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Critique de ChezLo


Pourquoi parle-t-on de Françafrique ? Pourquoi unir le nom de notre pays à celui d'un continent éloigné si sous-développé ? Que s'est-il passé après les Indépendances des pays Africains dans les années 1960s ? Vous connaissez peut-être les réponses, mais les piqûres de rappel se font tellement rares que vous écouterez avec attention les personnages parfois familiers qui racontent l'histoire qui n'est pas encore inscrite dans les livres d'Histoire.... car elle fait encore partie du Présent.

Un livre rare. Rare parce que difficilement réédité. Rare parce que pédagogiquement ironique. Rare parce que menacé par la censure, et, si on en croit les auteurs, victime d'une erreur d'impression.


Bref, en tournant les pages, on assiste à ce cours sur la Françafrique, avec un texte qui relate de quelle manière la France a conservé ses atouts économiques et stratégiques tout en organisant les Indépendances. Comment des présidents élus, très révolutionnaires et indépendantistes, ont été remplacés, en y laissant parfois leur peau, par des militaires ou des civils ravis de se comporter en petits soldats de la France. Comment les gains sont partagés. Comment les millions de l'Aide Publique au Développement accordée par la France, servent en réalité à financer des projets de construction ou d'aménagement réalisés au prix fort par de grandes sociétés France. On lit les noms de Cogema, Elf bien sûr, et aussi EDF, le CEA, Bolloré et Bouygues.... C'est ainsi. C'est dur à croire, ça fait mal à entendre, mais force est de constater que la classe politique depuis De Gaulle se complaît dans ce système de malversations, de contrats occultes, de valises et de rétro-commissions, d'intérêts personnels, d'instrumentalisations. Il est question de cas précis, de Bongo au Gabon, des Eyadéma au Togo, et de la douloureuse plaie rwandaise, de ce génocide dont on dit très vite que la France aurait une part de responsabilité dans l'instauration du conflit ethnique.


Il y a le texte, une narration très ironique parfois, et puis les cases et les dessins, avec très peu de bulles, qui illustrent le texte plus haut, ou bien qui vont plus loin, de manière muette mais précise, humouristique mais implacable. Et on s'aperçoit que nos narrateurs ne sont autres que ces messieurs les présidents, De Gaulle, Sarkozy, Mitterand, Pompidou, Giscard d'Estaing. Et oui ! (.........)
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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