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3,53

sur 439 notes
Il y a une vingtaine d'années ( eh oui, je ne suis plus toute jeune...), j'aimais beaucoup le style farfelu, original des romans d'Alexandre Jardin.Puis, je l'ai moins apprécié. Certains engouements littéraires s'effritent, au fil du temps. Je suis sûre qu'il en est ainsi pour chaque lecteur.

Ce roman reste en tout cas l'un de mes préférés : on y retrouve la fantaisie, le goût de l'insolite propres à cet auteur mais c'est aussi pour moi le plus émouvant.

Cette quête de l'enfance, avec sa franchise et son imagination, ses cruautés également est passionnante.L'adulte se refuse ici à le rester.Cortège d'habitudes, d'obligations à effacer.Univers originel à recréer. Et aussi amour hors conventions.Même si cela mène à des extrémités , pour le personnage principal, Alexandre ...

Dans le domaine familial de la Mandragore, il voudra retrouver l'enfant qu'il était, celui dont le père s'ecriait:" Mais tu es fou, petit sauvage!" J'ai été impressionnée (cela m'a d'ailleurs fait penser au livre de Süskind, "Le parfum") par la régénerescence produite par le séjour d'Alexandre dans la grotte, au sein de l'île du Pommier. La vie à l'état brut rejaillit, il s'enfante, comme il l'écrit.

La typographie suit le rythme et le retour à l'enfance s'accompagne d'une présentation du livre de plus en plus débridée, avec dessins, annotations. Cette originalité ajoute aussi au charme prenant de ce roman.

Il nous fait réfléchir sur ce que nous devenons, une fois adultes. Et il exalte un credo: préservons cet enfant en nous! Cet enfant sauvage et ardent, notre part de soleil et d'enthousiasme,d'éblouissement spontané ...
















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Et si on écoutait un peu plus l'enfant qui est en nous !!! J'ai aimé cette lecture simple et franche. J'ai beaucoup aimé l'une des idées de ce livre qui consiste à arrêter de mentir, de dire réellement ce que l'on pense sans ce soucier des conséquences. Savoir dire avec sincérité à une personne que vous l'aimez malgré le fait que vous êtes déjà engagé dans une relation. Oser dire c'est fini à celle que vous aimez et ne pas avoir peur de la faire souffrir.
Encore une fois une très belle histoire d'amour.
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Un jour Alexandre découvre qu'il été devenu un adulte complétement différent de ce qu'il imaginait petit, il décida alors de tout quitter sa vie, se femme et son travail pour la reconquête du Petit Sauvage qu'il était.

Un retour à sa ville natale, sa maison, ses rêves ; une forme de retour à l'amour enfantin.

Une histoire qui nous fait réfléchir à nos rêves d'enfance. Une histoire forte en émotions.

Merci Petit Sauvage!
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N°145
Février 1993


LE PETIT SAUVAGEAlexandre Jardin - Gallimard.


Retrouver son enfance dans le caquetage d'un perroquet, revenir vers elle, bousculer au passage tous les attributs et artifices de la vie d'un adulte et de la réussite sociale pour découvrir l'esprit, l'espièglerie, le merveilleux de cette enfance, voilà la démarche de ce «petit sauvage ».

J'avoue que l'entreprise m‘a un moment charmé et qu'elle était, tant par le style que par la conduite du récit une piste sur laquelle je souhaitais suivre cet ancien enfant qui reconstruisait, brique après brique cette période merveilleuse. Je l'y ai suivi jusqu'au bout …Le dédoublement de la personnalité du narrateur allait de soi «je résolus de réveiller le Petit Sauvage » déclare Alexandre Eiffel, et, pour cela, il entraîne avec lui non seulement l'enfant qu'il a été mais aussi les survivants de cette période bénie. A presque quarante ans, il voulait devenir digne du «petit Sauvage », mais aussi faire en sorte que les autres acteurs le soient de leur enfance, de leur jeunesse à eux.

Pour cela, rien ne manque, pas même le décor (La Mandragore, le Collège Mistral), les personnages (Tout-Mama, les Crusoé), les amours fantasques de Marie Tonnerre dont la fille sera, quelques années plus tard l'actrice attentive et passionnée. Pourtant, bien qu'il ait essayé d'entraîner tout le monde dans son sillage et que chacun se soit prit au jeu un moment, les gens qu'Alexandre invite dans sa ronde effrénée ont vieilli et en ont assez de jouer, soit qu'ils aient été happés par la vie, soit qu'ils aient été rattrapés par le temps. Ainsi, Alexandre Eiffel devient-il «le Petit Sauvage » et, gaucher comme au temps de son enfance, se retrouve-t-il seul dans une sorte de mysticisme, rencontre-t-il Dieu comme on le fait d'ordinaire quand on est face à soi-même !

Pourtant, cette folie tout entière contenue dans les paroles laconiques de perroquet de Lily, inlassablement répétées comme un avertissement ou un défi ne m'a pas apporté cette part de rêve qu'un livre doit impérativement prêter à son lecteur. Relisant mes notes et les articles parus dans cette chronique, je m'aperçois que j'avais été enthousiasmé par les trois premiers romans d'Alexandre Jardin. Ici, mon exaltation a été rapidement émoussée et s'est évanouie dans des rebondissements où l'invraisemblable le dispute aux longueurs. Je ne sais s'il s'agit d'une oeuvre de fiction, mais le simple lecteur que je suis n'a pas ressenti, à l'occasion de ce roman, le même plaisir qu'avant. J'ai même éprouvé un certain agacement à divers aphorismes qu'on a du mal à imaginer sous sa plume !

Alexandre Jardin met en exergue une citation de Jean Anouilh. J'y préférerais volontiers une autre d'Albert Camus « Certes, c'est une grande folie, et presque toujours châtiée, de revenir sur les lieux de sa jeunesse et de vouloir revivre à quarante ans ce qu'on a aimé et dont on a fortement joui à vingt ».



© Hervé GAUTIER.
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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J'ai lu ce roman avec le sourire aux lèvres et je l'ai beaucoup aimé. Mais si je l'ai tant apprécié c'est peut-être que, comme Alexandre, il m'est arrivé dans ma vie de m'arrêter et de me demander "Toutes ces contraintes, toute cette routine, toutes ces responsabilités sont-elles vraiment nécessaires à l'accomplissement de mon bonheur ?".
Mais, bon, contrairement à lui, je n'ai pas été d'un égoïsme forcené et j'ai réussi à garder mon âme d'enfant sans faire d'éclaboussures.
Alexandre, lui, ne s'est pas contenu et s'est laissé emporté dans son délire. Délicieux !
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Premier contact avec Alexandre Jardin, pour au final une impression agréablement mitigée. Certes la lecture est agréable, le livre se lit très vite, sans accrocs, mais ça ne fait pas tout. (Ce n'est pas que je recherche un roman inoubliable à chaque fois, attention !)

Les bons points (Mais pas assez pour en faire un excellent roman) côtoient les mauvais (Pas assez nombreux pour en faire un mauvais roman)

L'histoire d'abord, classique mais efficace, Mr Alexandre Eiffel (De la famille de Gustave of course) souhaite renouer avec l'enfant qui est en lui. Et s'y attelle de manière plutôt musclée.

Un changement de vie radical, un besoin de rajeunir. C'est amusant, ça fait envie. (Quoi que je j'en sois pas au même point que le dit-Alexandre)Et si ce thème du retour à sa jeunesse est sympathique, il lui a manqué un petit quelque chose pour le faire sortir du lot.

En revanche, j'ai eu l'impression de lassantes répétitions, sur l'adulte-voulant-redevenir-un-enfant-etc... A tel point que j'aurais bien secoué le livre en lui disant "J'ai bien compris ce qui arrive à Mr Eiffel, pas la peine d'en faire des caisses !" Autre motif d'exaspération : Certains mots-"clés" sont en majuscule. ( "Je ne suis pas stupide, j'ai bien compris l'importance de ce mot !") Ca part sûrement d'une bonne intention, mais j'ai eu l'impression qu'Alexandre Jardin essayait de forcer ma lecture. Et le "Petit Sauvage" en moi n'a pas particulièrement apprécié.

Bon, sur un registre plus positif (Parce qu'à ce stade, vous devez vous demandez pourquoi j'ai trouvé la lecture agréable.) :
Le style fluide, sans défaut et sans originalité, voilà un livre qui se lit comme du p'tit lait et ça fait du bien.
Le mélange "style agréable + histoire sur l'enfance", m'a (bizarrement) fait penser à du Pagnol. Et pour cette pensée, le livre gagne un point !
Une belle trouvaille de l'auteur également : Utiliser "3 personnes en 1" : L'enfant qu'il était et l'homme qu'il est devenu à la troisième personne et l'homme en pleine transition qu'il est actuellement à la première personne. Un brin de schyzophrénie salvateur !

Mais un intérêt plus accru est soudainement apparu aux environs de la page 180. Alexandre Jardin se met à jouer avec les mots (Après Pagnol, c'est Queneau qui m'est venu en tête) : Des formes se mettent en place, faites de mots. le héros passe dans un tunnel ? le texte devient plus étroit. Etc... Des dessins apparaissent, la présentation change, etc... Bref, le texte vit ! Et ça, je ne m'y attendais pas du tout. Et c'est sûrement ce que j'aurai encore en tête dans quelque temps.
La fin, et la façon dont elle est amenée m'ont aussi beaucoup plu. Comme le reste, c'était inattendu (Ah, le bienfait des petites espérances...).

Bref de l'originalité qui n'attendait que le bon moment pour sortir.
Lien : http://blogameni.wordpress.c..
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C'est sans doute mon roman préféré d'Alexandre Jardin. J'ai bien aimé l'idée de l'enfant qui sommeille encore dans le corps de l'adulte et qui n'est pas satisfait de ce qu'il est devenu.
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Quatrième roman d'Alexandre Jardin. Quatrième fois que je lis en introduction qu'"après avoir achevé le Petit Sauvage, il se résout à suivre les principes de son héros, tente de réinventer sa vie et décide de devenir metteur en scène."
Et enfin, j'ai compris pourquoi !

Le personnage de ce roman, et le narrateur, se nomme Alexandre Eiffel. Après ses retrouvailles fortuites avec le perroquet qui a accompagné son enfance, il décide de renouer avec l'enfant qu'il a été, l'enfant qui était surnommé "le petit sauvage".
Et pour y arriver, il change radicalement de vie.
Et pour y arriver, il change radicalement sa façon de penser.
On se retrouve donc à suivre les périples plus ou moins plausibles et saugrenus (je dis ça pour l'épisode sur l'île du pommier) de M. Eiffel, et on est témoin de la découverte de son "moi profond".

"Le petit sauvage" peut être vu comme une crise de la quarantaine un peu précoce et qui tournerait mal.
Pour éviter que ça nous arrive, et comme le veut Alexandre Eiffel (Jardin ?), en lisant ce roman, le lecteur est poussé à réveiller l'enfant qui dort en lui. Ou du moins à y penser.
Et si l'écriture et l'idée de ce roman sont originales, il est dommage que la trame du récit manque de crédibilité, ça enlève un peu de force au précepte mis en lumière...

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Je n'ai lu cet auteur que très récemment et n'ai actuellement à mon actif que son dernier livre Des gens très bien, qui a défrayé un peu la chronique lors de sa sortie. Dans le Petit Sauvage, point de règlements de compte avec sa famille, mais plutôt avec lui-même en tant qu'adulte.
Plutôt une bonne surprise cette lecture d'un écrivain, que je croyais, dans ses premiers romans cantonné aux bluettes et autres mièvreries. le roman est rapide, enjoué mais aussi empli de réflexions sur l'enfance, sur le fait de devenir adulte et sur ce qu'on abandonne en passant d'un état à l'autre. Très bien écrit, Alexandre Jardin surjoue ses personnages en permanence, autant dans le malheur que dans la joie. Quelque peu caricaturaux, ils font néanmoins avancer le lecteur de page en page sans déplaisir, avec le désir de faire ce bout de chemin avec eux. le désir, ce pourrait être le maître mot de ce roman. le désir de redevenir enfant. le désir sexuel également. le désir de vivre tout simplement. L'auteur joue également avec les codes de la mise en page, ajoute des illustrations, des formes peu usitées dans le roman, tout pour ne pas lasser le lecteur. Comme si Alexandre Jardin avait peur de s'ennuyer sur la longueur et pensait que, comme les enfants, son lectorat avait besoin de renouvellement pour se bien concentrer sur le fond.

Vraiment intéressant ce roman qui me permet de réviser mon jugement sur A. Jardin -un peu à l'emporte-pièce, je dois bien l'avouer, et pire que tout, sans l'avoir jamais lu
Lien : http://lyvres.over-blog.com
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A creuser? Ou pas...

Voici refermé mon premier Jardin. Je triche, j'avais déjà vu "Le zèbre" et "Fanfan" à la télé, et Jardin m'a été très vite familier pour cette raison.

J'aime bien le thème du retour à l'enfance, de l'anti-routine à mettre en place, mais... c'est fou ce que ça peut devenir lourd quand c'est poussé à l'extrême (comme beaucoup d'autres choses, d'ailleurs). le début du livre est très bien - j'ai aimé la mise en place de l'histoire, les retrouvailles avec le perroquet, la maison familiale et les copains d'enfance. Et puis puis patatras, il doit reconquérir sa Manon de toujours et je trouve que Jardin s'enlise dans le n'importe quoi.

Dommage, parce que la fin est écrite de façon intéressante - graphiquement, j'entends - et j'aurais aimé être tenue par la main de ce petit garçon qui tient par la main l'adulte qu'il ne veut plus être, jusqu'au bout, continuer à ressentir ce mélange de nostalgie et de toute-puissance. En fait, j'ai surtout ressenti l'ennui dans les derniers chapitres, alors que ça avait si bien commencé...
Lien : http://www.critiqueslibres.c..
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