J'adore
Claude Jasmin, l'homme et le polémiste comme l'auteur. Je collectionne depuis longtemps ses oeuvres, qu'on peut souvent retrouver dans les boutiques de livres d'occasion à très bas prix, dans des éditions épuisées depuis longtemps. Je savais que mon père, qui n'a jamais été un grand lecteur, avait beaucoup apprécié la lecture de ce livre, peu avant sa mort. Il était donc tout à fait normal que je m'y mette un jour, ce que j'ai fait il y a quelques mois.
Dans cette oeuvre, l'auteur nous raconte, en une suite de courts chapitres sans aucun ordre chronologique, les merveilleux moments qu'il a passés à jouer avec ses petits-enfants dans les années '80 et '90. Chaque chapitre a tendance à se concentrer sur une date ou un mois précis, et sur une aventure vécue avec ses petits-enfants, qu'il narre avec attendrissement. Je suis à peu près certain que le fait de déjà connaître et d'apprécier
Claude Jasmin a dû contribuer grandement au plaisir que j'ai éprouvé à la lecture, car c'était comme retrouver un vieil ami, et peut-être aussi mon père.
L'humour et le côté enfant de Jasmin rendent la lecture de ce livre un pur plaisir.
Claude Jasmin redécouvre avec ses petits-enfants non seulement les jeux et émotions qu'il a partagés avec ses propres enfants, mais surtout il entre en contact à nouveau avec son propre enfant, c'est-à-dire celui qu'il a été il y a très longtemps. le conflit permanent entre le monde de l'enfance et celui des adultes est rendu avec finesse et grande intelligence.
Dans presque chaque chapitre, en plus de s'attarder sur une aventure avec ses petits-enfants en particulier, Jasmin se remémore ses lectures scientifiques du temps ayant pour but d'enfin comprendre ce qu'est l'univers. Il dresse aussi une liste rapide des événements politiques ou des décès survenus à la même période. Tout cela m'a profondément emmerdé. Certes, on peut finalement y décoder un message, à savoir que les enfants nous montrent que les nouvelles et la recherche du sens à donner à la vie, ce n'est pas vraiment important, mais c'est livré trop lourdement.