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EAN : 9781097099009
Editions Océanes (19/11/2016)
5/5   2 notes
Résumé :
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http://www.au-souffle-du-vent-sale.fr

Yann, un homme d’âge mûr se remémore sa vie au sein d'une famille Bretonne soumise aux aléas de la vie, il y a un peu plus d’un demi-siècle. C’est à cœur ouvert qu’il s’interroge sur le sens de sa vie et de ce qui le rattache à cet océan. A presque 70 ans, il est résolument heureux d’une vie pleine d’amour, de rencontres et de découverte. Yann croit au bonheur... Pour lui la vie ne... >Voir plus
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Je suis Yann. On me nomma ainsi comme bon nombre de mes ancêtres nés en cette terre saline et sauvage habillée de sa côte crantée de roches abruptes, se livrant au bleu des lames de fond et de leur blanc nuage d’écume. Je suis un de ceux que l’océan a nourri dès la matrice, ma côte sauvage, mon air, mon souffle apaisant, ma régénérescence ! 

     Yann donc, Yann Briac qui en langue Bretonne veut communément dire « courageux ». Pourtant je me sens parfois las de ces presque soixante-dix printemps à guetter l’horizon, à regarder la mer, le visage miné de sillons aussi creux que ceux qui trainent à la poupe des chaluts. 
     Je ne suis ni mince, ni fort, ni grand, ni petit, juste commun de silhouette. L’ovale de mon visage est toute l’année bronzé, habillé d’une légère barbe hirsute et surmonté d’une rebelle chevelure poivre et sel un peu clairsemée. Mon regard est clair et sombre à la fois tant il y a de tempêtes et de périls à lire dans mes yeux usés par les embruns salés.
 
     Un printemps de quarante-neuf, Joséphine ma mère me donna le jour dans le petit village médiéval de Locronan en baie de Douarnenez, là où finit la terre ; Dans le Finistère dit-on ! 
     Notre maison se trouvait au centre du petit village qui était tout de même à quelques kilomètres du petit port. Depuis les fenêtres, je ne voyais rien d’autres que la place de l’église et les jours défilaient dans la saveur mélancolique des jours qui passent en Finistère. Entre crachins et éclaircies, entre vent et marées, les jours se ressemblaient et la vie coulait au rythme des naissances et des décès, des hivers et des étés.
 
     Plus je grandissais et plus la mer faisait enfler en moi, son attraction pour elle. C’était magnétique ! J’attendais chaque semaine les occasions d’aller au port pour l’apercevoir. Je n’en étais pas conscient mais la mer m’avait déjà pris, elle me guidait au souffle du vent salé...
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Mon père ce jour-là était sorti en mer d’Iroise, à la pêche au bar. Comme toujours, il naviguait dans des conditions périlleuses par gros temps et grand vent, ne devant son salut pratiquement qu’à sa parfaite connaissance des eaux de cette zone et de la position des nombreuses épaves englouties. Ces carcasses immergées par le fond témoignaient des innombrables écueils traversés par ces coques de noix qui s’évertuaient à sortir en mer afin de rapporter la pitance et accommoder les pommes de terre récoltées au potager, butées par des femmes sans âge. Ces vieilles femmes au dos courbé m’impressionnaient toujours par la gravité de leur visage et de leur geste, comme si la terre était roc et qu’elles suaient de la fendre pour y enterrer toutes leurs angoisses et leur fierté par-dessus.
     Heureusement que ce vieux loup de mer pouvait compter sur les phares de Saint Matthieu et des Pierres noires pour le guider vers l’entrée du chenal du Four en contournant le groupe des iles de Béniguet, de Quéméries, de Triélen, des iles Molènes et de Balanec.
     Au large de l’archipel de Molène aux îlots disséminés, certains disaient avoir aperçus parfois, outre d’innombrables oiseaux marins tels les Fous de Bassan, des colonies de dauphins fendant les eaux en des jeux véloces et gracieux. Certains marins que l’on pensait parler entre deux vins disaient même avoir localisés sur des rochers affleurant, se faisant rôtir au soleil, quelques phoques gris et leur progéniture !
     Outre le fait que les femmes attendaient leurs aventuriers de maris en priant pour leur sauvegarde et malgré le dur labeur de ces courageux dompteurs de déferlantes, la vie des Locronanaises et des Locronanais de cet après-guerre était somme toute quoique chiche, très enviable eu égard à ce qu’ils avaient dus endurer durant la décennie précédente...
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... Et je l'aimais d'un amour infini, de cet amour qui compte pour deux, de cet amour qui donne le force de vaincre le monde, de vaincre la vie, et la mort auss...i ! Tout le monde la disait jolie mais à mes yeux elle était belle de cette splendeur qui n'appartient qu'à celles sur qui se posent les yeux du cœur. A ce moment, mes yeux étaient d'accord avec mon cœur ! Elle, c'était moi ! Moi, c'était elle ! Nous deux, c'était un tout qui voulait dire toujours ! ...
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