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EAN : 9782072704505
416 pages
Gallimard (23/02/2017)
4.88/5   4 notes
Résumé :
«Écrire, parler sur des tableaux ? Les tableaux ne parleraient donc pas d'eux-mêmes ? Ne serait-ce pas ajouter un bavardage inutile, un obstacle au libre plaisir des images ? Justement, non. Le paradoxe n'est qu'apparent. Autant que de toile, de bois, de pigments, les tableaux sont faits de mots. Pas de voir sans savoir.On ne voit pas avec ses yeux (ou seulement un peu), mais avec sa langue, son oreille, sa mémoire des mots (peut-être aussi bien son odorat). Sans én... >Voir plus
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Un bassin aux nymphéas : touches grouillantes, rapides, comme négligées, aléatoires, la saisie d’un instant faite, semble-t-il, en un instant. Deux expériences : de loin, vous fermez les paupières jusqu’au mince filet de lumière, jusqu’à faire disparaître toutes les couleurs, et vous avez, en noir et blanc, une étrange photographie, hyperréaliste. Vous vous approchez et, les yeux ouverts cette fois, vous découvrez de très près, sous les milliers de petites touches de la surface, des milliers d’autres qui ont servi à préparer cette surface. La fabrication d’un instantané a demandé des semaines, des mois de travail.

Avant-propos
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La mode en Hollande à l’époque est au rendu soigné des matières et des carnations. Rembrandt, lui, laisse déborder de grands pans de peinture brute. Empâtement, giclée, frottis, grattage…Le peintre s’intéresse à la matière même de ses pigments qu’il sculpte pour générer une texture allusive. La ressemblance ne se fait pas au prix de la patience, du fini, mais dans la vitesse du geste, dans le combat avec la pâte. Les tableaux de Rembrandt montrent la peinture en train de se faire.

Le miroir des paradoxes. Autoportraits. Rembrandt Harmensz Van Rijn (1606-1669)
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On ne voit pas avec ses yeux (ou seulement un peu), mais avec sa langue, son oreille, sa mémoire des mots (peut-être bien aussi son odorat). Sans énonciation, pas d’éveil de l’image. Engendrés par des textes, donc, les tableaux engendrent eux-mêmes des textes, à l’infini…
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« Dans le peintre, il y a deux choses : l’œil et le cerveau, tous deux doivent s’entraider : il faut travailler à leur développement mutuel ; à l’œil par la vision sur nature, au cerveau par la logique des sensations organisées, qui donne les moyens d’expression. » Organiser les sensations, c’est vivre une véritable expérience spirituelle. Cézanne arrive le regard vierge devant le motif. Il voit par tons minuscules. Il morcelle ses sensations. Chaque petite touche concentre vision plastique, sensation et souvenir. Et aussi pensée pure, recherche d’un sens caché de la nature. La touche cimente le monde, lui donne une structure, un sens peut-être.

Paul CÉZANNE (1839-1906)
La violence du motif. Montagne Sainte-Victoire
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