Autobiographie d'un amour

Si mon amour ne te rend pas joyeuse d'être toi, alors je n'en suis pas digne. Si mon amour te fait douter de ta valeur et de ton éclat, alors j'ai honte d'être ton amant. Si mon amour te donne le sentiment d’être plus seule avec moi que sans moi, alors respirer n'a plus de sens.

Se pourrir la vie... En y repensant, Jeanne se disait qu'elle avait mené une existence décourageante tellement elle y avait mis du sien pour s'infliger un sort irritant. Il n'y avait pas que son insistant besoin d'infini pour la torturer et l'empêcher de jouir de ce que la vie, bonne fille, s'acharnait à lui accorder ; non, il y avait surtout cette manie qu'elle avait de se désigner comme volontaire pour se bricoler elle-même du malheur, de la frustration à gogo et de l'emmerdement gratis.

«  Aimons- nous des êtres réels , ou bien l’opinion que nous nous faisons d’eux ? …

Si mon amour ne te rend pas joyeuse d'être toi, alors je n'en suis pas digne. Si mon amoure te faire douter de ta valeur et de ton éclat, alors j'ai honte d'être ton amant. Si mon amour te donne le sentiment d'être plus seule avec moi qua sans moi, alors respirer n'a plus de sens.
Quand j'ai saisi que tu pouvais périr d'être mal aimée, je t'ai enviée d'être vivante au point d'être mortelle, si magnifiquement vulnérable. Loque j'ai senti que j'étais capable de survivre à ce qui toi tu tuait, je mes suis fait l'effet d'un anesthésié sans doute déjà mort, car tous les maux dont souffrait notre amour, je n'en ressentais aucun et tu les ressentais tous.

Sans invention, l'amour ne tient aucune de ses promesses.

- Pourquoi n’aurait-elle pas du vous épouser ? reprit-elle.
- Je crois qu’une femme ne devrait jamais se sentir seule avec un homme… vous ne pensez pas ?

La plus belle des folies n'est pas d'aimer mais de permettre à l'autre de s'aimer.
Jacques Salomé

Pour lui, aimer c'était aussi, et peut-être surtout, soulager l'autre de ses croyances, du tracas d'exister, lui permettre de s'évader de ses peurs, le soigner de façon indirecte.

Face à la réserve d'octave, Jeanne émouvra l'entier plaisir qu'il y a à se disposer à séduire, à solliciter les ressources de féminité qui ne s'éveillent que dans la difficulté à plaire, et de la griserie entra dans son délicat frisson, cette sorte d'ivresse conquérante que si peu d'hommes savent offrir à l'autre sexe, trop prompts qu'ils sont à se vautrer contre le corps des femmes, les imbéciles, avant même qu'elles aient pu s'étourdir d'exercer leur malhonnête pouvoir d'attraction.

Plus il avançait vers l’homme qu’il rêvait d’être, plus l’amour lui était apparu comme l’art de délivrer une femme de ses cages intérieures, des pièges qui l’empêchent de s’élancer vers elle-même.