Beethoven est un Allemand à l'aurore du dix-neuvième siècle comme Wagner en est un du dix-neuvième accompli, comme Bach est un Allemand du dix-huitième. A vouloir méconnaître de tels génies, nous ne risquons que le ridicule. Faudra-t-il haïr Haydn, Mozart et Schubert qui furent d'Autriche, et dénier à Liszt, parce qu'il fut hongrois, l'honneur d'avoir été la plus abondante source musicale de tout le dix-neuvième siècle ?
Plus l'adversaire est haïssable plus il convient de reconnaître ce par quoi il eût mérité quelque estime, si l'étendue de ses tares ne venait compromettre et ruiner ses vertus.