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EAN : 9782258151987
287 pages
Presses de la Cité (02/09/2021)
3.89/5   31 notes
Résumé :
Un jour de janvier, un jeune enfant disparaît dans les vagues. Quel horrible secret se cache l'eau? Martin, sa femme Alexandra et leurs deux jeunes enfants viennent d'emménager dans l'ancienne résidence d'été de la famille sur une île isolée au large des côtes suédoises. Lorsque Martin perd de vue son fils Adam, âgé de trois ans, pendant quelques minutes pour répondre au téléphone, le garçon a disparu. Tout ce qu'il trouve, c'est le petit seau rouge avec lequel Ada... >Voir plus
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Martin et sa famille viennent d'emménager dans l'ancienne résidence d'été de ses parents, une petite maison de pécheur située sur l'île d'Orust, au large des côtes de la Suède. Un jour de janvier, Martin perd de vue son fils Adam, âgé de trois ans, durant quelques minutes, le temps de répondre au téléphone, On ne retrouvera de lui qu'un seau flottant sur les vagues et une botte esseulée. La police conclut rapidement à la noyade et clôt l'enquête. Rongé par la culpabilité, Matin souffre de dépression, abandonne son métier et s'isole de sa famille. Seule Maya, une ex-photographe judiciaire, installée ponctuellement sur l'île, parvient à l'approcher et à le convaincre de suivre d'autres pistes non élucidées : celle de deux frères qui harcelaient leur famille quelques mois plus tôt et également celle d'un mystérieux journal trouvé dans le grenier de la maison, mentionnant les propriétaires successifs dont certains ont été tué le même jour qu'Adam, à des décennies d'intervalle.

Voici une belle et triste histoire que nous livre cette auteure suédoise aujourd'hui disparue. le mystère plane sur les eaux sombres entourant les rochers de l'île d'Orust, en période hivernale et dans un contexte assez glaçant : un petit garçon se soustrait quelques secondes à l'attention de son père et la catastrophe arrive, rappelant à tous combien il faut être vigilant. le roman s'ouvre sur un très beau prologue, poétique envoûtant et prometteur. Promesse tenue, ce roman, sans être truffé d'action, entraîne le lecteur dans une atmosphère sombre et doucereuse propre aux romans suédois, dans la lignée de Viveca Sten ou Camilla Läckberg. La disparition d'Adam arrive très rapidement, mais l'auteure prend un soin méticuleux à définir le cadre et les relations entre les personnages. le rythme descriptif est assez lent mais agréable et nécessaire. Ce roman marque par la rareté de ses dialogues, la relation entre Maya et Martin étant essentiellement axée vers un seul but : comprendre ce qu'il s'est passé., et retrouver Adam.

Cette lecture oscille entre thriller psychologique, roman policier et fable fantastique, les mythes et légendes nordiques ne sont pas bien loin de ces eaux glaciales, dans lesquelles les corps et les âmes humaines peuvent sombrer. Je vous conseille ce roman particulièrement envoûtant et énigmatique jusqu'à la dernière page! Je remercie les Editions Presses de la Cité et #Netgalley pour cette lecture.


Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Il s'agit du second livre de cette auteure. le premier est traduit en français depuis quelques années, je ne l'ai pas encore lu mais il a l'air très tentant aussi, il s'agit de "Les âmes englouties".
le prologue offre au lecteur une belle intro poétique.
L'histoire, elle aussi commence plutôt bien! Nous rentrons tout de suite dans le vif du sujet. Martin, qui a toujours été attiré par l'océan, s'installe avec sa femme Alexandra et leurs deux jeunes enfants qu'il aime par dessus tout dans le chalet d'été idyllique de sa famille dans le pittoresque village insulaire d'Orust, sur la côte ouest de la Suède. Martin commence à cultiver une mytiliculture, où il se heurte bientôt à des problèmes avec les habitants.

Un week-end de janvier, alors que Martin est distrait par une sonnerie de téléphone, il découvre que dans ces quelques instants, son jeune fils a disparu et que son petit seau rouge flotte dans les vagues. Bien que son corps ne soit jamais retrouvé, il s'agit d'une noyade accidentelle. le chagrin de Martin est tel qu'il tombe dans une profonde dépression, se retirant de sa famille et de sa communauté.
Lorsque l'ancienne photographe de police Maya Linde arrive à Orust, elle apprend la disparition du petit garçon et décide de mener elle-même une enquête. Martin et Maya se rapprochent en apprenant les vérités cachées de cette ville et des habitants qui ont toujours mythifié l'océan.
Ensemble, ils font une découverte macabre : d'autres enfants sont morts tragiquement dans ces vagues, tous le même jour de janvier, tous exactement au même endroit, mais à des décennies d'intervalle. Est-ce vraiment une coïncidence, ou l'océan attire-t-il les enfants dans ses profondeurs ? Alors que Maya et Martin sont face une menace bien plus grande qu'ils ne l'avaient jamais imaginé, ils se rendent vite compte que la vérité est en réalité bien plus étrange que la fiction!
Un très bon roman rempli de mystères écrit par une main de maître, avec de belles envolées poétiques et une nature présente tout au long de l'histoire.
Ce second livre de Susanne Jansson sera malheureusement le dernier. Elle l'a terminé sur son lit d'hôpital avant de décéder à l'âge de 47 ans...




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Une seconde d'inattention et Adam disparaît. de lui, ne reste qu'un seau et une botte retrouvée dans l'eau de la mer du Nord dans un écovillage de l'île d'Orust en Suède.
Martin, son père, Alexandra, sa mère et ceux qui connaissent le couple sont dévastés par la nouvelle. Martin s'enfonce dans la dépression, Alexandra part se réfugier chez ses parents avec la petite soeur d'Adam, Nellie. Les recherches engagées sombrent dans des impasses : Adam s'est noyé
Sur l'île, une artiste photographe en résidence, Maya, va se lier à Martin, présence discrète mais régulière qui n'attend rien, mais l'aide à émerger du néant pour se plonger dans l'histoire du lieu et dans celle de sa famille, si silencieuse. Car ce lieu, cette maison au bord de la mer, semble provoquer des morts d'enfants, les attirer en son sein et une date se répète : 11 janvier. de son côté, Maya plus pragmatique, se renseigne sur des voisins qui semblent malveillants.
C'est un roman court qui par le biais d'une disparition, nous fait explorer les vides de l'existence de ses personnages : de Martin, le dilettante, qui ne semble pas accroché au sol, au couple formé par lui et Alexandra, qui apporte sa solidité, Il y a aussi Maya qui ne veut pas s'engager dans une relation amoureuse régulière par peur de l'ennui malgré ce sculpteur, Bäcke, avec lequel elle s'entend pourtant plus que bien.
En fait, j'ai eu la sensation de relire le conte d'Andersen "La reine des neiges" : non pas la version Disney, mais la vraie, celle avec Kay, de son amie Gerda et d'un miroir du Diable dont les morceaux brisés vont se loger dans l'oeil de Kay. Il devient méchant, cruel et est récupéré par la reine des neiges. Gerda va aller le récupérer dans le palais de la reine des neiges et en pleurant, dégeler le coeur de Kay.
Dans ce roman, c'est la même ambiance, parfois cruelle et désespérante, douce et têtue que j'ai retrouvé et au lieu de la Neige, c'est la Mer (la mère/l'amer) qui sert de toile de fond à cette histoire.
Merci à la Place aux Editeurs et à Net Galley de m'avoir permis de découvrir ce texte particulier ni complètement policier, ni complètement roman psychologique, au charme étrange.
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Susanne Jansson est une autrice suédoise donc on peut dire que j'ai lu un polar nordique non ? N'étant habituellement pas friande de ce genre littéraire (trop contemplatif pour moi peut-être?), j'ai été séduite par la 4ème de couverture dès que je l'ai lu pour la première fois. La raison qui fait que je n'ai pas hésité longtemps c'est que je n'ai jamais été déçue par la collection Sang d'encre de chez Les Presses de la cité mais vraiment JAMAIS (voilà c'est dit!). J'ai toujours fait de très, très bonnes découvertes grâce à cette maison d'éditions. Eaux sombres ne fait pas exception, c'est un thriller particulier où l'enquête policière est mise de côté pour favoriser les réactions et les actions des personnages principaux, c'est-à-dire Martin et Maya, sa nouvelle amie. C'est probablement ça qui a le plus joué dans le fait que j'ai vraiment aimé cette lecture. Après la disparition du petit Adam, l'histoire fait principalement le focus sur l'état dans lequel se retrouve les proches jusqu'au moment où cette fameuse boite qui regroupe l'histoire des précédents propriétaires de la maison apparaisse. Toutes les certitudes volent en éclats, l'intrigue prend un nouveau tournant.

Véritable huit-clos, que ce soit sur cette île suédoise ou même au sein de cette famille brisée, ce livre est fort de part les émotions écrites avec précision, poésie et douleur. La descente aux enfers de ce père rongé par la culpabilité est très bien décrite et donne une toute autre dimension au récit. Les mythes et les légendes autour de la mer, les chuchotements entendus, les appels nocturnes que personne n'arrive à identifier, tout ça ajoute une touche de mysticisme agréable à l'ensemble. On se pose des questions et malgré le fait que ce livre soit relativement court, je n'ai rien vu venir avant la fin. Avalé en 48 heures pendant mes trajets en transport en commun, j'ai adoré me replonger chaque fois dans cette ambiance insulaire glaciale assez prenante et parfois angoissante.

L'autrice a une plume délicate, une sensibilité à fleur de peau, c'est du moins ce que j'ai ressenti en lisant ses mots. La page 180 m'a un peu choquée, pour tout vous dire, j'ai fermé le bouquin pendant quelques minutes mais cette fois c'est ma propre sensibilité qui a parlé. Bref, vous vous doutez bien que je ne dévoilerai pas la raison de ce choc ici mais si à l'occasion vous lisez ce thriller, vous comprendrez.

Les thèmes abordés en fond un thriller assez sombre, le deuil, la dépression, la difficulté à s'attacher, tout ça représentent parfaitement le titre de ce livre. J'ai particulièrement aimé l'ambiance, les personnages (et vous savez maintenant à quel point ça compte pour moi de pouvoir m'attacher à eux), une centaine de pages en plus ne m'aurait nullement dérangé, bien au contraire. Malgré le drame que peuvent vivre les personnages, je me sentais bien dans cette lecture, j'ai pris plaisir à voyager dans ce coin du monde que je ne connaissais pas et découvrir un peu plus en détails la vie sur une île, ses légendes et ses croyances, ses habitants et ses activités.
En conclusion

En ce moment, je suis très fatiguée donc c'est plus ou moins difficile d'accrocher à une lecture ou pour être plus précise : de ne pas décrocher d'une lecture. Grâce à ce thriller, j'ai enfin mis de côté ma frustration de ne pas réussir à me concentrer pour finalement savourer le moment, me laisser porter. J'ai tellement apprécié que je songe fortement à lire le premier ouvrage de cette autrice Les âmes englouties, déjà sorti en format poche. Malheureusement, Eaux sombres restera le deuxième et le dernier livre de Susanne Jansson qui est décédée en 2019 des suites d'une maladie. Je suis heureuse d'avoir eu la possibilité de découvrir sa plume, son style et son talent grâce à cette histoire qui, comme je vous l'ai dit un peu plus haut, est passée comme une lettre à la poste dans mon planning. Distraction, émotions, suspense, une très bonne recette pour passer un très bon moment.

Lien : https://black-books.fr/2021/..
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Eaux Sombres. C'est effectivement sombre d'apprendre à l'occasion de la sortie de son second roman, que l'auteure, Susanne Jansson dont j'avais apprécié le précédent roman - Les âmes englouties - est décédée des suites d'un cancer, à l'âge de 49 ans. J'aborde donc la lecture d'Eaux sombres comme quelqu'un qui prend le dernier chocolat d'une boîte de chocolats. Après il n'y en aura plus d'autres, alors on prend son temps pour le savourer.


Le récit commence par évoquer un sujet d'une brûlante actualité: celui des couples qui fuient la capitale pour trouver un meilleur équilibre avec eux mêmes et la nature. Robert et Lia ont quitté leur appartement de Stockholm, pour faire construire une maison dans l'éco-village de l'île d'Orust, au nord de Göteborg. Et ils sont heureux. Maya, une photographe y vit aussi, temporairement. Martin et Alexandra ont également leur maison sur Orust, mais de l'autre côté de l'île. Ils ont deux enfants, un garçon et une fille. Et le drame survient: Adam, leur fils disparaît. Il semblerait qu'il se soit noyé. D'ailleurs beaucoup d'habitants se sont déjà noyés à cet endroit. Bizarre. Mais Adam a-t-il pu être enlevé? Martin avait reçu des lettres de menace, liées à son exploitation de moules. Mais que les auteurs de ces lettres aillent jusqu'à enlever un enfant… A partir de quel élément la police peut-elle enquêter?


Mais la police n'enquête pas. le récit se concentre sur les conséquences du choc de la disparition d'Adam sur ses parents: Martin et Alexandra. Martin est effondré, inconsolable. Il se tient pour responsable de cette disparition, et se terre, seul, chez lui. Maya essaye de le réconforter en lui tenant compagnie, de temps en temps. Elle continue à prendre des photos de la mer autour de l'île et en même temps enquête sur cette disparition. Mais l'état psychique de Martin se dégrade. Alexandra qui vit maintenant chez ses parents avec Nellie sa fille, ne se sent pas la force de sauver Martin, et veut avant tout s'occuper de sa fille. Mais elle aussi va, plus tard, être anéantie. Quant à Maya, qui papillonne d'un amant à un autre, elle va ressentir la douleur d'être quittée. Beaucoup des protagonistes de l'auteur souffrent. Qui parmi eux va s'en sortir?


C'est un très beau roman psychologique, bien écrit, facile à suivre et qui prend son temps pour nous faire partager la beauté de la nature suédoise. Il nous rappelle que la perte d'un enfant est une des épreuves les pires pour un couple. Susanne Jansson aborde ce sujet sensible avec délicatesse et émotion. « Il semblait y avoir tant de façons de porter le deuil d'un enfant. Accepter qu'il soit parti pour toujours, comme Alexandra. Vouloir le rejoindre dans la mort, comme Martin. Ou bien faire comme Elsie, attendre que tout s'arrange et redevienne comme avant. » Et j'ajouterai: ou bien agir comme Lilly.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
J'ai trouvé le prologue tellement beau que j'ai voulu le traduire ( j'ai essayé) pour vous donner un avant goût! Pourquoi traduire le prologue, me demanderez-vous? Pour la simple et bonne raison que j'ai lu le livre en néerlandais et qu'il faudra patienter jusqu'au 2 septembre pour la traduction du livre en français. La traduction se trouve sous le texte néerlandophone! Je vous demanderai de ne pas être trop sévère, même si je parle couramment les deux langues principales de mon pays, traduire n'est pas toujours facile mais je me suis "jetée à l'eau"!

Het waren de luchten, de vele, weidse luchten.
De luchten boven de zee, hoe ze veranderden.
De zware walwitte. De lichtblauwe zorgeloze, slechts met streepjes wit. De luchten die als mooi gewouwen zijdepapier boven een wonderlijk goudgeel schijnsel hingen, de harde staalgrijze, de bliksemende en hels en waanzinnig bulderende.
De luchten, hoe ze zich wefden boven de zachte rotsen geslepen boven de wereld daarbeneden, alles domineerden.
Hoe ze ontstonden, werdwenen en herrezen als een andere gedaante; als wat wist je nooit.
Het waren de luchten.
En het water.
En de rotsen.
Het was alles.
En dan de mensen, de kleine mensen, die gekomen waren om zich op het getekende land te netselen. Om de haring te pakken te krijgen (...)
De mensen woonden daar op de eilanden en begaven zich op het water, onder al die hemels. En soms-niet zelden, o nee -, soms viel er onder een hemel een lichaam in het water terwijl dat niet de bedoeling was, en dat was dan dat. Ja, voor de mensen niet natuurlijk, maar wel voor het water en de hemels.
Misschien hoorde je het geroep, een naam die verween in de wind. Het geroep vanaf het land of vanaf een boot, over de zee.(...)
Geroep dat speelde en aantrok.
Maar misschien zeiden ze dat alleen maar.
Misschien was het gewoon de wind.
Proloog van het boek "Winter water" van Susanne Jansson (1972-2019). Vertaald uit het zweden door Marika Otte.

C'étaient les cieux, les nombreux et larges cieux. Les cieux au-dessus de la mer, comment ils changèrent. Les couleurs sombres. Le bleu clair insouciant, avec seulement des stries de blanc. Le ciel qui pendait comme du papier de soie magnifiquement tissé au-dessus d'une merveilleuse lueur jaune or, le gris acier dur, l'éclair et l'enfer et le fou rugissement. Les cieux, comment ils se tissaient au-dessus des roches molles coupées au-dessus du monde d'en bas, dominaient tout. La façon dont ils naissaient, pleuraient et ressuscitaient en une autre forme; en quoi, personne ne le su. C'était le ciel. Et l'eau. Et les rochers. C'était tout. Et puis les gens, les petites gens, venus s'installer sur la terre dessinée. Pour s'emparer du hareng (...) Les gens vivaient là-bas sur les îles et se déplaçaient sur l'eau, sous tous ces cieux. Et parfois - pas rarement, oh non - parfois un corps tombait dans l'eau sous le ciel alors qu'il n'était pas censé l'être, et c'était tout. Oui, pas pour les gens bien sûr, mais pour l'eau et les cieux. Peut-être avez-vous entendu le cri, un nom disparaissant dans le vent. Le cri de la terre ou d'un bateau, à travers la mer. Des cris qui jouaient et attiraient. Mais peut-être qu'ils ont juste raconté ça. C'était peut-être juste le vent.
Prologue du livre "Winter water" de Susanne Jansson (1972-2019). Traduit du suédois en néerlandais par Marika Otte.
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- Adam? Il fit d’abord le tour de la maison en appelant son fils de plus en plus fort. Puis il regarda du côté de la balançoire. Personne. Dans le bac à sable. Personne. Il courut vers les buissons où se trouvaient généralement les hérissons en été. Personne, là non plus. […] Puis il courut vers la grand route en la scrutant du regard dans les deux sens. Pas d’Adam. […] Finalement il fonça vers la mer […] Mais il n’y avait pas d’Adam. Il n’y avait que le silence. Soudain, il vit un objet devant le gros rocher qui leur servait toujours de repère et d’où on pouvait plonger parce que l’eau y était profonde. Cet objet brillait comme un fruit d’un autre monde, d’une dimension malveillante qui jamais auparavant ne s’était mêlée à sa réalité. Jamais ainsi. C’était le seau en plastique rouge d’Adam qui flottait dans l’eau.
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Ce qui l’avait inquiétée en emménageant dans cet éco-village, c’était de ne plus avoir de temps pour son propre travail. Mais elle avait finalement constaté qu’il n’était pas obligatoire de cultiver ses légumes, ni de tricoter ses chaussettes ou d’élever des poules pondeuses. Excepté le fait qu’elle soit entièrement construite dans des matériaux naturels et qu’elle n’ait pas besoin d’un système de chauffage, la maison dans laquelle elle habitait était on ne peut plus normale. C’était magique. Son électricité venait des capteurs solaires et des éoliennes du village. Ses toilettes sèches séparaient l’urine et les selles qui partaient directement à la station d’épuration. Mais tant que tout fonctionnait bien, ce qui semblait être le cas, on ne remarquait rien. Les habitants des plus petites maisons de l’éco-village, comme la sienne, se partageaient une salle de bain, une buanderie et d’autres parties communes, mais cela ne lui posait aucun problème, même si ses bains moussants à la lavande lui manquaient le soir.
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Maria avait 85 ans. Bien qu’elle soit en pleine forme, elle quittait rarement son appartement à cause de son arthrose. Depuis son mariage, elle vivait au cinquième étage dans un immeuble sans ascenseur, et elle avait prévu d’y mourir, comme son mari. Les services d’aide à domicile espéraient secrètement qu’elle n’en aurait pas pour trop longtemps, vu que la majorité de leurs employés commençait également à prendre de l’âge.
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Parfois, en hiver, quand la mer devient plus profonde et plus sombre, on entend d'autres appels qui semblent venir du lointain , adressés à la terre ferme. Des voix amusées, enjôleuses.
Mais peut-être n'est-ce qu'une histoire.
Peut-être n'est-ce que le vent qui souffle.
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