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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La prose de Régis Jauffret se reconnaît facilement à son côté dérangeant, cru et grinçant et c'est le cas dans ces nouvelles qui ont pour thème la vieillesse.
Ses 3 précédents ouvrages étaient inspirés de faits divers réels et glauques, j'étais donc contente de voir qu'il revenait à la fiction. Pour moi son meilleur est et reste "les microfictions", un petit bijou d'inventivité.
Comme dans tout recueil, le résultat est inégal. J'ai aimé presque toutes les nouvelles, sauf celles qui basculent dans le fantastique.
J'ai surtout aimé la première et la dernière car on y trouve de la douceur et de la tendresse. J'ai été touchée par d'autres monologues de personnes âgées. Il faut s'accrocher car cela peut s'avérer choquant et déprimant. En tout cas, ce qu'il écrit ne peut pas laisser indifférent et c'est à ça que sert la littérature aussi !
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Recueil de nouvelles ce qui n'est pas précisé sur la couverture et à la fin de ma lecture je me suis dit que décidément les nouvelles ce n'est pas vraiment ma tasse de thé et puis , oui , oui , oui , il faut bien que je le dises j'ai vraiment du mal avec l'humour noir
Il y a bien heureusement quelques bouffées d'oxygène dans toutes ces noirceurs mais pas assez à mon goût, j'en retiens une impression finale de malaise .
Heureusement que j'ai commencé par d'autres livres de l'auteur que j'ai apprécié .
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Il m'a fallu un petit temps d'adaptation pour trouver la bonne fréquence et me mettre en phase avec ce livre. Mais ensuite, ça a déroulé et j'ai trouvé ces petites nouvelles délicieusement subversives, surréalistes, ubuesques, cyniques... Régis Jauffret manie l'humour noir avec brio : c'est drôle et grinçant, pas le genre d'ouvrage qui peut plaîre à tout le monde : Bravo!
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Je l'ai terminé hier. Je n'avais jamais lu Jauffret avant ce livre. On ne ressort pas indemne de la lecture de cet écrivain. C'est très noir, très asphyxiant et il faut se lancer dedans en connaissance de cause. Ce roman est en fait un recueil de seize nouvelles qui ont pour point commun de présenter des personnages qui ont soixante ans et plus, c'est un recueil sur la vieillesse et les narrateurs, femmes ou hommes sont souvent peu recommandables : vicieux, violents, méchants, alcooliques, criminels. Il a eu de très bonnes critiques presse et Jauffet a eu le droit à un passage en TV chez Ruquier. Aymeric Caron que je n'apprécie pas du tout n'a pas aimé globalement, contrairement à Léa Salamé. Je suis très peu cette émission depuis qu'il est chroniqueur et à cause de Ruquier également qui m'agace.

Jauffret a un ton bien à lui qui mélange humour noir, vulgarité, instants de poésie dans certaines phrases et grâce à des comparaisons notamment. C'est cru, sombre, déprimant souvent mais loin d'être sans intérêt. J'ai tenu grâce à la plume de l'auteur.

J'ai lu les nouvelles dans l'ordre et j'enchainais rarement plusieurs nouvelles, sauf hier soir où j'ai enchainé les trois dernières. La première est magnifique et c'est ma préférée. le narrateur est un vieil homosexuel et il va accompagner son compagnon dans la mort. C'est une nouvelle au titre superbe : "L'infini boccage" et pleine de tendresse et de poésie, une des moins sombres du recueil.

La deuxième nouvelle "Une bonne espérance de vie" est assez drôle, elle présente l'intrusion dans un couple du père. Il harcèle son gendre. La femme est peu sympathique d'ailleurs puisqu'elle a tendance à déprécier son compagnon.

La troisième nouvelle, "Gisèle prend l'eau" nous fait complètement changer d'ambiance. Elle est terrible et évoque un trafic d'organes. Je n'ai pas tout saisi d'ailleurs. J'ai trouvé que l'auteur y allait fort dans l'horreur et la noirceur et le début m'a complètement déplu avec la vulgarité.

"L'explosion du langage" est une nouvelle qui s'apparente au genre fantastique, il m'en reste peu de choses, je ne pourrais pas la résumer.

Dans "Les étés moites", le narrateur nous raconte les abus qu'il subissait enfant de la part de sa tante. On éprouve de la pitié pour ce dernier.

Dans "Le pollen du bonheur", là encore un très beau titre, une femme n'ayant jamais travaillé, ayant eu plusieurs enfants revient sur le déroulement de sa vie. C'est une des nouvelles que j'ai préférées.

Dans "Une épouse tombée du ciel", un médecin qui a commis une faute grave revient sur ses relations successives avec trois épouses. Je l'ai trouvée plus anecdotique.

"Une déferlante de haine" raconte une fête qui vire au cauchemar chez un couple de vieillards. Elle est très vivante.

La nouvelle "Ici" est une méditation sur la mort qui ne m'a pas marqué plus que cela.

Dans "L'amour d'une mère", la narratrice une femme orgueilleuse, méchante avec ses enfants, elle ne fait que critiquer notamment sa fille.

"Guérir les sobres" nous présente une union bizarre entre une jeune fille alcoolique et un vieillard. Je n'en dis pas plus.

"La fable du hongre" est une des nouvelles les plus terribles du recueil. Un personnage finit castré et vu ce qu'il fait subir à sa compagne, on comprend qu'elle ait eu envie de se venger, bien que ce soit de manière horrible.

"La badiane empêche de mourir" raconte les arnaques sur le plan financier et médical d'un homme qui a beaucoup engendré et ne veut avoir aucun contact avec ses enfants. Jauffret lui met des propos horribles en bouche, il menace une de ses filles de la défigurer au vitriol si elle insiste, les traite de pute.

"Cinq fois vingt-cinq ans" est la deuxième nouvelle qui flirte avec le genre fantastique, je l'ai préférée à la première. Elle est dure à retranscrire. La narratrice a 125 ans et n'est toujours pas morte, ce qui lui est reproché par sa conscience, c'est comme cela que je l'ai compris. Elle enterre ses arrières petits enfants par exemple.

"Quand les pédophiles se pavanaient" est horrible mais fait référence à une affaire médiatique très connue et à une période en France et dans d'autres pays où la pédophilie n'était pas condamnée.

"Vers la nuit" qui clôt le recueil nous raconte la déchéance de deux vieux écrivains. C'est ma préférée avec la première nouvelle. Elle est plutôt tendre comme cette dernière.

Jauffret a sans doute mis de lui-même dans certains des personnages mais ce n'est pas une oeuvre où l'autofiction domine. Jauffret s'est souvent défini comme étant un féministe et il dénonce certains travers de notre société en allant dans l'extrême parfois à travers ce livre. Bien qu'inégal et difficile à lire, c'est un auteur que j'ai trouvé intéressant.

Je ne lirai pas un autre de ses livres de si tôt mais je pense que je lirai d'autres de ses livres car c'est un auteur majeur de la littérature française contemporaine.
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Une quinzaine de nouvelles donnant la voix à des personnes âgées, des hommes et des femmes qui se retournent sur leur passé, leurs enfants et petits enfants, ou qui font face à leur avenir restreint, leur santé défectueuse, la mort qui vient, les séparations inéluctables.


Dès la première nouvelle, l'auteur nous plonge dans sa plume crue, noire, pour jouer avec la Mort qui partout rôde autour de ces êtres frappés par la vieillesse et conscients de la situation. Dans "Infini bocage" il est question d'un vieil homme homosexuel toujours aux côtés de son compagnon.

La deuxième nouvelle "Une bonne espérance de vie" est une petite farce qui met en scène un couple formé d'une jeune fille de 22 ans toujours surveillée et accompagnée de son père, et un vieil homme encore plus vieux que ce dernier.

La troisième nouvelle, "Gisèle prend l'eau" évoque un couple atypique entre un vieil homme et une femme (noire) suivie pour troubles psychiatriques. Il y sera question de prélèvement d'organe, de mort, le tout étant assez flou.

(............;)
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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