Régis Jauffret/5
21 notes
Résumé :
On peut écrire un roman d'une page ou de trois mille.
J'ai écrit la cinquantaine de " romans " qui composent Fragments de la vie des gens à la suite l'un de l'autre, pendant deux ans, sans la moindre interruption dans le temps. Fragments de la vie des gens, c'est le prisme à travers lequel, à un certain moment de ma vie, j'ai vu non seulement mon existence mais aussi la société tout entière. Je n'ai que l'expérience assez restreinte du milieu dans lequel je v... >Voir plus
J'ai écrit la cinquantaine de " romans " qui composent Fragments de la vie des gens à la suite l'un de l'autre, pendant deux ans, sans la moindre interruption dans le temps. Fragments de la vie des gens, c'est le prisme à travers lequel, à un certain moment de ma vie, j'ai vu non seulement mon existence mais aussi la société tout entière. Je n'ai que l'expérience assez restreinte du milieu dans lequel je v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2)
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Noir c'et noir.
Si Cioran se définissait comme un plaisantin alors on peut penser qu Régis Jauffret se classe parmi les comiques.
Disons qu'on peut sans doute aimer cette plongée dans ces perceptions ténébreuses de l'existence, nager dans ces nappes sombres et poisseuse.
Ce n'est pas mon cas et encore moins mon envie du moment.
Un grand moment de dépression et de morts à tout les étages..
Petit être le passage le plus joyeu du livre ''Les enfants ne lui ressemblerait jamais. Quand isl attendraient l'âge il serait mort, eux déborderaient d'énergie, menant famille, carrière et vie intérieure tambour battant. Ils profiteraient de leurs vacances pour faire du bateau torse nu avec leur tête de conquérant clignant des yeux sous le soleil.''
Si Cioran se définissait comme un plaisantin alors on peut penser qu Régis Jauffret se classe parmi les comiques.
Disons qu'on peut sans doute aimer cette plongée dans ces perceptions ténébreuses de l'existence, nager dans ces nappes sombres et poisseuse.
Ce n'est pas mon cas et encore moins mon envie du moment.
Un grand moment de dépression et de morts à tout les étages..
Petit être le passage le plus joyeu du livre ''Les enfants ne lui ressemblerait jamais. Quand isl attendraient l'âge il serait mort, eux déborderaient d'énergie, menant famille, carrière et vie intérieure tambour battant. Ils profiteraient de leurs vacances pour faire du bateau torse nu avec leur tête de conquérant clignant des yeux sous le soleil.''
Un bouquin noir, sinistre, désespéré. Jauffret nous fait partager son ennui, son dégoût de vivre, sa haine des gens et particulièrement des enfants. le tout sur 57 petites histoires nouvelles, tableaux, on ne sait pas trop. Lui veut qu'on dise roman. Pourquoi pas ? L'ennui c'est qu'à part leur ennui, leur désespérance , leur envie de mourir, rien ne distingue vraiment tous les protagonistes. Ils ne sont d'ailleurs nommés que par LUI ou ELLE et comme ils se ressemblent tous, on ne peut s'empêcher de se dire qu'il s'agit de l'auteur lui-même.
Jauffret a une étrange facilité à s'introduire dans la pensées des femmes ou de ce qu'il s'imagine l'être.
Mais enfin, quel triste compagnon, quel sinistre interlocuteur ! Il flanquerait le blues au plus grand des optimistes.
A lire avant d'aller se flinguer ...
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
Jauffret a une étrange facilité à s'introduire dans la pensées des femmes ou de ce qu'il s'imagine l'être.
Mais enfin, quel triste compagnon, quel sinistre interlocuteur ! Il flanquerait le blues au plus grand des optimistes.
A lire avant d'aller se flinguer ...
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Citations et extraits (13)
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Elle en avait assez de ce type qui n'était jamais de bonne humeur. Il refusait d'aller à laplage, il disait qu'il n'aimait pas la mer. Il passait son temps à écouter la radio assis sur une chaise bancale, pourtant il s'avérait incapable de répondre quand on lui demandait des nouveles de la météo.
Elle regrettait qu'il ne soit pas en train de mourir sur un lit d'hopital comme le mari de sa meilleure amie. Son décès l'en aurait débarrassée mieux qu'un divorce, elle se serait installée dans le deuil avec délice. Elle se serait trouvée si bien sans homme, qu'elle ne l'aurait jamais remplacé.
En attendant, il vivait encore...
Elle regrettait qu'il ne soit pas en train de mourir sur un lit d'hopital comme le mari de sa meilleure amie. Son décès l'en aurait débarrassée mieux qu'un divorce, elle se serait installée dans le deuil avec délice. Elle se serait trouvée si bien sans homme, qu'elle ne l'aurait jamais remplacé.
En attendant, il vivait encore...
Il était mort l'an dernier, ce n'était pas une raison pour oublier qu'il passait toutes ses nuits à boire du café en regardant n'importe quel programme à la télévision. Il ne se rasait que deux fois par semaine, il allait chez le coiffeur lorsque ses cheveux l'empêchaient d'y voir. Il mangeait des cacahuètes, des biscuits, du chocolat, et il était boudiné dans ses vêtements. Il se levait à midi, parfois il faisait la sieste avant le dîner.
Il ne s'était jamais intéressé à ses enfants, il leur avait toujours préféré cette manie d'écrire dans des cahiers qui jusqu'à la fin de sa vie s'étaient accumulés sur les étagères du vestibule.
Il ne s'était jamais intéressé à ses enfants, il leur avait toujours préféré cette manie d'écrire dans des cahiers qui jusqu'à la fin de sa vie s'étaient accumulés sur les étagères du vestibule.
Elle appréciait sa solitude, quand elle avait rangé son appartement, repassé son linge, elle était en règle avec sa conscience et elle éprouvait un sentiment de bonheur qui irradiait sa vie, pleine de personnages qui entraient, sortaient, ou disparaissaient sans laisser d'adresse. Son décès attristerait ses amis pendant une semaine, puis toutes les vies de ceux qu'elle avait croisés se poursuivraient identiques, se combinant à d'autres qui se poursuivraient aussi quand ils seraient morts. Elle préférait qu'on l'oublie vite, comme un film dont on ne se souvient plus du titre, ni des images, ni des voix.
Les soucis formaient en elle comme un gros coussin où il lui suffisait de poser la tête pour s'endormir. Elle aurait voulu d'une nuit qui commence tôt dans l'après-midi et se prolonge tard le lendemain. Elle consentait à affronter la réalité durant deux ou trois heures, le temps d'avaler en hâte les trois repas de la journée, de sortir faire quelques courses et de rentrer se remettre au lit.
Il croiserait des gens plus malades que lui, il les verrait agoniser sans soins. Il deviendrait courageux, il aimerait la douleur parce qu'il éprouverait de la joie à la dominer, à se hisser au-dessus d'elle sans un gémissement. La maladie ne serait plus pour lui une source d'épouvante, mais une amie qu'il regarderait droit dans les yeux. Quand il sentirait qu'il allait mourir, il ne regretterait rien, il saurait qu'il ne laissait derrière lui qu'une vie de misère.
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L'île des souvenirs de Chrystel Duchamp aux éditions de L'Archipel
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