Airborne 44, Tome 4 : Destins croisés

Fin du deuxième diptyque, Gavin a survécu au débarquement après des combats acharnés et meurtrier.

Mêlant récit de guerre et histoire sentimentale, l'auteur a encore une fois réussi son pari. La Normandie est bien retranscrite ainsi que les uniformes de l'armée.

Une belle deuxième série, avec une leçon de morale qui laisse cependant perplexe...(La guerre c'est pas bien et les Hommes sont incorrigibles!!! )

Nous retrouvons Gavin, le soldat américain, là où nous l'avions laissé, sur la plage d'Omaha Beach, bien que depuis le précédent album, il ait avancé avec son unité.

Unité décimée, bien entendu. Malgré tout, pas le choix, il faut avancer, il faut aller se mesurer, une fois encore, avec les soldats allemands, qui n'ont plus rien à perdre, qui savent très bien qu'après, ce sera l'Allemagne qui sera envahie par les autres, alors, ils se battent avec l'acharnement de ceux qui sont désespérés.

Peu de dialogues, au début de cet album, mais le scénariste nous fait partager les pensées de Gavin, qui, bien qu'enfonçant des portes ouvertes, n'en restent pas moins pétries de vérités.

Les dessins sont toujours magnifiquement bien réalisés et toute la violence des combats est bien rendue. Pas de manichéisme, heureusement, entre les soldats américains et allemands, les salauds comme ceux qui n'ont rien demandé se trouvant des deux côtés de la barrière.

Une fois de plus, beaucoup d'émotions dans ce quatrième tome, qui termine d'une belle manière, le récit commencé dans le précédent et s'attache à nous montrer des petites histoires dans la grande, notamment une malencontreuse erreur d'un soldat qui lui pèsera sur le coeur et un beau geste de pardon d'un autre côté.

L'album ne tournera pas qu'autour de Gavin, nous suivrons aussi une jeune fille dans la résistance, dans les hôpitaux de fortune sur le front où les hommes estimaient que les femmes n'étaient pas capables d'être autre chose qu'infirmière et dans la ville de Paris où les résistants de la 13ᵉ heure se vengeront en tondant des pauvres femmes…

Ce second tome clôt correctement le diptyque consacré à Gavin et au débarquement de Normandie.

Un bel album, aussi bon que le premier, même si différent.

Lien : https://thecanniballecteur.w..

Peut-être encore meilleur que le précédent, ce qui n'est pas peu dire, ce second tome du second diptyque d'Airborne 44 nous narre l'effroyable épopée de Gavin Jentro au cours des terrifiants épisodes de la "bataille des haies" dans le bocage normand, de Carentan et de Saint-Lô, et cette fois, ce sont quelques épisodes de l'excellente série "Band of brothers" que l'on voit ressusciter sous nos yeux, lorsque la Easy Compagnie de la 101e aéroportée fait face aux fallschirmagers (parachutistes allemands) avec leur Edelweiss sur le casque.
Joanne Delançay, de son côté, a un destin tout aussi chaotique, entre résistance, répression et dommages de guerre collatéraux.
Après tout ce merdier, les retrouvailles entre les deux tourtereaux collent limite les larmes aux yeux.
Quant au titre "destins croisés", il prend tout son sens lorsqu'on voit surgir les protagonistes du premier diptyque, Gabrielle et Luther Yepsen.
La réaction intelligente et humaine de quasi tous les personnages, seconds rôles compris, face aux bavures et à la conscience des sacrifices énormes que font ces soldats, tranche franchement avec la haine ordinaire et l'esprit de vengeance qui prédominent trop souvent dans la littérature. Jarbinet a un grand respect pour ses personnages, et pour l'humanité.
C'est magnifiquement bien mené, c'est superbement écrit, c'est beau comme une toile de maître, et tout ça par un seul type. C'est juste un chef d'oeuvre, et ça nous rappelle si besoin est que si c'est dur d'avoir 20 ans en 2020 (dixit Macron), avoir 20 ans en 1944, c'était encore "autre chose".

Aaahhh
Ce ne sont pas juste des diptyques...
Voilà qui motive à poursuivre la lecture de la série.
Pour être honnête je suis très étonnée du récit, je ne m'attendais pas du tout à ça.
Mais c'est plaisant. Même si par moment certaines situation me semblent peu probable...
Et j'aime beaucoup les dessins

Ces "destins croisés" closent le deuxième cycle de Jarbinet sur la deuxième guerre mondiale.
Avec émotion, les personnages traversent cette guerre de manière active et constatent toute l'étendue de l'horreur d'une guerre qui à marquer plusieurs générations d'Européens.
Les dessins sont pour beaucoup dans les sentiments qui sont suscités à la lecture de ces histoires dans L Histoire.

Les troupes américaines progressent lentement. La résistance allemande, opiniâtre, utilise les haies, les buissons, la moindre faille du terrain pour tendre des embuscades. Sans compter les mines...

Vu la découverte de la tombe de Joanne en fin de tome 1, Gavin a envie d'en finir et va sombrer dans une sorte de folie "berserk". Heureusement, il croise Joanne qui lui raconte le fin mot de cette tombe, où une amie est enterrée à sa place. Joanne s'est engagée dans la résistance. Elle a soigné les blessés allemands à Paris, mais elle se présente aux troupes américaines. Engagée comme infirmière d'abord (méfiance oblige), elle gagne ses galons de chirurgienne, pendant que Gavin poursuit l'avancée des troupes vers la Belgique.

Philippe Jarbinet ne nous épargne pas, en multipliant les transitions abruptes alors, par exemple, que l'on voit Gavin marcher sur une mine. L'auteur joue aussi avec les émotions des lecteurs, en nous contant l'histoire de ce G.I. qui a tué par erreur la mère, le frère et la soeur de Joanne, laquelle veut le retrouver pour lui pardonner... ce qu'elle fera en l'opérant sur une table dans une ferme transformée en hôpital de campagne.

Le dossier final est toujours aussi intéressant, documenté et bienvenu. Au final, une série très attachante.

Le diptyque Omaha Beach / Destins croisés de la série Airborne 44 constitue une excellente BD historique, reconstituant avec soin la période du débarquement en Normandie, en se plaçant avec beaucoup d'humanité au niveau de citoyens ordinaires.

Cette seconde partie dénoue la situation de l'album précédent, Omaha beach, où le jeune GI Gavin Jentro découvrait que son amour, la normande Joanne, était enterrée dans le cimetière local. Par le jeu d'un échange de papiers, ce n'est pas elle qui est morte, mais une amie, elle aussi entrée dans la résistance.

Jarbinet décrit l'horreur de la guerre du bocage, ces mètres gagnés dans des champs, entre les haies, chèrement payés en pertes humaines. Jentro survit, retrouve Joanne, qui après avoir apporté ces connaissances médicales à la Résistance va suivre l'avancée des troupes américaines dans une unité de soins d'urgence. Jentro lui poursuit cette guerre, où le danger est partout présent, même quand l'ennemi a quitté le terrain.

Philippe Jarbinet conclue magnifiquement son récit en deux parties prenantes : une consacrée à la machine de guerre américaine, et à ces jeunes gens envoyés comme chair à canon, l'autre aux soins médicaux en temps de guerre. le dessin ne cache rien, mais parvient à transcrire l'aspiration des protagonistes à revenir à des temps de paix pour enfin vivre leur vie commune.

Pour Gavin, les choses se complique et il perd totalement espoir au fur et à mesure qu'il voit ses camarades tomber. Plus rien n'a d'importance pour lui.
L'auteur ne fait pas de concession sur les scènes de combat ou les corps des soldats morts: c'est sanglant, on voit les membres voler en éclat, l'agonie. Bref, on comprend pourquoi ceux qui sont revenus ont gardé des séquelles psychologiques lourdes, d'un côté comme de l'autre. Car dans ce tome on suit aussi des soldats allemands, pétris de doute ce sur qu'ils sont en train de faire, et très en colère contre les têtes pensantes de Berlin. Je trouve ça bien de montrer que les allemands n'étaient pas forcément tous d'accord avec cette guerre.
Vraiment une chouette série.

Un quatrième tome qui s'ouvre sur une préface de l'auteur remarquable par sa justesse. D'ailleurs, elle fera écho à la conclusion de l'album.
Un récit encore magnifiquement passionnant et avec une belle surprise scénaristique...
là encore, le travail de description de la guerre est frappant de réalisme. On y croise encore ces nombreux destins d'hommes et de femmes aux fins tragiques ou heureuses et une belle conclusion à la série.

Ce quatrième tome de la série, et deuxième du diptyque sur le débarquement des américains avec comme toile de fonds une belle histoire d'amour est certainement l'album le plus réussi.
L'histoire alterne scènes de guerre, pensées du soldat jusqu'au dénouement. le scénario est bien ficelé, ne laissant pas de répit au lecteur. Nous suivons Gavin, le soldat américain, qui pensait avoir perdu l'amour de sa vie avant de la retrouver dans une ville détruite où elle officie en tant qu'infirmière.
L'auteur arrive à mettre des mots et des dessins sur le ressenti des soldats de l'époque peu glorieuse de l'Europe. C'est assez poignant et bien réalisé.
Le dessin est toujours aussi bon avec des couleurs à l'ambiance parfois violente et sombre. Les cases sont d'une mise en page assez classique, mais dans ce genre de récit, on ne demande des innovations.
Cet album est excellent et termine une histoire sur deux tomes. Cette série sort du lot, c'est vraiment très bon.