Nains, tome 18 : Ararun du Temple

Le pouvoir est comme une bonne bouteille de gnôle. Ça se partage entre potes.

A chaque élection, c’était la même histoire. Les grandes familles jouaient du surin, magouillaient, trichaient, spéculaient et c’était à la garde d’Ysparh de tenter de préserver un semblant d’ordre...

- L’assassin aurait pu entrer par la fenêtre.
- Deux écueils, capitaine Ararun. Le premier, même une chèvre n’arriverait pas à grimper jusqu’ici. Le second, la fenêtre était fermée de l’intérieur.
- Pour ce qui est du premier écueil, ce garde-fou a été taillé dans de la diorite, une pierre très dure. Crois-moi sur parole, nous, les Nains, les pierres ça nous connaît… Et regarde ces trois entailles. Seul un acier runique ou elfique aurait pu ainsi entamer la surface.
- Un grappin ?
- Hm hm… C’était bien une chèvre, mais c’était une chèvre équipée d’un grappin…

- Je suis un courtard de terrain, Seigneur Mestre. Si je me lève chaque matin, c’est pas pour administrer les chamailleries entre puissants, c’est pour rendre la justice.

- Je ne veux pas de vagues avant les élections ! C’est bien compris ? Vous me rangez les cadavres dans les placards et vous fichez la poussière sous les tapis !
- Le principal candidat vient de se faire assassiner et tu voudrais qu’on regarde ailleurs ? Sauf ton respect, premier capitaine, va te faire foutre !

- Vous étiez proche du patriarche ?
- Il me faisait confiance pour veiller sur sa sécurité, mais nous n’étions pas amis si c’est votre question.
- Et avec sa dame ? Quel genre de rapport entreteniez-vous ?
- Les Elfes n’ont que mépris pour les humains. Et les Elfes de haut rang encore plus que les autres. Je ne suis qu’un serviteur…

- Ce petit roupillon m'a fait du bien! Le secret d'une bonne sieste, c'est de pas déborder sur la nuit!
- Tu as ronflé toute la journée! Et tu y serais encore si je t'avais pas secoué!

- Il va falloir creuser un peu plus profond… et rapidement. Et creuser, nous, les Nains, ça nous connaît.

Passer un marché avec un cul-vert qui se faisait appeler l’anguille, c’était comme se torcher avec une poignée de clous,c’était risqué…

Le pouvoir est comme une bouteille de gnôle. Ça se partage qu'entre potes.