Mais qui diable est donc ce nain jaune ? Tout simplement le père de l'auteur, qui jeune homme fut affublé de ce sobriquet.
Ce livre évoque donc la figure paternelle en papillonnant d'anecdotes en anecdotes, plus ou moins enlevées, parfois vraiment drôles .... ou moins, le tout émaillé d'aphorismes amusants, ironiques et souvent faciles ! Jean jardin y apparaît comme un homme brillant et entier, jaloux, souvent envahissant, doté d'une personnalité volontiers étouffante .... mais magnifié par l'amour et l'admiration que lui voue son fils.
L'auteur, suite au récent décès du père, a voulu restituer, sous forme de puzzle dont il manque beaucoup de pièces, la personnalité de cet homme, en se gardant bien d'évoquer le sujet qui fâche, en l'occurrence, le rôle qu'il a pu jouer auprès de Laval, de sinistre mémoire, en tant que directeur de cabinet, de 1942 à octobre 1943 !
Il reste donc un portrait-hommage au père, alerte, tendre et anecdotique, Grand Prix du roman
De l'Académie Française - 1978 - que l'on peut lire (ou pas) mais qui, en tout état de cause, ne mérite pas l'éloge appuyé de Jean d'Ormesson : "Il y a tant de choses derrière ce mélange de tendresse et de drôlerie. C'est un livre admirable. Un des meilleurs que j'aie lus depuis des années". !