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Après s'être attardé aux légendes septentrionales dans son cycle "Le Crépuscule des dieux", Nicolas Jarry s'attaque avec son cycle "Troie" aux légendes méridionales. Sa grande idée, qui est aussi excellente que kiffante, c'est d'introduire la démarche tolkienienne dans un peplum mythologique. Dans un résultat résolument high fantasy Cronos remplace Sauron dans le rôle du méchant millénaire, l'Empire Hittite et le Royaume d'Égypte remplace le Gondor et le Rohan, et la Team Achille en route pour le Tartare remplace la Team Aragorn en route pour la Montagne du Destin… Il renonce à raconter en parallèle la guerre des hommes et la guerre des dieux, mais comme il y a toujours connexion entre les deux cela l'oblige à multiplier les explications pour remplacer ce qu'il aurait aimé montré (à part quand Bès et Bastet demandant à Pharaon de se retirer de la Grande Alliance de l'Ouest en guerre contre la horde sauvage orientale) : « show, don't tell » dit la maxime anglo-saxonne...
Le problème vient qu'on veut absolument caser tous les personnages et toutes les situations de l'Iliade et qu'à force de s'éparpiller les personnages principaux finissent par devenir secondaires, jusqu'à ce tome final précipité qui enchaîne les ellipses y compris dans les scènes clés avec des personnages qui changent de caractère comme de chemise, sans parler du trope comics de Nicolas Jarry déjà constaté dans "Le Crépuscule des dieux" (avec ici les éléments traditionnels d'une saga cosmique à la Jim Starlin, et une grande confrontation entre Hulks et Loki dans la plus grande tradition des "Avengers"). Pas convaincu également par la représentation des forces du chaos : monstres ou démons, morts vivants ou fous vivants, ces créatures qui vaincues se transforment en cendres ne sont guère convaincantes visuellement… Tout cela est fort dommage car il y avait un fort potentiel !


Dans ce tome 1 d'introduction et de mise en place intitulé "Le Peuple de la mer", tout commence avec un mystérieux mentor magicien déguisé en Assassin's Creed au féminin qui déboule de nulle part pour déclamer « ça commence » (ou peu s'en faut hein)… On suit Achille et Léonidas en Égypte qui cherchent à acquérir l'acier hittite pour s'opposer à Agamemnon et Ménélas, mais le roi spartiate et ses hommes tombent sous les coup d'un mal maléfique. Cela oblige Achille amoureux d'Hélène à rentrer en Grèce pour soutenir sa bien-aimée dans son deuil et sa succession, mais Agamemnon et Ménélas sont déjà là pour s'emparer de tout le Péloponnèse : nous sommes dans la tragédie shakesperienne, puisque pour le bien de son royaume la nouvelle reine doit abandonner ses désirs de femme… l'Érinye joue le rôle de Loki et Ménélas celui de Hagen : visiblement Nicolas Jarry a encore dans l'esprit les légendes vikings ! Dans le même temps les forces du chaos déferle sur l'Anatolie et le souverain hittite doit organiser la résistance face au méchant millénaire… Les dessins de d'Erion Campanella Avdisha mis en couleur par Vyacheslav Panarin sont satisfaisants : To Be Continued ?
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Malgré des débuts difficiles qui pâtissent d'un manque cruel de clarté scénaristique et de dessins représentant des personnages étrangement typés Hollywoodiens (j'ai pensé qu'il s'agissait de l'adaptation graphique du film Troie tellement Achille ressemble à Brad Pitt), cette version de la guerre de Troie se focalisant sur les tractations et guerres divines prend un tour inattendu et intéressant.

Bien sûr, quelques largesses donnent à la BD l'étiquette d'adaptation libre des mythes antiques (notamment autour de Pâris et Hélène), mais le fond est assez solide pour ce premier tome qui doit faire en sorte de poser un univers, une intrigue, des personnages et un complot divin en moins de 50p.

Une question me taraude car, dans me souvenirs de l'Illiade, Cronos n'avait pas une grande place dans le conflit, les dieux du panthéon se débrouillaient suffisamment bien tout seuls pour se faire la guerre et chérir, qui les grecs, qui les troyens.

Dessins bons mais un peu trop américanisés à mon goût. La carte et l'index des noms propres sont utiles et intéressants.
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Enfin une bande dessinée récente sur la Guerre de Troie aurait-on le droit (et l'impérieuse nécessité) de dire !

Au premier abord déjà, la couverture de John MacCambridge fait rêver, il faut l'avouer ! On repense à Brad Pitt en Achille dans le film "Troie", on repense au film et au comic "300" (Haouh !!), bref il y a carrément du potentiel derrière tout cela !
Ce premier tome s'intitule "Le Peuple de la Mer" (titre déjà utilisé pour un roman du même auteur sur l'Anatolie de la même époque d'ailleurs !) et s'attache à détailler les prémices de la très fameuse guerre de Troie.

Le scénario que nous propose Nicolas Jarry est très dense, trop pour certains sûrement, mais son grand intérêt est de voir la guerre de Troie à la fois dans un contexte mythologique très ouvert et dans un contexte géopolitique étendu à toute la Méditerranée orientale : le premier correspond parfaitement aux croyances polythéistes qui se fondent sur l'habitude des dieux à interférer dans la vie des mortels ; le second est, au fond, parfaitement logique également, car comment imaginer une guerre de cette ampleur sans causes et conséquences à l'échelle "internationale" de l'époque ?
La difficulté de ce genre de bande dessinée est alors de jongler habilement entre mythologie et historicité. Je pense que pour ce premier tome, c'est un petit peu là que ça pêche. D'un côté, il faut bien connaître la mythologie pour ne pas buter face à la profusion de personnages (mortels et immortels), mais d'un autre côté, connaître pas mal de choses sur le sujet permet de dire que l'historicité est de temps en temps douteuse, notamment sur la famille d'Hélène, même si le bon nombre de faits véritables réutilisés ici font beaucoup pour accepter ce récit complexe.
Les graphismes d'Erion Campanella Ardisha peuvent surprendre de temps en temps, mais notons sur ce point deux aspects importants : les premières pages offrent des aspects graphiques qui collent parfaitement à la culture grecque ancienne (géométrie carrée, dessin "épique", dommage que cela ne soit pas poussé plus loin dans ce tome) et, par la suite, les paysages sont plutôt bien sublimés par leur "mise en lumière", on peut constater une grande variation des couleurs de fond à cause de la variation des éclairages (simple torche, lanternes, soleil couchant, soleil levant, etc.). Saluons alors le travail ici de Vyacheslav Panarin (Nirvana et Assassin entre autres aussi chez Soleil).
Enfin, l'ambiance se veut sûrement novatrice quand le scénario se permet de nous montrer des Centaures, d'aborder les Erinyes et de nous cultiver sur l'empire hittite, alors au faîte de sa puissance. La carte introductrice et le glossaire conclusif ne font que confirmer cela avec plaisir.

Somme toute, un tome riche, attirant, épique donc (amour, guerre et bravoure font toujours des cocktails magiques...), qui nous offre une introduction très intéressante à la série Troie. La sortie du tome suivant sera à suivre attentivement.
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Premier volume d'une nouvelle série consacrée à la fameuse guerre de Troie, « Le peuple de la mer » est clairement ici un tome d'introduction pur et dur visant essentiellement à présenter la genèse du conflit : Achille est donc encore un tout jeune guerrier à peine sortie de l'adolescence, Hélène n'a pas encore épousé Ménélas, Agamemnon n'a pas encore fédéré la majeure partie du monde grec... Les concepteurs de la bande dessinée ont également fait le pari original de mettre très en avant l'aspect mythologique du conflit opposant Troyens et Grecs qui est avant tout présenté comme une guerre opposant non pas deux rois mais les dieux eux-mêmes, répartis entre deux camps : l'un mené par le redoutable Cronos et l'autre par son fils, Zeus. L'apparition de créatures propres aux mythes grecs est notamment une agréable surprise, qu'il s'agisse des centaures ou des Erinyes, de même que les quelques passages qui nous donnent un petit aperçu de l'empire hittite dont il est rare d'entendre parler.

L'histoire est toutefois à mon sens un peu décevante, l'intrigue se révélant au final peu passionnante car trop éparpillée, et ce malgré quelques partis pris originaux. On pourra par exemple regretter de n'avoir aucun aperçu dans ce volume de la fameuse Ilion qui fait pourtant l'objet de cette bande dessinée, tout comme j'ai personnellement eu un peu de mal à croire et à comprendre l'intérêt de l'histoire d'amour d'Hélène et d'Achille. Les personnages pour leur part ne sont malheureusement pas spécialement captivants et on peine à éprouver une quelconque empathie pour eux. Les graphismes sont cependant réussis, même si j'ai plutôt été sensible aux couleurs qu'aux dessins en eux-mêmes. Bien qu'il ait le mérite de mettre en avant certains aspects souvent peu exploités de la guerre de Troie, ce premier tome m'a au final assez peu enthousiasmée. Il y a donc peu de chances pour que je me lance dans la suite de ce « Peuple de la mer » (titre dont je peine d'ailleurs toujours à comprendre la pertinence).
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"Il est temps pour Zeus d'affronter son père Cronos."
"Cronos a été blessé,humilié lorsque les enfants de l'âge de bronze se sont détournés de lui...il veut l'anéantissement de ceux qui l'ont trahi".
XIII° siècle avant J C. Temple d'Appolon. Les visions funestes de la pythie prédisent qu'à "Troie se jouera l'avenir des hommes.
Chacun se souvient de la célèbre guerre de Troie racontée sous forme poétique par Homère dans l'Iliade. Ce sont ses prémices que nous relate le scénariste Nicolas Jarry en se basant sur la mythologie (avec dieux,centaures et pouvoir de désintégration en nuées de cendres (ce qui donne un rendu un peu fantastique à ce récit).
Les grandes cités de l'Empire Hittite ont été "réduites en cendres".Le roi Agamemnon, frère de Ménélas, veut asservir l'Egée. La belle Hélène qui entretient une liaison avec Achille (courageux, fougueux et orgueilleux), est couronnée reine de Sparte.Elle hésite à épouser l'intraitable Ménélas ("Hélène sera à moi ou elle mourra"), quitter Achille dont elle trouve l'amour destructeur ou partir à Troie "la cité de Paris" qui se consume d'amour pour elle. A suivre!!!
Illustrée par Erion Campanella Ardisha, au coup de crayon incisif, cette BD tient la route, plait avec cette légende (des plus connues et adaptées) relatée et ses couleurs ocre qui rendent bien les passions mises en jeu.J'ai apprécié les découpes modernes de chaque planche ou l'encadrement à l'ancienne pour certains tableaux et les décors exotiques (ex en Egypte) qui dépaysent.
Une excellente BD d'action, d'amour,de guerre et d'aventures pour ados.
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J'ai lu récemment Sparte et j'enchaîne aujourd'hui avec Troie. Ce sont deux cités grecques qui ont marqué l'histoire antique de cette période helléniste. Alors que Sparte s'inscrivait dans un registre plus véridique par rapport à l'histoire, Troie s'en éloigne pour se rapprocher nettement de la mythologie et du fantastique puisque par exemple les hommes côtoient les centaures.

Pour autant, alors que plane l'ombre des Dieux, c'est surtout l'aspect politique qui prédomine avec les enjeux de pouvoirs de ces cités par rapport aux royaumes ennemis. C'est sans doute cette dimension qui m'a le plus intéressé avec l'émergence d'un nouvel ennemi plus mystérieux.

On connait presque tous l'histoire de Troie donc on sait ce qu'il va advenir de nos héros à commencer par Achille. J'espère que les prochains tomes de cette série vont apporter une autre lecture qui ira dans une direction différente.
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Ce tome 1 constitue en soi une bien belle entrée en matière de cette fameuse Guerre de troie, repris à toutes les sauces, au cinéma comme en littérature. J'avoue qu'une version de Nicolas Jarry, auteur que j'apprécie de plus en plus et surtout depuis que je l'ai découvert avec ses comparses Istin, et Péru entre autres, me séduisait et me laissait dans l'expectative.
L'auteur annonce très clairement une Guerre de troie à deux niveaux, et compte bien en explorer les deux facettes et voir comment elles s'imbriquent. La Guerre de Troie concerne donc les mortels, dont l'enjeu et l'objet de toutes les convoitises est la belle Hélène ainsi que les Dieux, dont l'issue de la Guerre elle même aura des conséquences sur leur avenir. Jarry introduit également un élément nouveau par rapport à la légende, dans la personne de Cronos, qui semble être l'instigateur d'un nouveau complot pour récupérer son trône. Quand on lit Guerre de Troie, on ne peut s'empêcher de penser au film Troie avec Brad Pitt. Que les cinéphiles ne soient pas déçus en ouvrant cette bd car des points diffèrent du film. Il est bien connu que toutes les légendes grecques possèdent plusieurs versions. Et c'est bien aisni, un copier coller aurait été facile, et un film a des partis pris scnéraistique et dramatique différents d'une bd ou d'un autre support. jarry, lui décide de mettre l'accent sur les deux aspects de cette Guerre alors que le film dirigeait très clairement les projecteurs sur sa vedette. J'aime également beaucoup le fait que l'auteur ne situe pas seulement son histoire en Grèce. Cette Guerre de troie aura beaucoup plus de conséquences qu'on ne le pense et ne touchera pas seulement le peuple hellenique. Il ne se contente pas de raconter ce qui a déjà été raconté et ce qui est déjà connu. Ainsi il donne plus d'ampleur à son récit et multiplie les enjeux et les références. C'est à nous rappeler également que les Grecs ne vivaient pas enfermés sur eux mêmes et que leur religion a eu des impacts majeurs sur leurs voisins.
C'est donc très intéressant, de mon point de vue, que de considérer cette Guerre de Troie, dans de multiples dimensions. Cela ne peut que lui donner de l'accroche et une nouvelle lecture.
Mon seul bémol concerne les libertés prises par l'auteur et que je sens poindre par rapport à la légende connue. Une relecture qui s'en éloignerait trop risquerait selon moi de perdre tout le caractère mythique aisni que la force de ce mythe.
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L'Iliade ,ce premier roman de fantasy , a inspiré un nombre considérable d'oeuvres ,dans tous les arts ,genres ou styles. Cette version du XXIème siècle ayant pour support la bande dessinée a attiré mon attention L'équipe qui est à la manoeuvre a choisi d'élargir le champ géographique (avec l'empire hittite) et temporel (en remontant jusqu'au coup d'état de Zeus contre Cronos pour trouver l'origine du conflit) de l'épopée homérique. Ils se sont autorisés quelques variantes (idylle Hélène /Achille ,pourquoi pas, la susdite avait la cuisse fort légère… ) en puisant dans diverses mythologies . le dessin n'est pas déplaisant mais je trouve les scènes de batailles trop statiques et raides et l'ennemi incarné en poussière noire peu spectaculaire.
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Voir la critique du tome 2
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Grand fan de la mythologie Grec, je devais me plonger dans ce 1er tome sur la guerre de Troie, et je dois dire que je n'es pas été déçu de son contenu, tout les ingrédients sont ils la pour reproduire fidèlement l'histoire de Troie ? A voir pour la suite
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