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Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Le journaliste d'investigation Vincent Jauvert du Nouvel Observateur s'intéresse de près à notre institution gouvernementale et ces petits secrets bien cachés, de ces enquêtes, quatre livres sont déjà parus , le premier en 2016, La Face cachée du Quai d'Orsay : Enquête sur un ministère à la dérive, dénonçant l'omerta, une omerta dans le ministère, une nomenclature diplomatique qui privilégie ces intérêts à ceux de la France, en 2018, Les Intouchables d'État, bienvenue en Macronie, La noblesse d'état et l'art de la calomnie selon Jean Daspry dans Des fake news aux fake analyses, est un article à charge contre Vincent Jauvert et sa délation hors temps avec cette vision sur le dogme de l'infaillibilité journalistique, en 2020 Les Voraces : Les élites et l'argent sous Macron, une continuité des deux premiers et suivra en 2021 , La Mafia d'État, un succès populaire et médiatique entraine un certain confort et une paresse journalistique laissant place à la citation que nomme Jean Daspry dans son pamphlet Des fake news aux fake analyses de Napoléon Bonaparte, illustre surement le coeur même de ces quatre livres, « le sot a un grand avantage sur l'homme d'esprit : il est content de lui-même. », je lis le troisième paru en 2020, Les Voraces : Les élites et l'argent sous Macron, une saga juteuse qui n'analyse pas, qui ne donne pas de remède mais qui liste encore et encore une forme d'abus, au-delà de la morale, il y a surtout l'overdose de l'argent qui gangrène une société où l'élite s'enrichit et les autres jalousent ce capitaliste engraissant une minorité, vive le libéralisme robotisant l'humain à un chiffre, celui de sa valeur monétaire, clivant à souhait notre monde, ou l'argent circule plus facilement que l'être humain, une réalité absurde, pénétrons dans son opus trois, Les voraces: Les élites et l'argent sous Macron.
Le début est plutôt une énumération d'anciens responsables politiques ou de grands élus qui comme le dit l'auteur, vont « pantoufler », chercher à gagner de l'argent dans le privé, pour compenser la perte d'argent du non cumul des mandats, mais est-ce une vraie raison, nos élus ont cette maladie sociétale, l'argent appelle l'argent, c'est la chasse au fric, il y aussi le service public et ces postes fantômes, plutôt dormants, ces hauts fonctionnaires qui touchent des sommes astronomiques, certains profitent de ce système pour végéter, se mettant en réserve de la fonction publique, que l'on appelle dans jargon administratif être en « détachement » de l'administration », et n'oublions pas le copinage , Macron aime récompenser ses amis , comme beaucoup d'autres . Il n'y a pas de couleur politique dans cette gloutonnerie, la chasse au fric est permanente, beaucoup ont des salaires qui dépassent la fonction de l'état et surtout la multiplication des postes entre le privé et leurs rôles d'élus, beaucoup se justifie sur leurs horaires sans fin, comme si, esclave de leurs multiples emplois, ils étaient à plaindre pour des salaires qui me font vomir, sachant qu'ils représentent les citoyens et qu'ils nous font la morale régulièrement sur les chômeurs, les fraudeurs et d'être des Français assistés et fainéants, je n'oublie pas les actualités de 2021, avec le scandale des "Pandora Papers", le salaire des représentants du conseil constitutionnel qui ne serait pas légale, augmenté sans l'accord des députés et je n'oublie pas que tous ces gens votent les lois, la transparence reste opaque, ils restent maitre de cette zone d'ombre, l'indécence de chacun qui cumule, qui profite , qui ose faire des leçons de morale et souvent inquisiteur pour limiter la dépense public.
Je n'ai pas lu le livre jusqu'au bout, cette liste de noms, de salaire, d'argent, de petites magouilles entre amis m'a plus écoeuré, lorsque le public et le privé se donne la main, ce va et vient incessant, ce cumul qui ne gêne personne, ces conflits d'intérêt souvent excusé, ignoré ou pire crédule sur la charité d'esprit de ces anciens élus, comme si le monde des Bisounours était réel et nos élus étaient des anges sans reproche et sans casseroles judiciaires, je donne pas de noms , le livre est une explosion de noms qui défilent sans fin .
Vive le fric, et je pense à Pierre Rabhi qui vient de mourir, il y a peu, et je finirai par cette citation si vide de sens pour tous ces élus assoiffés d'argent.
« Je ne veux pas participer à ce modèle de société qui a donné à l'argent plus d'importance qu'à la vie. Je suis ici-bas pour vivre, je ne suis pas ici pour augmenter le produit national brut. »
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