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3,21

sur 171 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  

Je m'étais montré dithyrambique à la lecture des 500 nouvelles de “Microfictions”, si controversées.
Il faut dire que Jauffret aime saupoudrer dans sa narration un humour (mais en est-ce ?) sardonique, sulfureux et acide.

Dans ce court livre narrant l'histoire d'un crime commis par une femme prise dans une relation sado-masochiste avec un homme riche, c'est du Jauffret pur jus.
Du sarcasme à souhait, jouant sur le fil entre le fait divers et l'invention : “Dans ce livre, je m'enfonce dans un crime. Je le visite, je le photographie, je le filme, je l'enregistre, je le mixe, je le falsifie. Je suis romancier, je mens comme un meurtrier.”

Avec Jauffret, il faut pouvoir respirer, lire à petits pas, comme j'ai pu le faire entre deux nouvelles calibrées d'une page et demie.
Avec ce roman, j'ai été un peu noyé, comme un plongeur en apnée qui ne peut rejoindre la surface.

Mais je sais qu'il existe un deuxième tome de “Microfictions” …
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Livre que j'ai choisi parce qu'il est dans ma liste "faits divers". Je confesse qu'il y a du voyeurisme dans cette lecture.
Tiré d'une récente affaire criminelle, "Sévère" est l'histoire d'un couple qui entretient une relation à haut risque. Entre le riche banquier pervers, dominateur, psychiquement torturé et sa maîtresse en titre, courtisane vénale, servile qui s'est habituée au luxe et tombe dans le piège des grands sentiments (c'est du moins ce que l'auteur laisse entendre) le périlleux parcours finira mal.
On peut trouver l'histoire malsaine mais c'est bien le cas de tous les polars.
Sauf qu'ici, la base est authentique.
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« Sévère » relate de façon romancée (Jauffret le précise dans son préambule, histoire d'éviter tout procès) l'affaire Edouard Stern. Ce dernier, jeune et brillant banquier d'affaires, est retrouvé, en 2005, revêtu d'une combinaison en latex après avoir été assassiné dans son appartement genevois. Tous les ingrédients d'un fait divers croustillant se trouvent réunis : argent, pouvoir, famille influente liée au pouvoir politique, sexe, sadomasochisme, paranoïa… n'en jetez plus
Le récit s'ouvre sur la cavale de sa maîtresse-meurtrière et se poursuit par la reconstruction de leur relation particulièrement toxique. Pourtant, ici, comprendre pourquoi et comment importe peu. On ne saura pas vraiment si l'héroïne est une victime, un bourreau ou tout bonnement une simple idiote. L'auteur ne juge pas. Volontairement, il ne prend pas position pour mieux laisser la porte ouverte à l'ambiguïté. L'intérêt réside surtout dans le ton cynique, le style direct, sans fioritures, percutant comme la balle de revolver logée dans le crâne de Stern. Pourtant cette logorrhée laisse un goût d'inachevé. Là où « Claustria » avait réussi, avec un sujet encore plus glauque, à provoquer de véritables sentiments de suffocation et d'enfermement et forcer à une réflexion de fond, « Sévère » nous laisse sur une impression de vacuité.
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S'inspirant d'un fait divers survenu en Suisse en 2005, Régis Jauffret dresse le portrait d'un homme vu par sa maîtresse, qui s'avère être également sa meurtrière…

La narratrice, une femme mariée d'une trentaine d'années, témoigne de sa relation entre soumission et domination avec un puissant banquier aux moeurs dépravées. Elle nous raconte comment elle est tombée amoureuse de ce manipulateur pervers, aux tendances sadomasochistes, jusqu'à devenir sa secrétaire sexuelle et l'assassiner d'une balle dans la tête pendant un jeu érotique… Par le biais du flash-back, elle revient sur son geste, puis sa fuite en Australie et son retour en Suisse, où elle a été incarcérée. Une relation passionnée, à la limite de l'amour et de la haine, qui fera les choux gras de la presse à scandale.

Ce qui surprend et dérange dans ce récit macabre, c'est la froideur et la distance dont fait preuve la narratrice. En dépit de l'amour sincère qu'elle revendique et qui l'a poussée au sacrifice ultime pour répondre au désir de son amant, le lecteur est dérouté par la parfaite maîtrise qu'elle a de ses émotions. Plus qu'un intérêt morbide pour l'histoire, c'est un sentiment de malaise qui s'installe et nous laisse perplexe face à une relation ambigüe qui nous dépasse… L'écriture de Régis Jauffret est parfaitement ciselée, percutante et rend avec talent toute la complexité qui entoure la meurtrière qui de bourreau devient aussi, peut-être, victime…
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Sévère nous plonge dans une ambiance perverse. Les rapports du banquier avec sa maîtresse sont loin d'être simples : ils sont faits de provocation, d'humiliation...on a l'impression que la mort était inévitable, que le banquier la cherchait, en initiant sa maîtresse au maniement des armes par exemple.
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Fait divers sordide dans le milieu fortuné helvétique: l'assassinat d'Edouard Stern, puissant banquier, par une pauvre fille, piégée par l'emprise de l'argent et du pouvoir. L'auteur se met à la place de la tueuse: son geste, sa fuite, son retour, ses aveux. Une triste histoire, presque banale (sexe et argent) sans amour.
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Un réel fait divers malmené par Régis Jauffret sur une relation sado-maso entre un « enfant vieux aux abois » et une femme désespérée, évoquée de manière crue et brutale par moments, très loin de 50 nuances de Grey. Deux « sales gosses », dont l'une se laisse « battre tendrement » par l'autre qui aime lui « faire l'amour méchamment ». C'est dur mais heureusement le roman est court.
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Bien que n'étant pas fan de Régis Jauffret, je reviens régulièrement vers ses livres, comme attiré par un aimant, sans pouvoir l'expliquer. Celui-ci raconte la domination sexuelle entre un homme et sa maîtresse, mais qui est le vrai dominant? C'est tiré d'une histoire vraie, ce que Jauffret d'ailleurs dément en la racontant. On explore dans cette lecture les sentiments les plus troubles avec l'aboutissement dans un meurtre assez malsain, une des spécialités de cet auteur.
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Avant de parler du roman, je tiens à dire que la préface sur le rôle de la littérature est absolument magnifique et je suis très content d'avoir pu lire un tel plaidoyer pour la littérature.

En ce qui concerne le roman, je connais pas le fait divers auquel ce roman se rapporte donc je ne pourrais pas juger du lien entre le roman et la réalité des faits. le roman est agréable à lire mais comme je sortais de la lecture d'Asiles de fous (du même auteur), qui est beaucoup plus ambitieux sur la forme selon moi, j'ai été déçu par ce roman un peu trop classique à mon goût. Je choisirai mon prochain Jauffret avec plus de soin la prochaine fois.
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Partant d'un fait divers (un célèbre banquier retrouvé mort, en combinaison latex), Jauffret nous offre, malgré les apparences, sexe et argent, une véritable histoire d'amour. Et le ton est juste, la progression interessante.
La narratrice nous raconte sans concession ni provocation le rapport de force dans la relation amoureuse et érotique.
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