Rire est la source des larmes

Comme l'annonçait la quatrième de couverture : un vrai délice !
J'ai passé un très bon moment avec Amédée au cours de ce voyage initiatique aux légers accents de conte philosophique. L'écriture de Daniel Janneau est très agréable et le ton reste toujours léger, même lorsqu'on frôle le drame ou que la mélancolie s'abat sur Amédée : l'humour et l'auto-dérision semblent ses meilleures armes pour affronter toutes les situations inédites auxquelles il est confronté au cours de son périple.

Le récit est agréablement dépaysant et, si chaque étape du voyage ne se voit consacrer que quelques pages (le roman en fait seulement 266), Daniel Janneau a le talent de nous immerger en quelques phrases dans l'atmosphère particulière de chaque ville. Quant au séjour en Chine, il est l'occasion de découvrir une civilisation raffinée et parfois cruelle, à mille lieues des valeurs européennes , ce qui est encore plus vrai lorsqu'il est question des choses de l'amour. J'ai trouvé cet aspect du voyage initiatique d'Amédée joliment traité, reprenant les expressions très imagées du tao de l'art d'aimer pour évoquer de manière détournée et très directe la relation amoureuse et sensuelle avec la princesse au ruban rouge...

Merci à masse critique de m'avoir permis de découvrir ce livre.

C'est frais, assez drôle, léger.

Le jeune et fringant Amédée Foucher, dont le père a disparu (et il ne reparait pas dans le livre, tant pis pour lui) se voit confier la tâche d'organiser le feu d'artifice pour le mariage du futur Louis XIII et de sa dulcinée.

Le voilà donc partir vers la Provence retrouver son oncle, qui connait la Chine, pour le convaincre de le conduire là bas afin qu'il puisse acquérir les compétences nécessaires à cet art.

Le roman détaille le voyage, d'abord à cheval, puis en bateau, vers la Chine. Il faut dire que l'oncle, Gaspard de Porcel, est féru de tauromachie et compte bien profiter de ce voyage pour développer les corridas dans l'Empire du Milieu. le convoi comprendra donc quelques bovins de combat.

Au final, un récit enlevé, assez drôle, un peu étrange. Je ne peux m'empêcher de m'interroger sur le sort des taureaux en fond de cale. Dommage qu'on ne sache pas comment ces bestiaux vivent et se dégourdissent les pattes avant l'arrivée. Toujours est-il qu'ils seront en forme et rempliront leur rôle en Chine.

Ce voyage est à tous points de vue une initiation au(x) plaisir(s) pour le baron, quoique que pas tout à fait novice en la matière. Ses rencontres féminines ne sont pas très farouches, et ne s'en plaignent pas. Entre la Princesse Chinoise inaccessible qui lui offre ses servantes avec toutes leurs aptitudes et sa cousine Clémence restée en Provence, où ira son corps ? Et sa tige de jade (voir la citation, si, si) ?

Au final, le feu d'artifice est un immmmmmmmense succès, le futur roi est content et tout se passe au mieux sur le plan sentimental, je ne vais tout de même pas spoiler en fin de critique !

Daniel Janneau, né en 1961, a été assistant réalisateur avant de coécrire et de réaliser son premier film le débutant en 1986. Puis c'est pour la télévision qu'il travaille en tournant des épisodes de séries comme Julie Lescaut ou Famille d'accueil ainsi que des téléfilms. En 2013, il sort son premier roman It ‘s only rock'n'roll, après avoir écrit un conte musical pour enfants La sensible. Son dernier ouvrage, le Rire est la source des larmes, vient de paraître.
En 1613 le baron Amédée Foucher se voit confier par la régente Marie de Médicis une mission de taille, organiser le plus grand spectacle pyrotechnique pour le mariage du jeune roi Louis XIII. Comme il ne sait rien de cet art il décide de s'y former au pays inventeur du feu d'artifice, la Chine. Accompagné par le comte Gaspar de Porcel, son oncle âgé, mais qui connait déjà la Chine, le jeune homme part au bout du monde.
Les Editions Michalon m'ont offert spontanément deux bouquins consécutivement, je les remercie pour ce geste mais par pitié, arrêtons-là les frais ! Je ne suis pas votre public, ce second ouvrage le confirme. Je reconnais qu'il n'est pas nul comme le précédent mais enfin… je ne sais pas quoi en dire. Par contre je sais ce qu'il n'est pas : il n'est pas trop mal écrit certes mais il ne passionne pas du tout alors que se présentant comme un roman d'aventures c'est là-dessus que le lecteur table.
En vérité il n'a qu'un seul défaut, il est beaucoup trop « gentil » dans le sens ironique de l'antiphrase. Quand on lit un bouquin sensé mêler des péripéties à la Dumas et Marco Polo, on espère en ressortir avec les cheveux en bataille, du sable du désert dans les plis des vêtements, des écorchures aux bras et des souvenirs émus de femmes aux peaux satinées. Ici tout est fade, gentillet, aseptisé, inodore et incolore, un comble pour un tel périple.
Un roman qui se lit mais un roman d'aventures et d'amour au pays des Bisounours pour un certain public qui a bien le droit de s'en régaler mais dont je ne fais pas partie. Quant à la quatrième de couverture… je vous épargne les hurlements d'indignation qu'elle suscite chez moi !

Découvert dans le cadre de la "Masse critique", le rire est la source des larmes est un roman historique racontant les aventures et les multiples découvertes d'Amédée, jeune garçon chargé de réaliser un grand spectacle pyrotechnique pour les noces du roi Louis XIII.

L'histoire s'étale sur deux années, où nous suivons Amédée et son oncle, le comte Gaspard de Porcel, dans la traversée menant en Chine (au travers de différentes escales) ainsi que leur établissement dans la ville de Beijing.

Passionnée d'histoire et notamment de la période dite "Moderne", il est évident que ce livre fut pour moi une lecture agréable. J'ai aimé cette grande épopée qui nous amène d'une ville à une autre, le lien fort mais à la fois distant qui s'établit entre les deux hommes, ainsi que la délicatesse de l'auteur en ce qui concerne les termes employés pour les ébats amoureux (qui nous rappel toute la grâce et le raffinement dont font preuve les cultures d'orient).

Cependant, le livre manque à mon goût de "peps" et de rebondissements. On remarque l'effort de l'auteur pour en intégrer, mais cela n'est pas forcément aboutit : Lorsque le Khoikhoi essaye de tuer Joao, mais que Gaspard s'élance à son secours, quand Bao Yang, pirate, censée être sans pitié se lie d'amitié avec les hommes du navire, ou encore l'union future entre Clémence et Amédée (à mes yeux, cela était sans surprise) . En somme, tout est prévisible et bien trop "rose".

Le livre reste tout de même une bonne découverte, et je vous invite à y jeter un coup d'oeil.

Amédée Foucher voit une immense opportunité s'offrir à lui. En effet, on lui propose d'organiser le feu d'artifice qui célébrera le mariage de Louis XIII. Mais en réalité, Amédée ne connaît rien aux feux d'artifice. Il comprend alors que s'ils se ridiculisent ce ne sera plus la peine d'espérer quoique se soit de la cour, mais s'il réussit en revanche, il pourra tordre le coup aux rumeurs qui courent sur sa famille et notamment sur son père qui est parti un beau jour, et ainsi redorer son blason.

Le jeune homme décide donc d'aller en Provence chez son oncle, Gaspard qu'il n'avait jamais rencontré, mais qui a déjà été, lui, en Chine, là où Amédée espère recevoir de précieux conseils.

On suit donc le parcours du jeune homme. Dans ce roman, le voyage est clairement plus important que le retour en France, il s'agit d'un roman d'initiation. On suit donc le voyage des deux hommes à cheval, en bateau, le long de la côte Africaine, jusqu'en Chine. On voit leurs liens qui se renforcent tandis que le plus âgé fait découvrir la vie au plus jeune : de nouveaux pays, de nouvelles traditions, les femmes, etc.

Le livre s'inscrit dans le genre romanesque, avec un soupçon d'humour et d'érotisme, et se lit donc très vite. On suit avec plaisir le parcours des personnages, néanmoins, j'ai trouvé que cela manquait justement un peu d'épices. Parfois le romancier passe trop vite sur certains points, s'attardent sur d'autres, ce qui déséquilibre un petit peu le roman. En réalité avec la matière qu'il avait, il aurait pu faire sans peine un roman flamboyant un peu à l'ancienne où les voyages de ce genre étaient bien à la mode. Dans ce format-là, j'ai trouvé qu'on oscillait peut-être un peu entre deux genres, deux époques, ce qui ne m'a pas empêché de le lire en deux jours !
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