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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le héros de ce roman,Tomás, peut surprendre, agacer ou profondément déplaire, mais ne peut en aucun cas laisser indifférent. Un type que je ne voudrais surtout pas avoir comme mari, ni comme ami, mais volontiers comme associé ou collègue de travail ( vous comprendrez le pourquoi, si vous aurez l'occasion de lire le livre). En tout cas en fiction il m'a superbement séduite, avec une intelligence et une lucidité frôlant le loufoque, une logique impeccable qui m'a fait passer un très bon moment.
Donc ce Tomás, vingt-quatre ans, perfectionniste et workaholic, après des études d'ingénieur aux E.U., y est embauché par un entrepreneur colombien pour monter une chaîne de production à Bogotá. Ça tombe bien puisque il en est originaire et voudrait y retourner. Mais idéaliste comme il est, “la manière d'être latine, tropicale et colombienne” va le projeter de haut........il accepte en silence les règles du jeu.
-“Des années plus tard, j'ai pu tirer l'enseignement le plus important et le plus utile de cet imbroglio. Il faut faire proprement le sale boulot”. -
Nous sommes en 1964, il nous raconte les faits, trente-quatre ans après, en 1998, alors qu'il est déjà à la retraite et.........Des faits qui malgré lui, iront jusqu'à décider de sa vie privée, un piège qui durera vingt-cinq ans et qu'il acceptera toujours en silence, jusqu'à ce qu'il découvre qu'il peut être heureux ! En route, il nous abreuve de réflexions intéressantes sur la complexité de l'être humain et le temps et nous régale avec un portrait au vitriol des riches bourgeoises de Bogotà, -dont fait partie sa femme 😆-, qu'il peinturlure d'une satire sociale féroce, valable pour d'autres pays y compris d'Europe ! Truculent !
En faites ce Tomás est loin d'être un spécimen, pour ce qu'il est, et a vécu; c'est uniquement la lucidité avec laquelle il le raconte, qui pourrait le faire croire; sinon chacun trouvera un peu de soi dans lui, sa logique et son vécu. le mérite ici revient amplement à la forme, une prose sec et concise, pleine d'humour et bien sûr à la traduction .
Un livre qui vous fera réfléchir tout en vous intriguant et amusant, que demander de plus ! Mais attention à Tomás le manipulateur 😄!
Je remercie Les Éditions Yovana et NetGalley pour l'envoie de ce livre délicieux !

« ....découvrir que l'on peut être heureux est plus important que le bonheur lui-même. »
« La recette du bonheur n'existe pas.»
«L'homme qui a l'âme en paix n'est importun ni à lui-même ni aux autres. »(Epicure)


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Ce roman est un pur bonheur. Je le recommande à tous ceux qui ont envie de se distraire tout en réfléchissant sur des questions existentielles  comme le bonheur, le temps qui passe, la nature humaine.

Avec cette satire de la bourgeoisie colombienne essentiellement tournée vers l'argent à qui elle voue une adoration sans limite, l'auteur trace au vitriol les travers de la nature humaine avec un humour noir aussi grinçant que savoureux. Un roman cynique qui sort des sentiers battus et qui m'a totalement conquise. C'est un vrai coup de coeur.

Je remercie les Editions Yovana via NetGalley pour ce partage. #Mduhh #NetGalleyFrance 
Lien : http://dominique84.overblog...
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L'auteur est aussi poète et vient de recevoir le Prix National de poésie de Colombie. Nous ne sommes donc pas surpris de trouver dans ce roman très bien traduit un goût affirmé pour le rythme des phrases et la sonorité des mots. L'intrigue nous est dévoilée dès le départ : le narrateur fatigué d'être la « chose » de son épouse a décidé de la faire passer de vie à trépas. Mais oubliez le genre policier, nous ne sommes pas dans ce registre, l'auteur raconte ses souvenirs et va progressivement nous confier ses griefs, ses états d'âme et ses réflexions sur sa vie exemplaire d'homme marié, père de deux enfants qui réussissent , de cadre bien noté dans une entreprise dynamique dont le défaut est d'être familiale et comment il en est venu à préparer le meurtre.
Lorsque Tomas tout juste diplômé intègre l'entreprise, Régina est sa supérieure hiérarchique et elle voit en lui un homme gentil, pas compliqué, sérieux et compétent – on peut ajouter discipliné et dévoué – tous les critères du bon époux. Ils se marient, elle règne sur la famille tandis qu'il développe l'entreprise.
Tout est dans la manière de raconter par le détail les relations des différents personnages, les alliances et les non-dits, la construction de la dépendance du mari tout occupé par son travail et sa collection de montres anciennes.
C'est réglé comme une parfaite mécanique pour que tout le monde soit heureux mais comme dans tout système il arrive qu'un grain de sable intervienne et provoque des catastrophes. Tomas, le mari parfait prend soudain conscience de sa condition et se révolte. En examinant sa vie selon un autre angle il se rend vite compte qu'il a sacrifié sa liberté pour la tranquillité. Technicien passionné par les machines et notamment par les mécanismes destinés à mesurer le temps, il met en oeuvre sa vengeance.
C'est un livre qui saisit le lecteur et qui ne le lâche pas. le narrateur remonte les années et à partir de confidences nous trace le chemin parcouru. le style est alerte, l'humour est partout en embuscade, et si le sujet n'est pas très « moral » on se laisse emporter par le récit et finalement, si on avait à juger Tomas, on lui trouverait beaucoup de circonstances atténuantes.
J. Essirard 23-11-2017
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L'idée de plaisanter autour du meurtre conjugal peut déranger... Mais j'aime beaucoup la manière dont justement le narrateur décortique les mécanismes mentaux que tout le monde finalement réussit à mettre en place pour justifier sa bonne foi même dans les actions les plus abjectes... Je crois qu'on est tous atteint même si, bien entendu et heureusement, pas tous avec le même degré de gravité dans les actions justifiées. La mauvaise foi est quand même une caractéristique humaine largement répandue ! Et cet auteur explore ici la multiplicité des "moi" qui nous habitent tous, ces "moi" du passé et du présent qui dialoguent en permanence en nous... Et c'est aussi un portrait au vitriol de la haute bourgeoisie de Bogota, qui n'a rien à envier à toutes les hautes bourgeoisies du reste du monde !
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