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4,43

sur 501 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est une lourde tâche que celle qui incombe au Grec venu réclamer l'hospitalité de Bellovèse car c'est à lui qu'il revient d'écouter le récit de la vie du grand héros afin d'empêcher que son nom ne sombre dans l'oubli. Après avoir évoqué la défaite de son père et ses conséquences pour sa famille ainsi qu'une partie de son enfance et ses premiers faits d'armes, Bellovèse entame ici sa seconde nuit de narration. Si la précédente levait le voile sur plusieurs années de l'existence du protagoniste, notre héros choisit cette fois de se focaliser sur seulement deux jours de sa vie. Mais deux jours ô combien éprouvants et déterminants pour la suite de son existence. Plusieurs années ont passé depuis sa réconciliation avec son oncle et la fin de son exil et on découvre un Bellovèse plus âgé, plus charismatique et surtout plus sage qu'auparavant. le voici désormais marié, père de deux filles et guerrier respecté ayant gagné sa place parmi les redoutables héros formants la garde rapprochée du haut-roi. Seulement la révolte commence à gronder au sein des royaumes celtes : les récoltes se font de moins en moins abondantes, des maladies frappent le bétail et beaucoup sont ceux qui blâment Ambigat pour cela. C'est au cours du banquet célébré à Autricon à l'occasion de l'arrivée de l'été que la situation va toutefois vraiment basculer tandis que les échos d'une guerre passée se font de nouveau entendre.

Bien qu'initialement prévu comme un deuxième tome à part entière, « Chasse royale » n'est au final qu'une première partie et se termine donc de manière assez abrupte. Jean-Philippe Jaworski réussit malgré tout son pari et nous offre un second opus à mon sens largement supérieur au premier car beaucoup plus épique. La colère, l'épuisement, la nervosité, l'excitation précédant le combat…, autant de sentiments émanant de ces guerriers livrant ici un combat désespéré et que l'auteur parvient à transmettre à son lecteur au moyen de scènes de combat d'une grande intensité. Les intrigues politiques occupent également une place plus importante dans le récit et on suit avec intérêt l'évolution des relations entretenues par tous ces hommes comptant parmi les plus redoutables et les plus influents du monde celte. La puissance du roman tient cela dit avant tout à l'ambiance dont il est imprégné. Que ce soit par le biais des décors, du comportement des personnages ou encore des précisions apportées concernant telles coutumes ou traditions, Jean-Philippe Jaworski parvient l'espace de trois cent pages à véritablement nous faire basculer dans le mode de pensée celte. L'existence de magie, d'esprits ou de divinités capables d'interférer dans la vie des mortels semble alors on ne peut plus naturelle et on ne doute pas une seule seconde avoir eu affaire au dieu Cernnunos ou au maître des forêts et non à des êtres ordinaires.

Une première partie alléchante mettant en scène un bref mais déterminant moment de la vie de Bellovèse qui se fait plus attachant et plus profond que dans le précédent opus. On attend maintenant avec beaucoup d'impatience de découvrir le sort que connaîtra le héros et surtout le camp pour lequel il choisira de combattre dans la terrible guerre qui s'annonce…
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Il a pris du corps, Bellovèse, depuis ce jour où une lance l'a envoyé faire un tour, aller-retour, vers l'autre monde. Neuf ans se sont écoulés. Auprès de son oncle, le haut roi Ambigat, il est devenu un guerrier accompli, a pris femme et fondé sa maison. Mais voilà que l'ère faste du règne semble révolue. A des hivers trop doux, succèdent des printemps trop pluvieux, la maladie se met dans les champs, les récoltes s'amenuisent, les troupeaux dépérissent... Ambigat n'aurait-il plus la faveur des dieux ? Si les signes s'obstinent, la révolte a toute les chances d'éclater contre ce maître vieillissant - quoique toujours redoutable - qui n'accomplit plus son rôle.
Entre l'homme à qui il a prêté allégeance et la mémoire de son père vaincu, Bel va devoir à nouveau faire un choix - d'autant plus difficile que l'honneur, la famille et les affections se trouvent également dans les deux camps. Enfin, deux camps, c'est vite dit : ce qui veille au fond de la forêt possède une opinion bien particulière sur le destin des royaumes des hommes... et l'utilité possible du jeune homme.

Révolues, les turbulences insouciantes de 'enfance, ses affections faciles et la poésie sauvage de l'adolescence qui adoucissaient le premier tome des Rois du monde. Ici, le lecteur est tout entier plongé dans l'univers âpre des guerriers - défis, batailles et sacrifices, morsure des armes dans la chair, têtes tranchées, amis perdus. Ici, derrière les flamboyances du feu, du fer et du sang, la forêt se creuse d'ombres plus menaçantes que jamais, peuplée de bêtes étranges et de fantômes.
Moins légère, d'une poésie plus âpre, l'écriture ne perd rien de sa puissance et sait donner aux combats, à la mort même, la dimension de l'épopée. L'affaire est peut-être un peu longue à démarrer mais une fois lancée, elle est superbe et laisse augurer de fort bonnes choses pour la suite - avec en prime une orientation des plus intéressantes à la relation des deux frangins, Bel et Ségovèse. Vite, vite, la suite !
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"Qui sait où nous avons été entraînés ? Et surtout : quand ?"

Si le premier tome des Rois du Monde pouvait se targuer d'être un tour de force littéraire baigné d'onirisme noir, ce tome-ci n'arrive pas à la cheville de son prédécesseur.

Le thème, toujours aussi fort, ne permet pas les mêmes libertés que celui de la mémoire, idéal qu'il était pour le roman prologue de la série. Et qui dit prologue dit : chapitre un. C'est ce que j'ai tenu entre les mains, habité des mêmes forces mais surtout de la même faiblesse : la sensation d'inachevé. Tout le discours au Ionien qui prépare l'intrigue et m'a serré le coeur, rien de la grande question qu'il soulève ne trouve de réponse quand jusqu'à la fin on attend de savoir, pour nous retrouver avec une fin miroir du précédent volet, coupure brutale des attentes du lecteur.

J'imagine qu'un épilogue à destination du Ionien aurait été le bienvenu. Loin d'être un mauvais roman, Jaworski y a versé toute sa compréhension de la culture celtique avec une vraisemblance aiguë. Les quatre jours que nous suivons les festivités estivales et les noeuds politiques qui s'y forment, sont vécus avec intensité, in medias res – au littéral, en chemin pour les terres de leurs hôtes. Quatre jours épais du contexte des neuf années qui nous séparent du garçon que nous laissions tout juste adulte et que nous retrouvons avec une femme, des enfants et des casseroles dont on n'aura pas le fin mot dans ce livre.

Une lecture émouvante qui parvient à nous faire oublier le tour souvent trop attendu des événements qui la sèment. Vous ne serez pas surpris par le voyage, mais vous en apprécierez les paysages dans cette plongée vers les autres "branches" de ce gigantesque tome.
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Une chouette lecture, un peu difficile, un peu longue parfois dont l'intrigue se passe sur 2 jours. Complots, trahisons, retournements de situation, combats (un peu trop d'ailleurs), on découvre davantage toute la complexité de la société gauloise et de ses jeux de pouvoir, le tout saupoudré d'une touche de surnaturel.
Un style toujours aussi plaisant par sa complexité mais qui n'hésite pas à devenir "familier" dans les dialogues, sans que cela fasse incongru, tellement ça colle à l'idée qu'on peut se faire des rapports entre guerriers faites de défis et rodomontades.
Je vais néanmoins faire une petite pause pour attaquer quelque chose de plus léger avant de reprendre la suite des aventures de Bellovèse.
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L'histoire de Chasse royale se situe dix ans après la fin de Même pas mort. Bellovèse est devenu seigneur, il est marié et père de deux petites filles et fait partie des héros qui fréquentent assidument la cour du haut roi Ambigat. Mais le vent est en train de tourner pour le haut roi et de plus en plus de seigneurs se demandent si le temps n'est pas venu de se détourner de lui au profit de son héritier. le temps va venir Pour Bellovèse et Segovèse de choisir un camp.
Comme j'ai lu et chroniqué les deux tomes à la suite, je n'insisterai pas à nouveau sur certains aspects comme le style superbe de Jaworski. Il est toujours aussi remarquable et donne un vrai plus au récit. On retrouve le même esprit que dans le tome précèdent, à travers un univers très travaillé et très fouillé. Je trouve le travail de Jaworski comparable à un peintre qui arrive à apporter, touche par touche, les éléments qui rendent l'atmosphère presque palpable.
Nous avons ici un tome plus épique que le précédent, surtout dans la seconde moitié ou a lieu une bataille particulièrement mémorable pendant laquelle j'ai retenu mon souffle quelques secondes. J'ai d'ailleurs trouvé de manière générale ce tome plus riche en émotions. Une certaine scène a même réussi à me tirer quelques larmes, mais je n'en dirais pas plus…
Une fois encore, il y a beaucoup de digressions dans le récit de Bellovèse, ce qui est assez frustrant parce que j'avais envie de connaitre la suite de la progression des évènements. Par exemple, dans une scène plutôt tendue ou l'on sent que quelque chose va se passer, un seigneur raconte à Bellovèse l'histoire de la Guerre des Sangliers dans laquelle son père a perdu la vie. C'est un récit passionnant et j'étais ravie de le connaitre plus en détail puisqu'il était plutôt flou mais je trépignais de savoir la suite de la scène initiale. Je ne sais pas si c'était volontaire mais c'est une forme de torture tout à fait efficace ! Blague à part, ce tome m'a laissé un sentiment de trop peu, d'inachevé, mais cela est probablement dû au fait que ce tome a été scindé en deux (et la seconde moitié est à venir pour le début d'année prochaine il me semble). Visiblement ce tome deux est composé de trois parties. La première partie est dans le volume que je viens de finir et les deux autres seront dans le volume suivant. Ces trois parties étant complémentaires, il est normal de ressentir ce manque à la fin.
En ce qui concerne les personnages, ils ont gagné en profondeur, surtout Ségovèse, ce qui manquait, comme je l'ai précisé précédemment. En s'éloignant de son frère, il a révélé son propre caractère qui le rend passionnant lui aussi. En revanche, si le caractère de Bellovèse s'affine lui aussi, j'ai regretté qu'il n'y ait pas plus de passages sur ce qu'il s'est passé pendant les dix années écoulées et surtout sur sa vie de seigneur. Comment est la vie avec sa femme et ses filles, comment se sont-ils installés, etc.
Néanmoins, c'est un excellent tome qui nous fait attendre la suite avec beaucoup d'impatience. Cependant, j'ai moin aimé que Gagner la guerre. Je pense que c'est parce que j'avais eu un vrai coup de coeur pour la narration de Benvenuto. du coup je suis parfois déstabilisée quand je lis d'autres critiques qui désignent ce tomme comme ce qu'il a fait de meilleur, à me demander si je ne suis pas passée à côté de quelque chose… Même s'il est indéniable que j'ai beaucoup aimé !
Lien : http://ambremc13.tumblr.com/..
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Toujours addictif, toujours ce mélange de réel et de superstition, l'auteur sait raconter et nous tenir en haleine. Et cette plongée dans l'univers celtique est plausible et vaut tous les univers fictifs de fantasy.
Par contre, trop de testostérone, de héros surhumain capable de surmonter fatigue, froid, faim et blessures pour terrasser des ennemis supérieurs en nombre en écrasant la piétaille.
Mais on est ferré et donc on lit passionnément en espérant la suite.
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Encore une perle de Jaworski ! Très dense à lire (un seul chapitre de 450 pages) mais admirablement bien écrit. On s'y perd un peu au début avec les nombreux personnages mais rapidement nous sommes happés par l'histoire centrée sur le prince guerrier Bellovèse. le récit est davantage centré sur l'action (nombreux récits intenses de bataille) et beaucoup moins de flashback que le précèdent roman.
Nous découvrons avec passion nos ancêtres celtes peuple très guerrier mais aussi très superstitieux (sacrifices, peurs de la colère divine, nombreux rituels...) . Mais que c'est prenant et émouvant !
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Ce roman, animé d'un souffle épique admirable servi par une belle plume trempée dans l'histoire de France, ravira les amateurs de romans d'aventure, de guerre et de stratégie.
Il fait suite à Même pas Mort (Rois du monde, première branche) et a pour toile de fond la Gaule celtique, un monde celte quelque peu fantasmé, toutefois, avec le surgissement de divinités, d'oracles et de magie dans une ambiance très étrange et tout à fait originale.
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Jaworski et Bellovèse poursuivent leur série sanglante qui est dans la même veine que le Tome 1 et que "Gagner la guerre". A priori cette série représente un seul et même roman divisé en plusieurs parties, donc pour la suite de la critique on verra à la fin.
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Toujours aussi époustouflant ! Quelle maîtrise des mots...
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