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Rois du monde tome 5 sur 5
EAN : 9782361835668
341 pages
Les Moutons Electriques (17/01/2020)
4.49/5   213 notes
Résumé :
Dans la Celtique ravagée par la guerre, le mystère plane sur le sort du haut roi. Ambigat est-il mort ? Est-il encore en vie ? L'incertitude excite les convoitises et ajoute au désordre. Par loyauté et par ambition, Bellovèse se lance à la recherche du roi caché. À travers les contrées écumées par des bandes féroces, mais aussi à travers la géographie des rêves et des oracles, il remonte la piste du souverain. Toutefois nombreuses sont les meutes qui lui disputent s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Un cinquième tome un peu étrange au niveau du rythme, deux parties distinctes que je pourrais nommer promenades et batailles...
Une moitié du livre à se balader dans une campagne dévastée à la recherche du Haut-roi, c'est lent et introspectif, c'est parfois long, même si l'on continue à apprendre des choses, notamment sur des mystères et des non-dits qui ont été semés au gré des épisodes précédents, des révélations du passé qui éclairent beaucoup de zones d'ombres, car il est vrai que nous vivons l'histoire de Bellovèse après tout.
Si j'adhère complètement à l'histoire, je dois quand même dire ma perplexité concernant les différentes "textures" composant les cinq tomes, c'est assez inhabituel et un brin étrange, on est loin d'un récit linéaire selon les standards habituels.
Cela dit c'est un scénario subtil et je conseille aux futurs lecteurs de lire cette saga de façon très rapprochée car outre le nombre d'acteurs, c'est leur complexité qui va rendre cette lecture plus compliquée qu'il n'y paraît, la politique était déjà un art consommé dans l'antiquité, c'est pratiquement la base de cette histoire que j'ai vraiment appréciée.
La deuxième partie va combler les amateurs de bagarres et de hauts faits d'armes, un réveil brutal ainsi qu'un changement de rythme salutaire qui va nous offrir beaucoup d'action et d'incertitudes, mais surtout de nombreux "coups de théâtre", c'est intense et le talent de l'auteur nous captive alors sans peine.
L'épilogue sera lui aussi spectaculaire, une fin qui semble n'être que l'introduction d'un sixième tome, pourvu qu'on ne l'attende pas trop longtemps ;)
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GUERRE ICI, GUERRE LÀ-BAS, GUERRE ENCORE, GUERRE PARTOUT...

... Et à force, vraiment, on s'ennuie.

Entre le "celtic name dropping" incessant (reconnaissons à Jean-Philippe Jaworski une imagination patronymique ainsi qu'une base de donnée pour s'y retrouver absolument incroyable), les défilés incessants de (presque super) héros antiques, le renouvellement quasi sans fin de phases scénaristiques passant de "tout est foutu" à "une grosse lueur d'espoir" puis "zut, non, on est dans la m***" suivies (ou entremêlées avec) des gros plans sur les "badaboum, Pan! Schlick-Schlack! T'es mort" s'achevant bien souvent par un "Oh! ce gros coup d'bol que personne ne voyait venir à mille lieues à la ronde"... le tout sur plus des deux tiers de ce énième volume (faisant suite à un volume plus ou moins composé avec les mêmes recettes et dans les mêmes proportions), certes c'est plutôt bien écrit (encore qu'avec un nombre considérable de répétitions de contenu, même cette écriture finit par lasser), mais il fut impossible de ne pas bailler, trouver le temps très long et d'attendre avec impatience que s'achèvent ces pages interminables d'un très, très long d'ennui.

Rien ne pourra me faire penser que ce volume ainsi que le précédent auraient très, très largement gagnés à être condensés en un seul volume. L'équilibre savant que l'auteur avait su préserver - sans jamais lasser - entre moments de réflexion, d'introspection, d'exaltation de la nature, de mystère(s), de magie, - des pages très souvent placées sous le riche patronage (matronage ?) de personnages féminins de premier plan - et ces indispensables épisodes belliqueux.

Entendons-nous bien : nous n'oublions pas un seul instant qu'il s'agit ici de conter l'histoire imaginaire de rois, princes et héros guerriers, ne soyons donc pas excessifs dans l'analyse ; s'attendre à ne pas voir la moindre scène de bataille serait tout aussi incroyable et vain. Mais lorsqu'il n'y a bientôt plus que ces étripailles à découvrir, ces comparaisons viriles de qui aurait la plus grosse... épée, au mépris de toute autre psychologie que celle des batailles, la lassitude est indéniablement au bout de la route.

La saga est déjà bien avancée - en nombre de volumes - mais lorsque l'on devine ce qui attend le lecteur, à savoir la création plus ou moins légendaire d'un royaume celte dans le nord de l'actuelle Italie sous la férule de deux frères qui ne le sont pas moins, de légende (mais cités par des auteurs romains antiques) et qu'au bout de cinq volumes de presque trois cent pages chaque, la route vers l'au-delà des Alpes n'a toujours pas été prise, on craint vraiment le définitif enlisement.

Après un enthousiasme véritable et sans partage du début de cette histoire des celtes antiques, me voila pris par le doute : ai-je franchement envie de poursuivre l'aventure ?

Pas si sûr...
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Après « Janua vera » et « Gagner la guerre », un recueil et un roman qui ont tous deux connu un grand succès, Jean-Philippe Jaworski s'est attelé à l'écriture d'une grande fresque retraçant le parcours d'un certain Bellovèse à l'époque des Celtes de l'Antiquité. Une série dont les premiers opus se sont révélés d'aussi bonne qualité que les précédentes publications de l'auteur, mais qui a néanmoins connu un parcours éditorial un peu compliqué. Annoncée préalablement comme une trilogie, la série connaît un premier bouleversement dès la sortie du deuxième volet qui est découpé en deux parties. Et puis en fait ce sera trois. Et puis non, finalement, nous avons un deuxième tome en quatre parties (quatre livres distincts, donc) et pas de troisième tome, la parution de celui-ci (dont le titre et la couverture avaient pourtant été annoncé il y a déjà longtemps) étant repoussée à une date ultérieure. Ces décisions ont évidemment eu un impact sur la série, aussi bien au niveau de sa réception auprès des lecteurs (qui n'apprécient pas forcément de « casquer » pour quatre romans de deux cent cinquante pages chacun au lieu de l'unique volume annoncé), qu'au niveau de la cohérence même de l'oeuvre qui pâtit inévitablement de ce découpage qui casse complètement le rythme du récit. En dépit des mésaventures éditoriales rencontrées par la série il serait pourtant dommage de bouder son plaisir car « Rois du monde » vaut tout de même le détour. [Attention aux spoilers pour les lecteurs n'ayant pas lu les précédents tomes.] L'ouvrage met donc en scène Bellovèse, fils d'un roi vaincu alors qu'il n'était qu'un petit garçon et par conséquent dépossédé de ses terres et de son héritage par le vainqueur. Aujourd'hui, Bellovèse est un guerrier dont la réputation n'est plus à faire, et il combat justement au côté de l'homme qui, il y a bien longtemps, a mis un terme aux ambitions de son père, le haut-roi Ambigat. Un souverain dont le royaume est en proie à la guerre civile depuis la trahison de son fils et d'une partie des chefs placés sous son autorité, et qui est aujourd'hui sur le point de céder. le seul espoir des partisans du roi réside en Ambigat lui-même qui, après une blessure reçue sur le champ de bataille, n'a pas reparu. Estropié ? A l'agonie ? Mort ? Les rumeurs vont bon train, et c'est à Bellovèse que revient de lever le mystère sur le sort du haut-roi.

Dernière partie de la « deuxième branche » de « Rois du monde », le roman est donc consacré à la fin de la guerre civile opposant Ambigat aux rebelles. On retrouve Bellovèse là où on l'avait quitté (abruptement) à la fin de la troisième partie, à savoir prêt à quitter le Gué d'Avara pour partir en quête du haut-roi. Pour cela, notre guerrier s'est entouré de sa petite clique habituelle, et les retrouvailles avec toute cette galerie de personnages attachants et bien campés font incontestablement plaisir. La première partie du récit évolue cela dit sur un rythme lent, trop lent, tant l'auteur semble s'amuser à différer toujours un peu plus la révélation concernant le sort d'Ambigat. Et puis, enfin, le mystère est levé et le lecteur éperonné par un regain d'intérêt. Après ce qui pouvait apparaître comme une longue parenthèse, le récit reprend donc son cours, de même que la guerre qui, enfin, semble sur le point de prendre un tournant décisif tant les belligérants sont avides d'en découdre une bonne fois pour toute. le roman repose cette fois encore sur une documentation minutieuse qui permet une immersion totale dans ce premier âge du fer, bien loin des clichés entretenus sur les Celtes et nos fameux « ancêtres les Gaulois ». Jean-Philippe Jaworski dépeint notamment avec soin les rapports de domination qu'entretiennent les individus les uns avec les autres, et les honneurs et subtilités liés à l'obtention du statut de « héros ». Comme dans les précédents volumes, la guerre occupe une place de taille dans le récit, mais, pour autant, l'auteur s'était plutôt limité jusque là à mettre en scène des escarmouches ou des duels de héros plutôt que de véritables grandes batailles. Ce n'est plus le cas ici, et cela donne l'occasion à l'auteur de dépeindre, là encore avec beaucoup de soin, tous les rituels liés au combat, qu'il s'agisse de l'art des peintures de guerre, des échanges d'insultes entre les guerriers des deux camps, ou encore des provocations en duels et des exhortations des druides. On sent que les sources de l'auteur ne sont pas que littéraires mais aussi archéologiques tant il se montre précis dans sa description des armures, des armes ou des ornements dont sont vêtus les personnages, ce qui n'en rend le récit que plus immersif.

Si les textes de Jean-Philippe Jaworski connaissent une aussi grande popularité, c'est aussi et surtout en raison de la qualité de sa plume, et, cette fois encore, celle-ci se montre à la hauteur. En dépit de l'utilisation de termes parfois assez techniques ou pouvant apparaître comme désuets, le texte se lit avec beaucoup de fluidité et donne même souvent envie de le réciter à haute voix tant certaines tournures sonnent justes. le contraste entre le langage soutenu utilisé dans la narration et le vocabulaire fleuri et résolument moderne employé par les personnages lors de leurs interventions vient quant à lui donner un peu plus de piment au récit. C'est d'ailleurs la qualité de l'écriture, davantage que le charisme des personnages, qui rend certaines scènes assez marquantes. La confrontation entre Ambigat et Bellovèse se révèle particulièrement impressionnante tant l'auteur parvient à entretenir et relancer sans arrêt la tension entre les deux personnages. Les scènes de bataille restent cela dit les plus remarquables, et à ce titre la dernière partie du récit est un véritable bonheur. Jean-Philippe Jaworski narre les combats en mêlant souffle épique et réalisme sordide, dépeignant aussi bien les actes d'héroïsme les plus galvanisant que la violence et ses conséquences les plus abjectes. L'auteur fait également montre d'un talent certain pour mettre en scène et sublimer le tragique tant les situations auxquelles sont confrontés les personnages semblent parfois relever de la tragédie grecque. On atteint le paroxysme du drame, de la surprise et de la tension lors de la toute dernière scène qui plonge le lecteur dans un état d'horreur et d'hébétude qui témoigne du talent sans commune mesure de l'auteur. Et c'est dans cet état que Jean-Philippe Jaworski nous abandonne, car s'il place effectivement les premiers jalons de la suite des aventures de Bellovèse, il nous laisse malgré tout en pleine incertitude concernant la tournure que prendront les événements après le coup de théâtre venu clore cette deuxième branche.

Avec cette quatrième partie de « Chasse royale », Jean-Philippe Jaworski met momentanément un terme à la série « Rois du monde » qui, bien qu'inachevée, ne devrait pourtant pas être poursuivie avant un bon moment. Difficile de se départir de l'idée que les aventures de Bellovèse auraient été mieux rythmées, et donc plus captivantes, sans tous ces découpages et interruptions, néanmoins les romans valent le coup d'être lus, que ce soit pour apprécier à nouveau la qualité de la plume de l'auteur, ou pour se plonger dans une reconstitution historique remarquable de la Celtique à l'âge du fer. En espérant retrouver Bellovèse dans quelques années pour connaître le fin mot de ses aventures…
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Le gué d'Avara est assiégé par toutes les troupes rebelles. Bellovèse, ses ambactes et les fils de Cigetoutos vont lui prêter main forte. Ils parviennent à pénétrer dans la place forte par la ruse, ce que Segovèse ne pardonnera pas à Bel, et à venir en aide à la Haute reine Cassimara, quasi seule dans la ville.
Où est passé Ambigat ? le Haut roi est-il mort ou vivant ? Et s'il est vivant où se cache-t-il ? Pourquoi n'intervient-il pas alors que la menace est si grande ?
Bel décide alors de partir à sa recherche.
Dans ce volume les camps sont encore plus tranchés : avec ou contre Ambigat.
Le récit lui-même est constitué de deux parties : les errances de Bel et de ses hommes, les combats qui voient s'affronter les deux armées avec coups de gueule, coups bas, retournements des forces en présence.
Ambigat plus retors que jamais offre une fin ouverte qui laisse présagée une suite, trop de fils narratifs restant sans réponse.
Je me suis laissée porter une fois de plus par les aventures de Bellovèse qui est un héros à part entière. Complexe dans ses motivations, il livre peu à peu ses problèmes personnels, ses craintes… Sans aucun doute, un personnage haut en couleur.
Si certaines des errances du groupe sont un peu longues, répétitives, le rythme devient haletant lors de la grande bataille finale.
Et la chute est bluffante.
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2024 a débuté en fanfare avec de très bonnes lectures et ce tome de Chasse Royale ne fait pas exception.

Ca a été un plaisir de suivre Bellovèse tout au long de ses exploits en terre Celtique. J'ai longtemps pensé, à tort, que la lecture et le rythme de cette histoire étaient assez inégales, mais j'ai découvert sur le tard que les titres de "Chasse Royale" ne devaient faire qu'un seul et unique tome (si j'ai bien compris), voilà qui change donc toute ma perception !

Le fait de suivre l'action par le seul regard de Bellovèse est un style de narration que j'aime beaucoup : on rate forcément des choses (notamment la déculottée de Ticonion), et quand les nouvelles arrivent aux oreilles de notre héros, on tend l'oreille nous aussi, nous abreuvant de toutes les péripéties que nous offre Jarowski.

ALERT SPOIL

Je finissais toutefois par craindre que la vraie bataille n'arrive jamais !
Le siège du Gué d'Avara avec deux ou trois guignols pour défendre la cité ne me faisait pas l'effet d'une bataille, les diverses échauffourées sur le gué où dans les forêts Carnutes, non plus. Alors quand Bellovèse s'est avancé pour affronter en duel le grand Excingomar, j'ai craint que le vainqueur ne détermine la fin du conflit, nous faisant passer à côté d'une bataille d'anthologie ... Et bien pas du tout, et il faut bien admettre que ce fut une belle bagarre comme on les aime.

La fin laisse présager d'une suite. Ce qui est correspondra en fait au troisième tome de la Trilogie Les Rois du Monde : La Grande Jument. J'en suis ravi et d'un côté ça m'inquiète car d'ici là, pas mal de choses se seront effacées de ma mémoire, et avec tous les noms tordus de nos Celtes préférés, ce sera tout sauf une mince affaire que de s'y remettre.

Je serai évidemment au rendez-vous pour ce tome ultime, et peut-être en attendant irai-je découvrir le Chevalier aux Epines ou Gagner la Guerre ...
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Quelque chose de vindicatif durcit toutefois cette figure bouleversée.
« Et pourtant je t’en veux, s’emporte-t-elle. C’est absurde, mais je t’en veux ! Je ne peux m’empêcher de penser que si tu avais accompagné Agomar au lieu de chercher Ambigat, les choses auraient tourné différemment.
– Tu me prêtes plus de pouvoir que je n’en ai.
– Allons donc ! Tu as survécu à ta capture ! Tu as sauvé cette ville ! Tu as ramené le haut roi ! Tu portes l’empreinte des dieux, Bellovèse. Je suis certaine que tu aurais trouvé le moyen de protéger le roi des Arvernes comme tu as couvert la retraite du roi des Bituriges. »
Ce grief ne me livre sans doute qu’une partie de sa pensée ; elle me reproche plus simplement d’être encore de ce monde quand ses fils et son frère ne sont plus. Bizarrement, je n’en éprouve nul sentiment d’injustice ; en fait, je partage presque sa révolte, car nous avons subi tant de pertes que je ne comprends pas très bien ce qui me vaut d’être toujours en vie. Suis-je encore marqué par le sort qui m’a jadis empêché de mourir ? Ou s’agit-il d’une malédiction subtile ? Parce que j’ai rompu un de mes interdits, peut-être me faudra-t-il souffrir la mort des autres avant d’arriver à mon propre terme. Peut-être suis-je toujours sur le chemin d’épines que j’ai emprunté à Aballo… En tout cas, je fais l’expérience d’une étrange disgrâce : voici que mes exploits peuvent devenir motifs de reproche dans mon propre camp. Si encore il ne s’agissait que de jalousie et de gloriole… Mais Cassimara est loin de nourrir des sentiments aussi bas. La prouesse que j’ai accomplie dans la forêt carnute, elle m’accuse de ne pas l’avoir réitérée sur les terres bituriges. Le prestige gagné en dépassant mes limites a changé la donne, non en m’accordant plus de pouvoir, mais en démultipliant les attentes que les miens placent en moi. Plus moyen d’être un guerrier parmi d’autres : impossible de rentrer dans le rang une fois consommé le tour de force. Il faudra désormais en faire davantage ; se contenter de succès ordinaires ne suscitera que du mépris.
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Dans cette épreuve, j'ai été paradoxalement élevé à la dignité royale : non parce que j'étais devenu populaire dans mon camp, non parce que mes armes avaient connu un succès incertain, non parce que j'avais voulu épargner des vies, mais parce que j'étais devenu intouchable chez mes ennemis. Cela n'était possible que parce qu'ils me concédaient une dignité équivalente à celle du fils du haut roi. Tous les druides et les guerriers de la Celtique reconnaissent désormais mon rang. C'est donc dans un tourbillon de haine que j'ai connu mon sacre.
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"Rome, naissance d'un empire", de Joël Cornette
L'historien latin Tite-Live rapporte un récit singulier, qu'on ne retrouve chez aucun autre auteur antique : à l'époque de Tarquin l'ancien, le roi des Bituriges, Ambigat, avait établi sa domination sur la Gaule. A la fin de son règne, il aurait envoyé ses deux neveux à la tête de deux expéditions de conquête : Ségovèse serait parti à travers la forêt hercynienne vers l'Europe centrale, tandis que Bellovèse, à la tête d'une coalition de Bituriges, Arvernes, Sénons, Eduens, etc, aurait franchi les cols des Alpes, battu les Etrusques sur les bords du fleuve Tessin et se serait installé dans la région de Mediolanum (Milan), au pays des Insubres.
p. 160
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Les histoires se sont-elles vraiment déroulées comme on les rapporte ? L'avenir nous réserve-t-il vraiment ce que nous voulons ? En fait, rien ne se passe comme on l'entend. Les seigneurs d'en dessous s'arrangent toujours pour que quelque chose tourne de travers : quand un essieu casse, il faut que ce soit celui du char en tête de colonne ; quand tu tombes amoureux d'une fille, il faut qu'elle soit fiancée à un autre ; quand tu harangues tes troupes, il faut qu'il y ait un cheval qui pète. Après tout, les dieux ont du temps à tuer... C'est sans doute plus drôle quand ils le font à nos dépens.
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Les magiciens ne sont pas les seuls à connaître l'art des métamorphoses : c'est aussi le propre du cœur des hommes, du cours de la vie et de la mémoire. Les histoires se sont-elles vraiment déroulées comme on les rapporte ? L'avenir nous réserve-t-il vraiment ce que nous voulons ? En fait, rien ne se passe comme on l'entend. Les seigneurs d'en dessous s'arrangent toujours pour que quelque chose tourne de travers : quand un essieu casse, il faut que ce soit celui du char en tête de colonne ; quand tu tombes amoureux d'une fille il faut qu'elle soit fiancée à un autre ; quand tu harangues tes troupes, il faut qu'il y ait un cheval qui pète. Après tout, les dieux ont du temps à tuer... C'est sans doute plus drôle quand ils le font à nos dépens.
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Le fil rouge de ce nouvel épisode ? L'amour.
Sept conseils de lectures, proposés par sept libraires de Dialogues, des livres pour tous les âges, pour tous les goûts, pour toutes les sensibilités, et qui, chacun, nous parle d'amour à sa façon.
Voici les livres cités dans cet épisode :
Normal People, de Sally Rooney (éd. de l'Olivier) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/18431293-normal-people-sally-rooney-editions-de-l-olivier ;
Ada et Graff, de Dany Héricourt (éd. Liana Levi) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23009211-ada-et-graff-dany-hericourt-liana-levi ;
J'ai péché, péché dans le plaisir, d'Abnousse Shalmani (éd. Grasset) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23136090-j-ai-peche-peche-dans-le-plaisir-abnousse-shalmani-grasset ;
Forough Farrokhzad, oeuvre poétique complète (éd. Lettres persanes) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/13210169-forough-farrokhzad-oeuvre-poetique-complete-forug-farroh-zad-persanes ;
Je serai le feu, de Diglee (éd. La ville brûle) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/19776423-je-serai-le-feu-diglee-la-ville-brule ;
Les Choses de l'amour, de Dorothée de Monfreid (éd. Misma) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/16724027-les-choses-de-l-amour-dorothee-de-monfreid-misma ;
Le Chevalier aux épines, tomes 1, 2 et 3, de Jean-Philippe Jaworski (éd. Les Moutons électriques) : https://www.librairiedialogues.fr/recherche/?q=le+chevalier+aux+%C3%A9pines ;
Sans crier gare, de Gary D. Schmidt (éd. École des Loisirs) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23027151-sans-crier-gare-gary-d-schmidt-ecole-des-loisirs ;
Plein ciel, de Siècle Vaëlban (éd. Castelmore) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23128671-plein-ciel-edition-reliee--siecle-vaelban-bragelonne.
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