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Complots à Versailles tome 3 sur 4
EAN : 9782013229661
320 pages
Hachette Jeunesse (17/08/2011)
4.13/5   67 notes
Résumé :
À la cour de Louis XIV, où le mot d'ordre est "plaire au roi", Pauline et Cécile évoluent librement. Un jour, la cassette de la reine disparaît, et au même moment, une amie de Cécile est enlevée. Y a-t-il un lien entre ces événements ? Les inquiétudes sont d'autant plus vives que le château de Versailles est le théâtre de morts suspectes.
Que lire après Complots à Versailles, tome 3 : L'aiguille empoisonnéeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Ce troisième tome est à mes yeux le plus abouti, le plus soigné, le plus intense, et je n'en attendais pas moins d'Annie Jay. Jusqu'à présent, j'ai pris soin de savourer chaque tome pour faire durer le plaisir le plus longtemps possible, et chaque fois que j'en termine un, je suis triste de me dire que je me rapproche de plus en plus du final, et qu'après ça il n'y en aura plus…

Nous retrouvons Cécile et Pauline à Versailles. Tout va pour le mieux, même si les intrigues à la cour vont bon train et ne faiblissent pas, obligeant Pauline à se montrer prudente. Les choses s'enveniment un peu plus lorsque des décès surviennent au coeur même de Versailles. Sans parler de la cassette de la reine, qui disparaît en même temps qu'Agnès, une amie couturière de Cécile. Tout le monde pense qu'il s'agit d'un odieux larcin, mais Cécile, elle, est persuadée qu'il n'en est rien. Elle est bien décidée à apporter la lumière sur ces mystères, quitte à se mettre gravement en danger.

J'ai surtout été séduite par les thématiques que développe Annie Jay. Plus que de simples anecdotes, c'est tout un pan de la société qu'elle nous dépeint avec de nombreux détails. Moi qui n'ai connaissance de cette époque qu'à travers les manuels d'Histoire au collège et au lycée, j'ai été fascinée d'apprendre toutes ces choses.

L'auteur fait passer certains messages sans équivoque, en particulier la place qui est donnée à la femme. Ces femmes indépendantes, forcées de rester dans l'ombre parce qu'elles vivent dans une société misogyne. On en avait déjà eu un aperçu dans les tomes précédents avec Cécile qui essaie de se faire une place en temps que guérisseuse, mais qui est méprisée par les hommes médecins, persuadés qu'une femme n'a rien à faire dans ce milieu qui leur est réservé.

Dans L'aiguille empoisonnée, on passe encore un cran au-dessus, puisqu'on s'aperçoit très vite que la place d'une femme ordinaire est inexistante. Dans le monde de la couture, ce sont les hommes qui se chargent de réaliser les vêtements du dessus. Les femmes doivent se cantonner à ceux du dessous, à recoudre les ourlets ou à piquer les bijoux sur les robes. Si elles sont prises en train de concevoir des atours, c'en est fini pour elles.

Combien de fois n'ai-je pas levé les yeux au ciel en lisant certains passages honteux ? Parce que je sais que fut une époque, on pensait les femmes très limitées intellectuellement. Et aujourd'hui encore, certains hommes en sont persuadés et les enclavent. C'est révoltant.

Le roman prend vite des allures d'enquête policière. Les morts et les disparitions s'accumulent et on ignore ce qui se passe. Plus on avance, plus ça sent mauvais, et plus on se dit que la situation d'Agnès est précaire. La trame se déroule de manière très méthodique, étape par étape. Annie Jay pense à tout et soulève tous les questionnements que l'on pourrait se faire.

Elle nous offre également une vision très large de la situation, ce qui nous permet de tirer nos conclusions tout seuls. Cependant, elle prend garde à laisser le plus important dans l'ombre, ce qui est très frustrant. le lecteur connaît le lien de cause à effet, mais pas le ou les personnages responsables de tous ces morts, ni la raison qui les pousse à faire ça.

J'en viens donc naturellement à l'histoire de l'aiguille, maintenant. Je n'en parlerai pas beaucoup, car elle fait partie intégrante de l'intrigue, mais je suis déçue que le titre en fasse mention. de fait, la surprise n'est pas totale. Par contre, le cheminement est très intéressant, et même assez stressant ! On se demande entre quelles mains cette fameuse aiguille va atterrir. Elle est comme une épée de Damoclès qui risque de s'abattre à tout moment. Aussi bien sur les personnages qu'on aime que sur ceux que l'on déteste.

Les personnages nous régalent, une fois encore. Cécile m'a bluffée ! Elle était déjà remarquable avant, mais ici, ça dépasse tout ce que j'avais espéré. C'est une héroïne qui a de la niaque et qui fourre son nez partout, même quand on ne lui demande pas. Non seulement elle a bon coeur, mais elle est extrêmement intelligente.

J'ai beaucoup aimé l'évolution de sa relation avec Fagon. Lui est un homme de science renommé, persuadé que la médecine est l'apanage des hommes, elle, une simple guérisseuse avide d'apprendre et de parfaire ses connaissances. Ils se cherchent des poux depuis le premier tome, et on voit peu à peu un subtil changement dans leurs rapports, qui se teinte de respect mutuel. Ça prouve qu'avec de la volonté, chaque personne - même la plus obtuse - est capable de changer, de se bonifier.

Madame de Montespan n'avait pas encore trop fait parler d'elle dans le tome précédent. Mais là, elle bat tous les records ! Mauvaise, envieuse et calculatrice, elle se comporte de manière impitoyable et continue d'intriguer pour gagner les faveurs des partisans. On se plaît à la haïr allègrement tant elle nous retourne le coeur ! Elle est tellement mal intentionnée qu'elle en devient risible, et même franchement pitoyable ! Plus rien de va : le roi ne pose plus le même regard sur elle, la cour chuchote sur son passage et elle prend de l'embonpoint. Comment rivaliser face à Pauline de Saint Beryl qui illumine une pièce grâce à sa fraîcheur, sa jeunesse et des magnifiques toilettes, aussi simples qu'élégantes ? Madame de Montespan n'a pas l'intention de se laisser faire !

Pauline est beaucoup plus effacée dans ce tome, à la limite de la frivolité. Elle ne fait pas grand cas de tout ce qui arrive et le rôle de la sauveuse revient indéniablement à Cécile qui fait montre de beaucoup d'astuce et de suspicion. Certains personnages font leur apparition occasionnellement dans la saga, mais marquent les esprits. Je pense surtout à Madame du Payol qui fait mine d'être sourde comme un pot alors qu'elle entend parfaitement bien en réalité !

En résumé, L'aiguille empoisonnée a frôlé le coup de coeur ! Un savant mélange d'intrigues et d'humour. Des touches très discrètes de romance et un danger qui plane et qui attend le bon moment pour s'abattre sur les personnages. Annie Jay réalise des prouesses en parvenant à se renouveler, tout en faisant passer des messages importants sur le féminisme. L'intrigue est complexe et finement élaborée ; quand on pense naïvement qu'il n'y en a plus, il y en a encore. Pour tout vous dire, je ne suis pas pressée de terminer la saga…

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Dans ce troisième tome, nous retrouvons Cécile Drouet et Pauline de Saint-Béryl à Versailles. Tout va pour le mieux, même si les intrigues à la cour vont bon train et ne faiblissent jamais. Face au ragots, Pauline sait qu'elle ne doit pas baisser la garde. Lorsqu'une succession de morts bouleverse le ronron, une tension s'installe. A cela s'ajoute la disparition de la cassette de la reine, qui s'évapore en même temps qu'Agnès Bonneval, une jeune couturière amie de Cécile. Alors que tout le monde croit que la voleuse s'est enfuie avec les bijoux, nos belles héroïnes subodorent une tragédie. Bien décidées à dénouer les noeuds de cette affaire, elles se lancent dans une enquête serrée, afin de prouver l'innocence de celle-ci. Pour elles, tous les indices poussent à croire qu'il s'agit d'un kidnapping. Dans quel but ? Plus qu'une simple aventure dans l'entourage de Louis XIX, ce récit développe diverses thématiques, dont le rôle des femmes dans la société et celui des courtisans dans un monde complexe et codifié à l'extrême.
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C'est l'histoire de plein de jeunes femmes qui vivent à la cour
du roi Louis XIV. Agnès se fait enlever par Girard. Cécile en essayant de la sauver se fait
enlever aussi. Ensuite Julien Bricourt le fiancé d'Agnes tente la sauver.
J'ai bien aimé ce livre car je trouve que Cécile a du courage pour aller sauver Agnès.
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Un roman palpitant et le troisième volet des aventures de Cécile et Pauline cette fois sur la couture.L'aventure ce poursuit et on rencontre une jeune couturière nommée Agnés au service de la reine qui invente des vêtements de dessus ce qui est interdit aux femmes. Il permet de comprendre la vie que les femmes vivaient autrefois.
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Ce livre m'intrigue sans même que je l'ai lu...!
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critiques presse (1)
HistoiresSansFin
28 novembre 2011
On retrouve avec plaisir ce goût d’Annie Jay pour le détail historique, cet aspect se mêlant et s’intégrant particulièrement bien à cette aventure sans lourdeur et avec même une dose de piquant grâce notamment au personnage de Madame de Montespan.
Lire la critique sur le site : HistoiresSansFin
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Philippe servit une nouvelle tournée de vin pour conclure cette triple commande. Elisabeth, sa brioche à la main, le regardait faire. Il était si beau, leur bourreau des cœurs célibataires. Elle finit par dire, mine de rien:
-Et vous, Philippe, vous n'en voulez pas une ?
-Quoi donc ? Une robe ? A vrai dire, fit-il en riant, je crains que les robes, même de mariage, m'aillent fort mal !
Elisabeth posa son gâteau pour le prendre par le bras.
-Voyons, faites un effort, essaya-t-elle de le convaincre. Il faut aider nos amis à lancer leur boutique.
-Je serai ravi de les recommander, mais je suis désolé, je ne porte pas ce genre de vêtements !
- Les chiffres impairs sont bien laids, savez-vous. Voyez, nous marchons tous par paire. Qu'attendez-vous pour nous ramener une fiancée ?
- Tudieu, quelle horreur ! Ne comptez pas sur moi pour me mettre la corde au cou ! Même pour aider Agnès et Julien !

Philippe replongea aussitôt le nez dans son gobelet, et fit claquer sa langue, satisfait par le goût du vin. Elisabeth, elle, souriait. Ses yeux avaient des lueurs malicieuses. Elle se tourna vers la couturière et lança sur un ton assuré :

-Pensez donc à une quatrième robe pour la future Mme de Floréac, Agnès. Je me charge de celle qui la portera... puisque notre ami ici présent semble s'y prendre si mal avec les demoiselles.

Philippe manqua s'étouffer ! Il lui lança un regard terrorisé auquel elle répondit par un clin d’œil ravi.
-Considérons que ce seront mes... prochaines bonnes œuvres ! insista-t-elle.
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"-Il respire encore, mais fort peu.Quand a-t-il été piqué ?
-Sans doute hier soir. Mme de Montespan l'a entraîné à l'atelier de la reine pour y fouiller les affaires de cette couturière, Agnès Boneval. Ce ne peut être qu'à cette occasion qu'il a été blessé car, dès ce matin,j'ai envoyé mes garçons bleus récupérer toutes les aiguilles qui s'y trouvaient.
-Hier soir ? répéta Fagon d'un air dubitatif.Alors, c'est que le poison devient moins virulent.
En entendant ces mots, Sourches prit un air de dédain :
-Cessez donc avec cette stupide histoire de poison.Vous frisez le ridicule !
Le coeur du brodeur a lâché, tout simplement.Quand à Langlée, il est malade, lui aussi.Mais comme vous ignorez tout de sa maladie, vous accusez un mystérieux empoisonneur.
Le médecin voulut se justifier, mais Sourches l'en empêcha d'un geste.
-Vous et Bontemps voyez des complots partout ! persifla-t-il. Il n'y a pas de morts étranges, juste un vol et une voleuse en fuite.
Il sortit ensuite une blague à tabac de sa poche, en prit nonchalamment une pincée entre ses doigts qu'il fourra dans ses narines.
-Quoi que vous en pensiez, s'indigna Bontemps en montrant Langlée, cet homme est sûrement empoisonné.Exhumons le corps du brodeur, nous verrons bien de quoi il est décédé !
-N'y pensez même pas, rétorqua le Prévôt. Je m'y refuse.J'exige que cet homme repose en paix.
La tension montait. Fagon,excédé, finit par déclarer :
-Eh bien soit, ne faisons rien ! Laissons les gens s'entretuer !"
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Mais alors, madame, si votre or n'est pas caché sous votre matelas...c'est qu'il est dans votre puits?
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Vous faîtes partie, sans aucun doute, de ces illuminés qui croient à la circulation du sang?
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