AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,4

sur 1484 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Je ne fais pas partie de ceux qui considèrent que le théâtre ne se lit pas. La scène et le papier sont juste selon moi 2 façons différentes, parfois complémentaires, d'aborder ce registre. le théâtre est avant tout l'art du dialogue et si l'entendre vivre par la bouche d'un acteur est très plaisant, le lire permet de le savourer d'une autre façon mais très intéressante également. Bien entendu, certaines pièces sont sans doute plus propices à la lecture que d'autres. Peut-être que ce n'est pas le cas de la pièce de Jarry. Je ne peux pas l'affirmer n'ayant pas vu la pièce sur scène. En tout cas, je n'ai pas pris plaisir à la lire.

Je reconnais à Jarry du talent dans l'écriture, dans la façon de manier les mots , de jouer avec. J'ai bien perçu la férocité du propos derrière la farce grotesque. Mais je ne me suis jamais sentie impliquée dans cette pièce, je n'ai jamais réussi à m'intéresser à ce qui s'y passait. Et pire, je n'ai pas trouvé ça drôle. Je n'ai pas ri, ni même souri une seule fois. Et il n'y a rien de plus triste qu'une comédie qui vous laisse de marbre. Pourtant, je suis friande d'humour absurde et non-sensique. Mais là, ça n'a pas fonctionné.

Je me suis donc ennuyée à la lecture de cette pièce culte. En fait, j'ai trouvé plus intéressantes les 2 pages biographiques en tête d'ouvrage que la pièce elle-même (ce Jarry avait l'air d'être un sacré personnage !).

Challenge Multi-défis 2017 - 43 (item 8 : une pièce de théâtre)
Challenge XIXème siècle 2017 - 5
Challenge ABC 2017-2018 - 3/26
Commenter  J’apprécie          438
Encore un "classique" au côté duquel je serai passé, l'oeil torve et la mine perplexe.
Qu'est-ce qui a donc fait que cette bouffonnerie de collégien a traversé les temps?! Drôle? Bof. Bourrée de références classiques? Ce pauvre Shakespeare n'en demandait pas tant. Politique? Contre le totalitarisme, le grand Yaka de mes livres d'enfant m'en ont appris plus. Absurde alors? Oui, mais en l'occurrence, je n'ai vraiment pas vu en quoi cela soulignait la qualité de la pièce...
J'adorais le mot 'ubuesque', mais voilà que maintenant il ne me parle plus du tout... enfin, je me coucherai moins bête ce soir, c'est toujours ça de pris.
Commenter  J’apprécie          346
Despotique et grassouillet, grotesque et cynique, cruel et hâbleur, mesquin et vil, le père Ubu collectionne les petitesses comme d'autres les sous bocks.
L'un est pataphysicien sans le savoir, l'autre est cervalobélophile (sans le savoir non plus. On hésiterait à se qualifier ainsi. Quoique le qualificatif ne soit pas plus ridicule que la marotte).

En tous les cas, il est bien plus aisé de glisser l'adjectif ubuesque au milieu d'un raout que cervalobélophile. L'un vous désigne comme intellectuel, l'autre laisse à penser que vous avez subi une lobotomie et que vous avez apprécié.

C'est donc au milieu d'un raout très guindé qu'il convient de lâcher la référence au père Ubu. Et de marcher sur ses traces.
Le temps de recueillir quelques mimiques approbatrices à propos de votre culture littéraire (et par respect pour Rabelais, Molière, et toute la pataphysique réunie) vous vous lancez, tel un goret, dans l'entreprise folle d'expulser manu militari votre hôte fortuné, de détrousser l'ensemble des convives, de défenestrer les quelques réticents, tandis que votre épouse écume les autres appartements de cet hôtel particulier du XVI° arrondissement parisien à la recherche d'un or qu'elle ne compte en aucun cas partager avec vous.
Vous ne barguignez pas! Vous dérobez les titres de propriété, les faîtes vôtres, menacez le ministre du budget qui sirotait sa fine champagne afin d'empocher l'ensemble des impôts sur le revenu sans oublier la taxe sur la valeur ajoutée, bien plus rémunératrice.

Bref, vous fichez un grand coup de pied dans la fourmilière comme Jarry le fit en son temps avec cette grosse et grasse blague potache qui n'hésite devant aucun jeu de mots foireux tel le combat entre voraces et coriaces.
Cela se passe en Pologne, c'est à dire nulle part, nulle part étant partout d'autant qu'à l'époque la Pologne n'était pas un Etat.
La trame est aussi sommaire que dans une pièce de boulevard mais sans placard, avec plus d'envolées argotiques, et sans cette désespérante convenance faussement délurée.
Comme Iznogoud, longtemps après Ubu, tentera d'être calife à la place du calife, Ubu veut assassiner son roi pour avoir de la phynance, une capeline, un cabas jusqu'au pied, un joli parapluie et se goinfrer. Comme le font depuis toujours les hommes à coup de putsch, d'élections trafiquées, de rafales d'armes automatiques.

Ça cavalcade, injurie, trahit, occis. Ça grasseye, se vautre dans le grotesque, et entre deux "merdre" pastiche Racine (rare, trop rare moment ).
Avec Ubu roi, Jarry a pataugé gaiment dans l'absurde et l'indélicatesse. Mais un brin de subtilité ne lui aurait pas fait de mal.
N'est pas Rabelais qui veut.

Moi, ça m'emmerdre un peu. Voire beaucoup. La répartie est inégale. La drôlerie relève davantage de la blague Carambar. Mais comme la pièce est aussi courte que les idées qu'elle véhicule, ça aide, cornouille, à aller jusqu'au bout.


Commenter  J’apprécie          331
Ubu possède une telle notoriété que je voulais lire cette pièce, avec cette version illustrée (et le texte intégral) c'est chose faite ; et franchement, ça ne valait pas le coup. Si quelques ressorts sont intéressants et bien caricaturés, le tout est nauséeux et d'un intérêt limité. Pas besoin de cette pièce pour critiquer les tyrans et les dictateurs ; alors peut-être en son temps était-ce une oeuvre d'intérêt, mais, à mon goût, c'est franchement beaucoup de bruit pour rien.
Commenter  J’apprécie          304
Je comprends que cette pièce ait choqué au moment de sa sortie ! C'est un véritable OVNI !
Je connaissais comme tout le monde l'adjectif ubuesque, mais je n'avais jamais eu la curiosité de lire la pièce, pensant qu'elle ne me plairait pas, ce qui s'est d'ailleurs confirmé....
Et puis, il est un peu surréaliste et inquiétant en ce moment de lire une pièce écrite il y a plus d'un siècle, mais où il est question d'une guerre, certes imaginaire, entre les polonais et les russes, dont une bataille se déroule en Ukraine.
Commenter  J’apprécie          190
A la trappe le Père Ubu ?
Pour moi, le Père Ubu est lié pour l'éternité à Jean-Christophe Averty. A l'époque, il n'y avait qu'une chaîne ou deux à la télé et les programmes étaient bien sages. Soudain, apparut cet O.V.N.I : Hourra ! Cornes au cul vive le père Ubu ! le père Ubu avec sa spirale ombilicale et son chapeau conique se goinfrait en gros plan. Et puis en haut et en bas de l'écran toute sa clique défilait. Il faisait tournicotter sa moulinette et ses victimes y passaient. C'était formidable, insolite, loufoque, farfelu...génial.
Qu'en est-il du texte ? Cela fait trois ou quatre fois que j'essaye de le trouver drôle... Sans succès. Alors certes, il y a les quelques gros mots truculents bien connus, la satire du pouvoir avide, la comédie de caractère, la parodie des grandes oeuvres classiques...mais bon ça ne me fait pas trop rigoler tout ça. C'est sage. Il manque les pancartes, les masques, les accessoires, tous les accoutrements bizarres, une mise en scène inspirée, créative. Il manque le côté zubverzif !
Bref: à voir pas à lire.
Commenter  J’apprécie          1919
J'en vois tant, autour de moi, des choses "ubuesques", que je me suis dit qu'il était quand même temps que je lise le grand classique qui est à l'origine de cet adjectif.
D'autant que c'est court.
J'ai quasiment tout lu, y compris l'introduction qui explique le contexte, les notes de bas de page qui précisent le sens parfois sibyllin de certains mots et répliques, mais rien ne m'a permis d'y trouver un quelconque intérêt.
Si j'ai bien compris, il s'agit en fait d'une farce grossière écrit par quelques ados de 15 ans un peu facétieux et doués pour les lettres.
Alors, pour des ados de 15 ans, c'est sans doute une performance, je n'en disconviens point, mais en valeur absolue, ben ça va pas péter bien haut, et je peux me permettre d'user de termes un peu vulgaires puisque "l'oeuvre" en use et en abuse elle-même à foison.
C'est absurde, OK. D'ailleurs, à mettre en scène, ça ne doit pas être une sinécure ! L'humour absurde, j'y suis habituellement sensible, mais là, pas une réplique n'a réussi à me dérider les zygomatiques.
Qu'est-ce qui est censé être drôle ? de dire "merdre" toutes les deux lignes, à chaque fois qu'il a envie de dire merde ? Pliant, en effet.
Je veux bien croire que les gens du XIXe siècle ne riaient pas des mêmes choses que nous, mais bon sang de bonsoir, lisez du Alphonse Allais ou même du Edmond Rostand, c'est quand même autre chose que ce foutoir !
Commenter  J’apprécie          175
Simple farce de potache ou révolution dans le théâtre ? On penche agréablement pour la première explication. Ubu détend. Comédie, parodie, fantaisie, rien de nouveau sous le soleil, le théâtre ridiculisé (Molière déjà...), quelques inventions verbales, de l'humour, on se prend au jeu. Et le scandale ? On ne voit plus trop. Merdre, c'est devenu banal. Ubu est partout aujourd'hui. La surprise est passée. On lit ça comme on va voir Franck Dubosc, pour rigoler un bon coup, intelligemment. On reste sur sa faim. Comme toujours au théâtre, tout ou presque dépend de la mise en scène. Pourquoi s'acharner à lire ?
Commenter  J’apprécie          91
"Ubu roi" est une pièce dont j'ai toujours entendu beaucoup de bien, mais la sauce n'a jamais pris avec moi. J'adore pourtant l'absurde et les provocations, je l'ai relue plusieurs fois, dans des états d'esprit différent, mais elle m'a toujours laissée de marbre. Peut-être a-t-elle un peu trop vieillie, ou est-elle surpassée par les pièces plus modernes ?
Commenter  J’apprécie          70
Jarry. Ubu roi. 1978. Folio Classique 2011. 197 p. 2 étoiles.
Sans queue ni tête.
J'ai très vite abandonné ce livre après quelques dizaines de pages.
« Ubu,(…),rebâtissant le théâtre à son goût et selon sa souveraine décision, parce qu'il n'est que théâtre étant tout le théâtre ». Noël Arnaud
Soit je ne suis pas le bon public soit c'est dépassé…
Commenter  J’apprécie          63




Lecteurs (6646) Voir plus



Quiz Voir plus

Le Cid (Corneille)

Que signifie "Le Cid" en arabe ?

le seigneur
le voleur
le meurtrier

10 questions
812 lecteurs ont répondu
Thèmes : théâtreCréer un quiz sur ce livre

{* *}