J’en pris conscience en descendant consulter le catalogue. Ce mot qui fait penser à un répertoire, à un recueil d’indications, désigne ici une immense salle du sous-sol, dont les murs sont tapissés d’une suite ininterrompue de fichiers, lesquels occupent aussi, en des travées parallèles, perpendiculaires, d’innombrables casiers.
Tout ce qui a été écrit et imprimé depuis des siècles est ici répertorié, tant par nom d’auteur que par titre d’ouvrage, sujet traité, personnage, contrée, etc.
Il est difficile de porter seule un lourd secret, de cacher les préoccupations qui vous assaillent, surtout quand aucune intervention ne vient vous en libérer ou seulement entretenir un peu d’espoir d’en être bientôt délivré.
Ne plus penser ! Effacer de mon cœur et de mon souvenir une semaine de joies inconnues, de bonheur insoupçonné, dont il ne restait rien que ces quelques lettres si faciles à réduire, elles aussi, en cendres.
On ne meurt pas avec ce regard de feu, avec cette bouche éclatante et, pourtant, tout était poussière : le bel être de chair et de sang qui m’avait conquise, comme le beau rêve qu’il m’avait fait partager.
Il faut faire partie d’une famille pour en pénétrer les honteux secrets. Ceux-ci appartiennent à tous et non pas à moi seule. C’est pourquoi je ne puis les divulguer.