Les âmes englouties

Dans les tourbières le sol est tellement saturé d'eau stagnante, que le manque d'oxygène empêche la matière organique de se décomposer ayant pour résultat de la tourbe...ou des cadavres parfaitement conservés...comme celui d'une jeune fille datant de 300 ans avant J.C., exposé au musée de Karlstad.

Une jeune biologiste, Nathalie, part faire des prélèvements dans les tourbières de sa région natale du sud de la Suède. Mais aussi sur les traces de son enfance assombrie par un triple drame : la mort de ses parents et celle de Tracy, la soeur de sa meilleure amie engloutie dans les marécages. Elle va faire connaissance avec Johannes, un jeune étudiant en art, habitué à venir faire son jogging non loin de la maison qu'elle a louée. Mais bientôt elle le retrouve inanimé suite à une chute : manifestement il a été frappé à la tête.

Un couple de policiers, l'inspecteur Leif et la photographe Maya sont sur l'affaire. Sous prétexte de photos Maya interroge les habitants : les langues se délient, des craintes, des légendes, mêlant histoires de fantômes des marais assoiffés d'offrandes humaines et disparitions réelles. Et si d'anciennes blessures ressurgissent, des corps aussi, beaucoup plus récents ceux-là, vont remonter à la surface, victimes de ces lieux à la beauté étrange… ou d'un tueur fanatique ?

Un polar bien documenté qui nous laisse jusqu'au bout en proie à cette ambiance mystérieuse bien que la conclusion soit un peu décevante. Les ingrédients sont là, science, croyances et crimes, une atmosphère brumeuse, la solitude de paysages entre terre et eau… Une bonne découverte pour laquelle je remercie les éditions Presses de la Cité et Babelio.

Je suis très difficile au niveau de la lecture des polars nordiques à de rares exceptions près je trouve le rythme très/ trop long pour moi, beaucoup de descriptions des lieux etc. J'aime les polars plus rythmés.

Ici à ma grande surprise j'ai aimé me trouvé autour des tourbières et toute l'ambiance mystérieuse autour de celles-ci, le corps de la Fille aux Airelles que l'on a trouvé dans l'une d'elle et puis ces superstitions des habitants autour de ce lieu qu'il ne faut approché qu'avec prudence.

Lorsque Johannes jeune joggeur est retrouvé assommé auprès du tourbière alors qu'il connait très bien les lieux pour y courir chaque matin, de vieilles affaires non résolues vont resurgir. D'autant plus que celui-ci est retrouvé avec des pièces dans les poches.

J'ai aimé suivre le personnage de Nathalie qui retourne dans cette région pour faire des prélèvements, mais également les personnages de Maya qui est photographe, Gorän qui connait très bien la région pour y avoir habité toute sa vie.

J'ai aimé l'ambiance mystérieuse, les secrets de familles, les non-dits etc qui resurgissent.

Un petit bémol pour cette fin qui arrive un peu abruptement, je serai bien restée plus longtemps avec les personnages.

Suède. Dans une tourbière. Nathalie qui revient sur les lieux de son enfance. Elle est biologie, et travaille sur sa thèse concernant les gazs à effet de serre. Elle rencontre Johannes. Une idylle naît. Mais voilà que ce dernier est violenté. le passé resurgit. Des multiples morts ont eu lieu à la tourbière, et il semblerait que Johannes était le prochain. Un livre qui entremêle le point de vue de Nathalie et de Maya, photographe judiciaire, à qui vient se greffer un enquêteur de policier près de prendre sa retraite... Difficile de faire le point sur l'affaire, puisque la tourbière semble peuplée de légendes, de fantômes et de sacrifices humains... Un livre avec une atmosphère bien particulière, tant par l'histoire que le lieu... Mais ça se lit très bien et c'est captivant... Une bonne lecture.

Nathalie est biologiste, elle vit à Göteberg, mais retourne sur ses terres natales, ou il y a des tourbières.
Mais voilà Nathalie a un lourd passé, mais les tourbières également !

Alors moi c'est pas les âmes que j'ai engloutis mais le livre, j'ai adoré découvrir cet endroit que je ne connaissais pas, j'ai aimé le personnage de Maya la photographe.
Cette ambiance !! Pour un premier roman j'ai beaucoup aimé mais pour me déclencher un coup de coeur il ma manqué un je ne sais quoi...
En tout cas je vais suivre cette auteure rien que pour l'immersion dans ses romans !

Nathalie prépare un mémoire en géologie.
Elle s'installe pour quelques semaines dans une région de tourbières pour procéder à des expériences chimiques.
Il s'avère que son choix n'est pas innocent puisqu'elle a grandi non loin de là jusqu'au drame qui a bouleversé sa vie à jamais.
Dans ce roman suédois, le thriller se mélange aux légendes, aux croyances, flirtant parfois avec le surnaturel.
Si ce récit est poétique et mélancolique, il est très loin du polar vendu par la quatrième de couverture.
Le style est agréable mais les considérations philosophiques ne m'ont pas accrochée. Tant pis.

#LesAmesEnglouties
#NetGalleyFrance

J'ai passé un excellent moment de lecture avec ce livre, je ne connaissais pas du tout l'auteur, mais le résumé m'a tout de suite conquise et comme j'adore la littérature scandinave, j'étais assez confiante dans mon choix.
Nathalie retourne dans sa région natale, où plusieurs drames ont eu lieu dans son enfance, si elle décide d'y retourner, c'est avant tout pour étudier la tourbière afin de compléter ses études biologiques, oui mais voilà, des événements dramatiques vont de nouveau se manifester et le passé de Nathalie va refaire surface.
Entre morts inexpliquées, fantômes, croyance, sacrifices, l'auteure va nous entraîner dans une histoire palpitante, où les pages vont se tourner sans aucun ennui, le suspense sera présent du début à la fin, les personnages sont tous crédibles, et l'histoire se tient, il n'y a pas de scènes improbables comme c'est quelques fois le cas dans ce genre de livre.

Suède.
Nathalie prépare sa thèse en biologie. Sa spécialité : la climatologie. Pour mesurer les émissions de gaz à effet de serre, elle doit se rendre quelques semaines à la campagne. Elle loue alors une maison dans une zone reculée et isolée au sud de la Suède, dans la région de son enfance. Elle démarre rapidement ses recherches. Au bout de quelques jours, un corps est trouvé dans les marécages, soit dix ans après la découverte d'un premier cadavre dans le même secteur.
La police est à la recherche d'un tueur en série.
Tous les habitants du coin ont leur théorie, souvent basées sur de vieilles légendes.
Les investigations de Maya, photographe judiciaire qui enquête en solitaire, permettront la découverte de secrets bien enfouis.
Un thriller aux aspects scientifiques, laissant place aux craintes surnaturelles et légendaires de la Scandinavie sauvage et mystérieuse.

Je remercie les éditions Presses de la Cité et Babelio pour cette lecture.

L'ambiance inquiétante est posée dès le départ. Tout lecteur qui s'y aventure entre dans la zone sombre et angoissante des tourbières entre le Darsland et le Värmland.
Nathalie est née dans la région. Aujourd'hui, elle vit en ville tout en suivant ses études à l'Université de Stockholm. Elle s'intéresse grandement au réchauffement climatique en Europe et, dans le cadre de sa thèse, elle doit retourner dans le sud du pays pour approfondir ses connaissances et mener une étude comparative. Cette arrivée n'est pas sans lui rappeler de vieux souvenirs : son enfance dans la maison familiale en bordure de forêt, le décès brutal de ses parents et son adoption.

Johannes, un étudiant en art, va très souvent courir dans cette zone marécageuse qu'il trouve calme et reposante. Il y fait la rencontre de Nathalie dont les recherches le passionnent et finit par l'accompagner afin d'en apprendre davantage. Mais Johannes disparaît. On le retrouve quelques heures plus tard après avoir été agressé. Puis c'est finalement un cadavre qui refait surface.

La personnalité de Nathalie se dévoile très lentement. On en apprend plus sur son passé énigmatique. Elle est en totale harmonie avec la nature, allant du chant des oiseaux, au bruissement des feuillages et au souffle du vent. Elle ressent en elle tous les drames du marécage.

Le récit est construit en alternance entre les points de vue de Nathalie (ses souvenirs et son passé) et ceux de Maya (à mesure que l'enquête avance).
Une atmosphère oppressante est installée. L'enquête de police se poursuit difficilement. On se retrouve face à de vieilles croyances et à des comparaisons historiques. Des mentions à "la filles aux airelles" et à "l'homme de Tollund" sont glissées à plusieurs reprises. On en apprend plus sur les pratiques des vikings notamment celles des offrandes faites aux Dieux, pouvant aller de simples objets, à de petits animaux ou encore aux sacrifices d'êtres humains.
Un récit palpitant alliant les mystères de croyances ancestrales
à une enquête policière.

Je n'ai pas lu de polar nordique depuis un moment et celui-ci m'a enchantée.

Nathalie est une jeune biologiste qui vient faire des recherches sur les gaz à effet de serre issus des tourbières. Pour cela elle loue une petite maison à côté d'une tourbière dans le nord de la Suède. La propriétaire a l'impression de la connaître, mais elle élude ses questions. Elle a en effet habité la région durant son enfance et le lecteur sent tout de suite qu'elle cache un lourd secret. Nathalie fait la connaissance de Johannes, un étudiant de l'école d'art voisine qui fait son jogging quotidien autour de la tourbière, elle en tombe amoureuse à son corps défendant. Un soir de tempête, elle a l'intuition que Johannes est en danger et effectivement, elle le retrouve inconscient sur le sentier, victime d'une agression.

L'enquête est confiée à Leif, un policier proche de la retraite, qui n'attend plus que cela et manque de motivation, et à Maya, photographe à mi-temps pour la police. Maya a aussi habité la région longtemps auparavant, puis elle est partie à New York pour tenter une carrière dans la photo artistique, elle a réussi et revient s'installer dans sa ville natale. Elle redécouvre la région et surtout les nombreux mystères et superstitions liés à la tourbière. A l'âge du fer on y pratiquait des sacrifices humains, mais de tout temps il y a eu de nombreuses disparitions inexpliquées dans la région. Maya décide de travailler à une exposition sur le thème, ce qui lui permet de mener une enquête sur les disparitions récentes et les habitants de la tourbière. Depuis son agression, Johannes est dans le coma, Nathalie est une des personnes qui le veille, elle lui raconte peu à peu son histoire.

Maya et Nathalie sont les deux personnages principaux de ce roman à la fois polar et thriller fantastique. Il commence lentement, avec beaucoup de détails sur la vie quotidienne des personnages, comme c'est souvent le cas dans les polars scandinaves. Durant la première moitié, on apprend que Nathalie a un secret et qu'elle a vécu dans la région durant son enfance. L'agression de Johannes survient environ à la moitié du livre et dès ce moment tout s'accélère, il y a plus d'enquête et d'action et nettement moins de considérations sur les tourbières ou l'art. L'auteure parle d'une découverte archéologique en Allemagne en 1947 « sous le règne des nazis ». J'avoue que cette grosse bourde historique a enlevé beaucoup de mon intérêt pour les digressions artistiques ou biologiques de la première moitié du livre, ne sachant plus vraiment si c'était du remplissage ou de vraies informations.

Ce roman a tout pour plaire avec une ambiance envoûtante, de vieilles superstitions qui refont surface, un secret de famille, des fantômes et un serial killer. Il s'agit d'un premier roman, ce qui est très prometteur pour la suite, il faudra suivre attentivement cette auteure suédoise.

Un grand merci à Netgalley et aux Editions Presses de la cité pour ce partenanriat très apprécié.
#LesAmesEnglouties #NetGalleyFrance
Lien : https://patpolar48361071.wor..

Un lieu étrange et fascinant, des disparitions cycliques, une atmosphère effleurant la superstition voire le surnaturel et deux héroïnes aux prises avec cette équation à résoudre. Une manière de résumer succinctement ce premier roman de Susanne Jansson. Encore que, mentionner Nathalie et Maya sous le terme de "héroïnes" s'avère plutôt inexact puisqu'en fin de compte la protagoniste la plus proéminente et prédominante, celle qui englobe voire écrase et même engloutie littéralement tout le reste : c'est la tourbière.

La tourbière, un écosystème particulier dont je méconnaissais le fonctionnement et ses effets de conservation sur les corps et qui s'avère tout bonnement épatant. J'ai pris beaucoup de plaisir à m'instruire sur ce que sont véritablement les tourbières, les mécanismes biologiques qui les sous-tendent et les mystères qu'elles peuvent renfermer encore aujourd'hui. Et c'est avec ce regard désormais plus éclairé que je m'aventurerais bien à nouveau vers ces paysages uniques.

L'auteure a mis à profit un sujet et surtout un lieu vraiment original pour alimenter son intrigue policière qui, elle, se révèle un peu trop simple et survolée. "Les âmes englouties" est un roman bien écrit, qu'il est agréable de parcourir mais dont la lecture s'achève trop rapidement. L'enquête se débloque un peu trop facilement, les personnalités s'épanouissent peu ou pas au point que personne ne sort jamais vraiment du lot en dehors de la tourbière et les relations entre les personnages manquent un peu de profondeur tant elles paraissent anecdotiques. Malgré tout, ce roman est prenant et surtout instructif.

Je remercie les éditions Presses de la Cité et Babelio pour ce premier roman qui se démarque par sa jolie plume et son environnement unique. Je ne manquerai pas de surveiller les prochaines parutions de cette auteure.

Challenge MULTI-DÉFIS 2019 : Un livre dont je ne savais rien avant de le commencer

Ce livre pourrait presque ne pas être un thriller. Presque. Disons qu'il ne faut pas se fier aux apparences, aux premières pages qui pourraient nous entraîner dans un tout autre domaine. Nous découvrons Nathalie, une étudiante qui termine sa thèse de biologie. Elle est retournée sur les traces de son passé. Quel était-il ? Nous le saurons, mais pas tout de suite. Nous saurons simplement que retourner sur les lieux était douloureux et nécessaire pour elle. Nous savons aussi qu'elle n'a rien à redouter. Elle a été victime collatérale, elle a souffert, elle s'interroge sur ce que sont devenus ceux qu'elle a connus pendant sa jeunesse, elle qui a choisi de couper les ponts, de « re »naître, elle essaie maintenant de renouer les fils de son passé, parce que couper les ponts n'était peut-être pas la bonne solution.
Elle rencontre un jeune homme, un étudiant lui aussi, Johannes. Il n'est pas indifférent. Elle commence à ressentir quelque chose pour lui. Un soir, la tempête, puis l'accalmie. Elle sait ce que cela signifie. Elle se précipite, trouve Johannes inconscient mais encore vivant. Les secours arrivent, le jeune homme est plongé dans le comas. Qui l'a agressé ?
La police enquête, dans ce patelin coupé de tout, rendu célèbre douze ans plus tôt à cause d'une découverte archéologique importante. Presque personne ne vit dans le coin, tous sont partis ou presque. Qui reste-t-il à interroger ? La jeune étudiante qui a trouvé Johannes, et qui n'a pas envie de trop parler. Attention, cela ne veut pas dire qu'elle est suspecte, c'est simplement qu'elle est extrêmement renfermée, que ce n'est pas un hasard si elle vit (pour un court laps de temps il est vrai) seule dans une maison isolée. Il y a aussi Göran, l'ancien scientifique qui s'est spécialisé dans les fantômes depuis que sa femme l'a plaquée et qui vit assez bien des articles qu'il écrit de temps en temps. le moins que l'on puisse dire est qu'il est très calé sur le sujet, les tourbières, les fantômes « qui n'existent pas ». Un personnage qui vaut le détour à lui tout seul. de plus, il « reconnaît » Nathalie, sa jeune voisine maintenant adulte. Il est le premier lien qui se recrée avec son passé. Il est aussi un des premiers liens avec la police, lui qui alerte depuis des années au sujet des disparitions près des tourbières. En vain. Tout adulte est libre de disparaître. Ou de rester.
En effet, non loin, se trouvent les parents de sa meilleure amie Julia, devenus des grands parents attentifs pour leurs deux petites filles. Eux aussi ont vécu un drame, et eux non plus ne s'en sont pas remis. La tourbière hante leur vie, et ils ne sont pas près à partir.
Ce livre est un roman policier, oui, mais pas seulement. Il nous interroge sur notre rapport à la mort, à la vie, au souvenir. Il montre notre attachement au corps, par rapport à l'esprit. C'est par Maya, la photographe de la police que l'on entre dans cette interrogation, qu'elle partage avec Göran. Elle est entre deux mondes, à la fois photographe pour la police, et artiste, ce qui ne laisse pas d'étonner certaines personnes. Elle est aussi de la région, et si elle était loin quand les drames ont commencé, elle en a eu connaissance. Il n'est pas besoin que tout nous soit raconté, ce que nous découvrons par le biais de Nathalie, de ses souvenirs, ou de ceux de Göran est bien suffisant.
Comme souvent, le motif (ou le mobile, comme vous voudrez) est à chercher dans le passé, récent, ou ancien. Les proches sont les victimes collatérales, comme Nathalie ou son amie Julia. Vivre après, réapprendre à vivre est un vaste programme, pas toujours respecté. Vivre quand on sait enfin ce qu'il est advenu de nos proches. Vivre quand on a perdu l'espoir. Vivre en retrouvant le corps – et pas l'esprit. Bref, un roman policier qui questionne son lecteur sur des thématiques tout sauf policières. Un livre pour sortir des sentiers policiers battus.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..