu en vase clos avec un nombre de suspects déterminés dès le début, et tout se passe au sein de la clinique.
Une enquête qui se lit bien, même si ce n'est pas la plus réussie de la série, le commissaire n'y joue pas encore une rôle déterminant et sa vie privée n'est presque pas abordée.
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Un polar en huis clos de la trempe d'un Agatha Christie. On s'attend à tout moment à voir apparaître Hercule Poirot !
Une bonne intrigue et une enquête menée de main de maître par le commissaire Adam Dalgliesh. Il faut un moment avant de deviner le coupable. Un régal ce roman.
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Lu en anglais, collection Harrap's (Yes you can!) avec définition de mots et expressions en marge. Résultat: déçue! En effet, l'histoire est très convenue et prévisible. A sa décharge, il est vrai que lorsqu'on veut comprendre correctement ce qu'on lit (perfectionnisme oblige ;) ), on n'est pas réellement aidé par les traductions qui ne me paraissent pas adéquates (les mots inusuels ne sont pas toujours traduits au contraire des mots simples), du coup lire avec un dico ça n'aide pas vraiment et ça donne tout le temps d'imaginer la fin de l'histoire. Pour conclure, tant qu'à lire un policier moyen, autant le lire en français.
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Le crime se niche dans les endroits les plus incongrus. le corps de Miss Bolam, la directrice administrative de la clinique Steen, centre de psychothérapie de Londres, gît dans la salle des archives médicales. Ultime outrage du meurtrier, une mise en scène macabre entoure la victime retrouvée au milieu des dossiers éparpillés : un burin est planté dans sa poitrine et une sorte de fétiche, oeuvre de l'un des patients de l'atelier d'ergothérapie, a été placé sur le cadavre.
P.D. James excelle dans le décalage qui souligne à la fois l'incongruité de la mort et son obscénité. le meurtre n'a pas sa place dans une clinique huppée où se succèdent des patients triés sur le volet. Il n'a pas sa place non plus dans l'univers de vieilles filles dont la vie est organisée comme un annuaire des chemins de fer. Une vie rangée comme celle de Miss Bolam, une existence laborieuse dédiée à l'efficacité, une carrière sans faille ne peuvent s'achever au sous-sol d'un établissement respectable, parées d'un simulacre de sacrifice. Adam Dalgliesh - du Service des enquêtes criminelles - comprend qu'il faut beaucoup de haine et un désir profond de vengeance pour conduire à cette folie meurtrière.
Notre commissaire va donc méticuleusement enquêter auprès du personnel et de la patientèle pour démasquer le coupable. Tout est si tranquille dans cet établissement huppé. Quelques vols de numéraires, des petits arrangements entre soignants, mais rien qui n'avait jusqu'à présent bouleverser la routine des lieux et la hiérarchie des positions. P.D. James se glisse avec son talent particulier d'observatrice dans des vies ordinaires où la cérémonie du five o'clock revêt l'importance d'une visite protocolaire, où l'adultère prend les couleurs ternes des amours ratées et où les rêves d'indépendance se fracassent sur le manque d'argent. L'enquêteur connaît tous les faux-semblants où s'égare l'âme humaine et il n'excuse jamais ses faiblesses tant la mort lui semble une injustice depuis la perte de sa femme et de son enfant. Sortez les théières, tamisez la lumière dans votre salon douillet, découpez vos sandwiches dans des tranches de pain de mie, bref glissez vos pantoufles dans celles de cette humanité respectable qui suinte l'ennui et la frustration, jusqu'à ce que l'auteur pulvérise le conformisme ambiant par une bonne dose de haines recuites.
P.D. James n'est pas la reine du crime, elle est l'impératrice des voies sans issue où s'égarent les êtres impuissants : en anglais, dead end.
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Le roman A mind to murder a été traduit en français sous le nom d'Une Folie meurtrière.

J'ai choisi de faire la critique de ce roman car il fait partie des ouvrages parus dans la collection Harrap's « Yes I can » de Larousse. Cette collection permet de lire le texte anglais original, en s'aidant de notes dans la marge, qui peuvent expliquer un mot ou une expression difficiles en en donnant la traduction, ou donner l'explication de réalités culturelles.

L'action se passe à Londres, dans les années soixante dans un hôpital psychiatrique des beaux quartiers de Londres. Un vendredi d'automne, en fin d'après-midi, alors que les consultations se terminent à la clinique Steen , Enid Bolam, directrice administrative, est retrouvée assassinée dans le sous-sol , dans la salle des archives, sur un tas de dossiers éparpillés. Elle a été poignardée par un ciseau, sorte de burin, et le meurtrier a posé sur son corps une sculpture en bois, fétiche réalisé par un des malades de la clinique. le Commissaire Adam Dalgliesh, du Service d'Enquêtes Criminelles de Scotland Yard, qui participait à une soirée littéraire près de la clinique Steen, arrive sur les lieux, l'enquête peut débuter.

Le roman de PD James peut désorienter le lecteur du 21ème siècle. L'enquête repose presque uniquement sur le personnage du Commissaire Dalgliesh, de son analyse des éléments qui lui sont fournis par le personnel de la clinique, les médecins, l'infirmière, les portiers. Les interrogatoires que mènent Dalgliesh sont essentiels et représentent d'ailleurs la plus grande partie du roman. La médecine légale n'apporte que peu d'éléments : elle précise le fait qu'Enid Bolam est morte poignardée, elle ne donne guère plus de détails. L'enquête progresse parce que le Commissaire, à travers les différents témoignages qu'il recueille, parvient à se faire une image plus précise de la victime, de la fonction qu'elle exerçait à la clinique, de sa personnalité, des relations qu'elle entretenait avec ses collègues. Chacun apporte sa pierre à l'édifice. Mais l'image lisse d'une femme intransigeante, ne résiste pas longtemps aux interrogatoires plus poussés de Dalgliesh qui recherche les motifs profonds du crime et est confronté par ailleurs à une série de petits faits inexplicables : pourquoi a-t-on dérobé 15 livres dans un tiroir ? pourquoi les dossiers des patients ont-ils été saccagés ?
Le roman peut paraître daté, vieillot, par certains aspects ; le traitement des malades par électro-chocs, ou l'utilisation du LSD en médecine peuvent soulever des interrogations. Par ailleurs le traitement des données médicales, les modes de communications sont d'une autre époque ..sans parler des relations de travail assez stéréotypées et loin de celles que nous connaissons.

Pourquoi est-il difficile alors de se détourner de A mind to murder ? Pourquoi ce roman peut-il nous intéresser ? L'analyse psychologique des personnages, realisée grâce au commissaire Dalgliesh est de tout premier ordre. Les questions, liées les unes aux autres, permettent au commissaire de reconstituer tout l'enchevêtrement des différents emplois du temps du personnel de la clinique, de mettre en lumière les incohérences et les mensonges. Les différents personnages, en particulier les médecins sont scrutés par le regard du commissaire. Peu à peu, le motif du crime est mis en lumière…. L'appât du gain ? Et si le commissaire se trompait de coupable ? La chute est particulièrement dramatique, l'action s'accélère, nous connaissons enfin le fin mot de l'énigme.
J'ai aimé lire A mind to murder, retrouver l'Angleterre des années d'après-guerre, la cérémonie du thé, les descriptions des jardins anglais, les fish and chips, les quartiers chics et les quartiers populaires de Londres. le rythme lent de l'intrigue, l'accent mis sur la psychologie plus que sur l'action elle-même, le style de P.D. James, son écriture précise et raffinée donnent selon moi un charme supplémentaire à une histoire qui pourrait dans ses grandes lignes paraître simple ou banale.

Par ailleurs, j'ai choisi la version anglaise du roman proposée par les éditions Larousse, et leur petit plus, le « GPS » de la lecture que sont les annotations en français dans les marges… cette aide est précieuse et on y prend goût…


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Un bon petit polar pour passer quelques soirées à se creuser la tête.
Dans une clinique psychiatrique privée, la directrice administrative est retrouvée morte, dans la salle des archives. le commissaire Dalgliesh est envoyé sur place pour mener l'enquête dans une atmosphère un peu particulière.
J'ai eu un peu de mal à m'accrocher à tous ces différents intervenants, et surtout à trouver un coupable.
Les quelques longueurs de descriptions m'ont ralenti dans ma lecture et rendu celle-ci laborieuse. J'ai vraiment été prise dans l'histoire dans les 100 dernières pages.
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Lu ce roman au format audio.
J'ai eu un peu de mal au début de ma lecture. La voix du narrateur ne le plaisait pas énormément mais, il a su à travers sa façon de lire le faire rester et continuer jusqu'au bout.
Un roman policier un peu à la colombo.
Le suspense est présent, les personnages un peu froids, distants.
Bon moment lecture
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J'ai été un peu déçue par ce livre
Malgré un bon suspense et de multiples coupables.
PD JAMES n'est pas à la hauteur d'Agatha Christie
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L'intrigue:
La clinique londonienne Steen de psychothérapie trie ses patients sur le volet, n'y entre pas le premier fou venu ! Pourtant, c'est cet établissement chic qui va défrayer la chronique après le meurtre de sa secrétaire administrative, Enid Bolam, détestée de tous, patients et collègues inclus, mais qui aurait-pu passer à l'acte, un vendredi soir dans la salle des archives au sous-sol ? Pour quel mobile ? Qu"est-ce que Mrs Bolam aurait-elle découvert qui pourrait ébranler toute la clinique au point de lui imposer un silence éternel, une paire de ciseaux dans le coeur et un fétiche sculpté serré comme un nourrisson ? C'est le charismatique et taciturne commissaire Adam Dalgliesh qui va devoir résoudre cette enquête où tous semblent innocents ou tous coupables…

J'ai laissé traîner cette lecture, pas parce que ce roman est mauvais, mais plutôt à cause du contraire. J'ai d'emblée été marqué par l'habilité de P.D James à mettre en place son intrigue, à brouiller les pistes, avec très peu d'éléments. Confrontée à autant de facilités, j'ai voulu surement prolongé le plaisir pour retarder le dénouement final.

Je n'ai découvert P.D James que très récemment, il y a un an, grâce à son roman dérivé de Pride and Prejudice, Meurtre à Pemberley qui attend d'être lu, sagement dans ma PAL. Toutefois, j'ai préféré découvrir cet auteur par un polar original, ancré dans son propre univers et non dérivé de l'univers d'une autre auteur, aussi géniale soit elle. J'ai encore beaucoup à apprendre de ce genre, mais Une folie meurtrière est l'un des meilleurs polars que j'ai lu, bien qu'il ne dépassera jamais dans mon coeur le grand sommeil de Raymond Chandler.

J'ai découvert en préparant ce billet qu'Une folie meurtrière était la deuxième enquête du commissaire Dalgliesh, un personnage très récurrent dans une série de polars de P.D James et c'est une très bonne nouvelle, m'étant très attachée au caractère taciturne et à la perspicacité de cet inspecteur de Scotland Yard à l'âme plutôt torturé. Contrairement à Philip Marlowe, plus "vulgaire", Adam Dalgliesh fait partie de ces "gentlemen detective" par sa conduite presque décalée par rapport à l'époque (les années 60) mais aussi par sa personnalité et ses occupations. le deuxième chapitre d'Une folie meurtrière nous plonge après la découverte du cadavre dans une sauterie organisée par la maison d'édition de Dalgliesh pour le deuxième tirage de son recueil de poésie. La fête et le rencard de Dalgliesh vont être rapidement avortés, appelé par le devoir de se rendre sur les lieux…

Si Une folie meurtrière est imprégnée des traditions policières, à l'époque où se situe l'intrigue, les méthodes policières et les idées toutes faites sur les enquêtes policières propagées par la culture, le genre est mis en abyme plusieurs fois pour décrire par exemple le comportement convenu des personnel présent sur le lieu du crime.

Très vite, on assiste à un huit-clos la nuit du crime une fois les entrées et les sorties interdites, où chaque membre du personnel devient suspect, chacun s'épie, essaie sa petite théorie et cache des secrets qui pourraient ou pas avoir un lien avec l'enquête. le long passage de l'interrogatoire est très crucial forcément, et fait lui-même partie du rituel attendu dans une enquête policière. Personnellement, ça a été le moment où j'ai le plus possible remuer mes méninges pour relever quelques indices, quels mensonges, quelques alibis ou mobiles mais c'est aussi à ce moment-là qu'on découvre en surface les principaux personnages ou plutôt les suspects.

Les premières pages du roman donnent tout de suite une mse en situation et se focalise sur un personnage en particulier, le Docteur Steiner qui somnole pendant la séance d'analyse d'un de ses patients. D'emblée, on sent beaucoup de tensions dans cette clinique de psychothérapie, particulièrement entre Steiner et la victime Mrs Bolam, pas forcément contenue ce qui dirige subrepticement le mobile du coté de rivalités ou de contentieux personnels, voire passionnels. Pourtant, très vite, la vie privée de Mrs Bolam apparaît plus plate que jamais : une simple dévote, célibataire, maniaque du rangement au vu de son appartement digne des maisons-témoins avec pour seule occupation un poste de cheftaine chez les scouts.

Mais, Mrs Bolam, par dessus tout, est une femme riche et la place de l"argent va être au centre de l'enquête. Là encore, rien de très révolutionnaire dans ce polar, et pourtant, c'est la grande simplicité de l'intrigue qui est l'une des grandes qualités d'un roman comme Une folie meurtrière. Tous les lecteurs de polars ont une imagination débordante, tous les scénarios semblent possibles alors quand on est confronté à trop de simplicités, on ne peut pas s'empêcher d'imaginer des difficultés supplémentaires inutiles pour pimenter l'enquête. L'une des armes du crime est particulièrement porteuse : quel rôle a joué le fétiche de bois sculpté par un schizophrène, retrouvé niché dans les bras de la victime ? Quand on découvre que son propriétaire a un alibi, l'imagination ne peut que fuser. Vraie piste ou fausse piste, à vous de le découvrir !

Pourtant, derrière les histoires d'héritage, de liaisons entre médecins ou même du vol d'une modeste donation une semaine avant les faits, tant que le commissaire et le lecteur est dans le noir complet, autant de simplicité ne saute pas aux yeux directement ce qui renforce le suspens. Une fois sorti du schéma en huit-clos, on retrouve chaque protagoniste chez lui, dans l'intimité, sans qu'aucun suspect ne se trahisse. Si les ficelles simples de l'intrigue ne gène pas le plaisir de la lecture pendant une bonne partie du roman, le dénouement et la transition vers la chute finale nous les révèlent en pleine figure. Même Dalgliesh s'en rend compte une fois le crime résolu : tout était trop facile et aurait pu être réglé bien plus tôt en suivant quelques instincts. Si aux yeux de tous, l'enquête est un succès, pour lui, en expert, elle a un arrière-goût d'échec. Et le lecteur et Dalgliesh ne peuvent être que d'accord : même si Une folie meurtrière demeure une bonne lecture, parfaite pour se détendre avant ou après s'attaquer à de la littérature beaucoup plus indigeste, la chute tombe un peu à plat . Au lieu de jouer les lecteurs attentifs et les inspecteurs en herbe, on est rapidement relégué à la passivité, recevant les informations, les faits et le mobile sans réel entrain.

A force de compter sur la simplicité, le lecteur finit par s'ennuyer un peu. J'aurais aimé qu'un mystère plane, que quelque chose échappe à l'enquête au lieu de sceller le dossier comme des pros, sans quelque bavure. Même pour l'assassin, même en anticipant ses intentions au moment où on le suit dans son intimité, rien ne sort de son profil, de ses motivations que de vulgaires intérêts. Si ce meurtre est si bien pensé, calculé à l'image du geste presque chirurgical qui a tué Mrs Bolam, une paire de ciseaux en plein coeur,aucune place n'est laissée à la presque dissection de son cerveau de meurtrier. En situant un meurtre dans une clinique psycho thérapeutique, on s'attendrait à plus de psychologie, même à un travail de profileur. Et si le cerveau de l'affaire est vraiment tordu, on ne laisse pas vraiment au lecteur le temps de le découvrir.

Mais peut-être que ce n'est pas le propre des polars de discuter du cerveau ou de la psychologie des meurtriers. peut-être que c'est au lecteur de jouer les enquêteurs et les analystes.

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Polar assez ennuyeux et qui tourne en rond. Une première partie nous abreuve de détails de la journée du meurtre dans la clinique où il a eu lieu, qui au final ne servent pas l'intrigue. Une deuxième partie où les révélations émergent de manière assez artificielle. Et un dénouement peu crédible.
C'est le premier roman de PD James que je lis, mais peu d'envie de persévérer dans son oeuvre .
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