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EAN : 9782070179695
432 pages
Gallimard (18/08/2016)
3.98/5   538 notes
Résumé :
Règne animal retrace, du début à la fin du vingtième siècle, l'histoire d'une exploitation familiale vouée à devenir un élevage porcin. Dans cet environnement dominé par l'omniprésence des animaux, cinq générations traversent le cataclysme d'une guerre, les désastres économiques et le surgissement de la violence industrielle, reflet d'une violence ancestrale. Seuls territoires d'enchantement, l'enfance – celle d'Éléonore, la matriarche, celle de Jérôme, le dernier d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (130) Voir plus Ajouter une critique
3,98

sur 538 notes
J'ai au fond de moi une grosse boule noirâtre et pleine de pus.
C'est la lecture du « Règne animal » qui l'a placée là...et j'espère que l'écriture de mon ressenti l'en expulsera à tout jamais.
A tout jamais, oui.

Si vous saviez !
Si vous saviez l'immonde, l'impur, la maltraitance, la violence.
Si vous saviez la mort, la pourriture, la liquéfaction, la putréfaction.
Si vous saviez la copulation, la saillie, la castration, les vulves offertes et dégoulinantes, les foetus – humains et animaux - expulsés et dévorés.
Si vous saviez la promiscuité malsaine avec les animaux.
Si vous saviez la folie.

Folie d'une écriture qui s'emballe, qui se jette dans les fossés, qui s'offre impudique parmi les racines grouillantes d'insectes, qui se tord dans les boyaux de la guerre, dans les couloirs immondes d'une porcherie, dans les pièces puantes d'une ferme.

Je n'en peux plus d'avoir lu le désamour. Je n'en peux plus d'être restée accrochée à ces pans abjects où rien ne m'a été épargné. Rien.

Les 2 parties du roman se rejoignent, s'étreignent dans le cauchemar.
1898-1917 : Vie miséreuse dans une porcherie à la campagne. On se tue au travail. Guerre. Gueules cassées. Folie.
1981 : La ferme a prospéré ; l'élevage des porcs s'est planifié, européanisé. Mais la violence est toujours là, plus que jamais. L'immonde aussi. Et la folie.

Suffit !
Je dis stop à tout cela. Je dis merci à la vie autour de moi, la vie réelle. Merci au soleil et au vent, aux enfants et à l'amour. Par un effort surhumain, je réussis à m'extirper de ce roman nauséabond, à l'écriture hallucinante, offert par Gallimard lors de la rentrée littéraire.
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Dès les premières lignes de ce roman, le lecteur est plongé au fin fond de la campagne profonde, les deux pieds dans la merde. Si le mot « merde » vous paraît choquant en début de chronique, vous n'êtes pas au bout de vos peines si vous décidez de vous lancer dans ce livre. Car le moins que l'on puisse dire, c'est que Jean-Baptiste del Amo ne met pas de gants quand il s'agit de décrire cet univers paysan.
Sous les coups de sa plume exigeante et magnifiquement juste, il entraîne le lecteur dans l'ambiance de ce lieu isolé. La description du quotidien est chirurgicale et froide. Les Hommes agissent mécaniquement, comme des animaux. le travail doit être fait, les relations humaines n'existent que pour la descendance et les sentiments n'ont pas leur place. La violence est omniprésente dans tous les échanges entre les protagonistes humains et devient systématique dans le rapport avec les animaux. Ces animaux qui sont d'ailleurs les principales victimes de cette culture insensible.

Au fil des pages, tous les sens sont mis à contribution dans la lecture. On voit ce monde se déliter, on donne les coups, on ressent les douleurs, on entend les grognements, on respire l'odeur de la sueur et des excréments, on découvre le goût du sang… plus qu'un récit rural, c'est un roman de sensations !

Même si l'histoire de cette famille n'est pas d'un grand romanesque, l'écriture lyrique de Jean-Baptiste del Amo confère une lenteur qui nous intègre au tableau. Il nous abreuve de détails pour nous faire vivre en immersion le quotidien de ce monde reclus. Sur le moment, les scènes m'ont semblé traîner en longueur mais quelques jours après avoir refermé le livre, je me sens encore poisseux, imprégné de l'atmosphère. Ne serait-ce pas là, l'attestation d'un grand roman !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Règne animal est un cauchemar de merde et de viande, laissant par moments la sensation d'être couvert soi-même d'immondices. Pas de place pour le charme de l'imaginaire ni pour la poésie rustique, Jean-Baptiste Amo opte pour un réalisme sale dans ce roman au souffle long qui piège les désastres du modèle agricole intensif.

L'auteur ne rate pas sa cible en décrivant le quotidien d'une ferme vivrière du début du XXe siècle pour laquelle le bétail était une richesse, devenue en 1981 une porcherie strictement organisée selon une logique productiviste. L'écriture n'édulcore ni ne masque la dureté ou la maltraitance érigées en mode de fonctionnement, elle en souligne tous les détails sordides. Comme pour laisser le lecteur ou la lectrice sans distance possible pour échapper à la cruauté banalisée de ce type d'élevage qui voit les hommes passer de paysans à exploitants et les animaux de cheptel à minerai.



Avec Règne animal, Jean-Baptiste Amo balaie d'un revers de la main toute vision sublimée de la vie rurale, c'est un texte radical avec l'abjection comme moteur. Mais il nous console avec de magnifiques portraits de personnages malheureux face au monde qui les entoure. Il trempe sa plume dans les crevasses d'hommes qui épuisent leurs forces dans un système qui les dévore, eux et leur famille. Comme il montre toutes les imperfections au grand jour laissant le sentiment d'une interminable défaite contre laquelle il est difficile de lutter.
Ce qui nous retient également captif dans ce bouquin c'est l'écriture. L'auteur fend l'air vicié avec des mots sûrs et pénétrants. Même si le style soutient le scalpel qui égorge les porcelets impropres à l'élevage, les mots nous sauvent des malheurs infinis de cette famille. Non qu'ils offrent une aspérité réconfortante ou une poche d'oxygène mais ils confèrent à ce roman une intensité rare, une force magnétique rarement rencontrée dernièrement.
De manière insidieuse, ce livre se fraye un chemin dans la tête faisant de nous des voyeurs malmenés, et ne nous lâche pas, même au-delà de la lecture. Ce roman dégoûte, ce roman déprime, mais son esthétique littéraire à laquelle j'ai succombé en fait une oeuvre unique.
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Tout d'abord, une question me taraude : peut-on obtenir le Prix Goncourt quand on a déjà obtenu celui du premier roman comme ce fut le cas pour Jean-Baptiste del Amo en 2009 pour « Education libertine » ?
Car si la chose est possible, je ne serais pas surpris qu'elle advienne…

Les thèmes : principaux comme l'horreur de la guerre de 14, l'aversion des élevages industriels ; ou secondaires comme la difficulté de vivre l'homosexualité… Nous sommes bien dans l'air du temps et du fameux prix…
Le style : puissant, nerveux, violent… même s'il se fait bucolique quand il s'agit d'évoquer le petit jour sur une pièce de maïs. Le vocabulaire est précis, encyclopédique, même parfois ; le mot est juste jusqu'à donner dans le cru, voire dans le scatologique aussi, mais bon…
Style et thèmes qui semblent régulièrement remarqués du jury Goncourt, pour ne pas dire récompensés…

Trois grands chapitres jalonnent la vie d'une famille du Sud-Ouest, de l'ancêtre, « gueule cassée » au retour de la guerre de 14, créateur de l'activité porcine, à l'exploitation industrielle dans les années 1980. Sa chute… Trois grands chapitres ayant en commun le savant mélange de terre de merde et de sang...

Oui. Pas vraiment gai comme roman… Et pourtant, malgré ça, un de mes coups de coeur 2016 : c'est violent, cru même, parfois descriptif à l'excès ; mais c'est finement documenté. Un nom me vient, si l'on veut comparer, toutes proportions gardées : il y a du Zola là-dedans !

Jean-Baptiste del Amo est militant ; et il a écrit un bouquin militant, à charge... qui malgré tout conforte ma a décision déjà ancienne de ne rien manger d'industriel ; ce qui ne m'empêche pas de consommer raisonnablement de la viande, contrairement à l'auteur qui si j'en crois sa biographie est végétalien… Proche de l'association L 214 en lutte contre les pratiques parfois douteuses de certains abattoirs ; un engagement qui date de mars 2016 qui nous met face à la question de la poule et de l’œuf : un engagement qui génère le livre ou un livre qui génère l'engagement ? Mais tout ça n'est que technique promotionnelle au service d'un excellent bouquin qui ne manquera pas de susciter la controverse à la rentrée qui déjà s'annonce. Ça pue !

Un grand merci aux éditions Gallimard et à Babélio de m'avoir permis cette découverte dans le cadre de masse critique.
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Lecteur en quête de fiction poétique, passe ton chemin...
Ici se donnent à lire une ferme croulante, le hurlement des porcs et la barbarie des hommes.

C'est le prosaïquement organique qui structure cet incroyable roman. Il y a une forme de fascination à s'immerger dans le brutal quotidien de fermiers du sud-ouest, dans l'existence taiseuse d'hommes et de femmes aussi frustres que les bêtes de leurs étables. L'animalité du vivant. Apre, tragique, violent jusqu'à la nausée.

Tout est décrit avec un réalisme confondant: la terre, la guerre, la maladie, les pulsions, les odeurs, les fluides et la mort. S'échappent bien rarement des fulgurances de sentiments humains. J'ai eu l'impression de vivre dans un décor muet, d'où la parole est absente. L'acuité descriptive est sans pareille pour peindre la nature, une salle de ferme, le travail des champs, l'industrialisation de l'élevage. C'est si réaliste que pour un peu, on sentirait l'odeur.

On a beau être sonné par la lecture, le thème de la transmission familiale est magistralement posé, engluant une famille dans un engrenage infernal de survie sur plusieurs générations, à l'image d'une grande boucherie pour bêtes et éleveurs.
Roman réquisitoire dévastateur.

Pour un peu, je finirais avec une crise de foie. Et l'idée tentante de devenir végétarienne face au martyre des animaux.
Que l'on ne me parle plus de recettes de porc!
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critiques presse (6)
Actualitte
27 mars 2017
Avec ce roman particulièrement âpre, dérangeant et porté par des portraits sans concessions, l’auteur nous fait voyager dans le siècle et rappelle les grandes heures de la littérature naturaliste.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LaLibreBelgique
08 novembre 2016
Formidable mais dérangeante allégorie de notre monde vu à travers l’histoire d’une porcherie. Jean-Baptiste Del Amo décrit la turpitude avec une langue superbe. Aussi réaliste qu’hallucinant.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Bibliobs
12 octobre 2016
Le sujet, terriblement actuel, est incontestablement passionnant. Seulement, l'acharnement avec lequel Del Amo tient à nous présenter (...) des paysans forcément bestiaux, taiseux, consanguins (...) l'est un peu moins.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Culturebox
21 septembre 2016
Un roman réquisitoire servi par une langue somptueuse.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Telerama
07 septembre 2016
Une fresque puissante, où le sort d'une famille d'éleveurs reflète la violence qui imprègne nos vies.
Lire la critique sur le site : Telerama
LePoint
22 août 2016
En ces temps très "vegan", le troisième roman du jeune Jean-Baptiste Del Amo, va faire parler. Un livre surprenant, signé par une plume enragée.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (107) Voir plus Ajouter une citation
Ils ont modelé les porcs selon leur bon vouloir, ils ont usiné des bêtes débiles, à la croissance extraordinaire, aux carcasses monstrueuses, ne produisant presque plus de graisse mais du muscle. Ils ont fabriqué des êtres énormes et fragiles à la fois, et qui n'ont même pas de vie sinon les cent-quatre-vingt-deux jours passés à végéter dans la pénombre de la porcherie, un cœur et des poumons dans le seul but de battre et d'oxygéner leur sang afin de produire toujours plus de viande maigre propre à la consommation.
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La Bête est éveillé, énervé par la proximité des truies en chaleur dont lui parvient l'odeur depuis le bâtiment consacré à la conception, à travers les cloisons poreuses. De son groin, il pousse la porte de l'enclos. (...) Sa masse énorme se meut en silence dans l'obscurité.
Un autre appel le guide, plus pressant encore que celui du rut; c'est le parfum ténu de la nuit qui pénètre le bâtiment par les interstices. La Bête remonte l'allée centrale jusqu'à la large porte. Il plaque le groin contre la fente et, d'un mouvement de gueule, fait coulisser le panneau sur le rail. Il avance de quelques pas sur la grande dalle de béton, lève la tête et respire. La campagne est noire et calme. Un frisson d'excitation traverse de part en part le corps massif du verrat. Il tourne le regard un instant vers les portes du bâtiment derrière lesquelles se languissent les truies fertiles qui ont à leur tour perçu sa présence et les phéromones de son haleine lourde, puis La Bête s'en détourne et marche jusqu'à l'enceinte grillagée. Les terres s'étendent au-delà, luisantes et embaumées, recelant l'effluve des herbes et des tubercules, des bêtes inconnues et des petites proies, des buissons humides et de vieux vergers bleuis par la lune. Le verrat mord, tord et déchire sans mal les mailles du grillage, ménageant un trou dans lequel il glisse la tête, puis repose de tout son poids, bombant la clôture et forçant à ployer les piliers scellés dans le béton. L'ouverture ménagée s'agrandit et il parvient à y engager ses pattes antérieures. L'embout des fils coupés s'enfonce dans sa chair et l'entaille tout du long, sur le dos et sur les flancs. Son cri vrille la nuit et excite les chiens qui flairent son odeur et aboient de concert dans le chenil de la ferme. La Bête redouble de puissance, se débat et dessoude des piliers le pan de grille qui vibre en s'y rabattant violemment lorsque le porc se dégage. Ivre de douleur, il galope jusqu'au milieu d'un pré en friche. Il n'a jamais couru. Il découvre sa masse et la force qu'il lui faut mobiliser pour la déplacer. Un sang fluide s'échappe de ses plaies et coule entre ses soies. Il s'arrête, étourdi par l'effort, la liberté nouvelle et la vibration de la nuit que ses yeux sondent, pupilles dilatées. Il distingue les bâtiments mornes de la porcherie qui composaient jusqu'alors la limite de son monde.
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Au soir, comme elles se déshabillent pour revêtir leurs chemises de nuit, la veuve voit la trace brune sur les dessous de sa fille. Elle s’en saisit aussitôt, la porte à son nez et renifle, avalant l’air par petites goulées, goûtant l’odeur du premier cycle, la preuve irréfutable de sa nubilité. Elle baisse lentement les bras. Ses lèvres tremblent et elle pose son regard sur Eléonore.
«Tu es impure, dit-elle d’une voix blanche. Tu es sale, désormais. Et tu vas pécher.
- Non, dit Eléonore, non, je...
- Tais-toi. Tu auras beau dire, tu pécheras. Oh, oui. Souviens-toi comment Eve a laissé le serpent la séduire. Il te séduira à ton tour. Et le Seigneur lui a dit : « J’augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras dans la douleur, et tes désirs te porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi. »
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 Au beau milieu d'un carré de terre, pousse un chêne centenaire ombrageant au matin le mur d'enceinte du cimetière. À son pied, d'épaisses racines plongent et dessinent en négatif sous la ligne du sol un labyrinthe tendu comme un reflet à celui des branches. Elles s'enfoncent vers des strates minérales, des nappes phréatiques auxquelles l'arbre s'abreuve, des paysages telluriques inconnus des hommes, remontant ainsi le temps des époques révolues. Le tronc du chêne est si large que les enfants de toutes les générations de Puy-Larroque l'ont encerclé, se tenant par la main en d'étranges rondes, jamais transmises et pourtant répétées, reposant sur l'écorce leur joue blanche et veinée ; ils tiennent alors entre leurs bras un univers en soi, celui du monde caché sous leurs pieds nus et sous l’armure de l'arbre au cœur duquel s'élève et sourd la sève majestueuse, celui des faunes minuscules sillonnant sans relâche les pierres logées aux racines, les lichens argentés et les plaques d'écorce, mais aussi celui des branches auxquelles les enfants se hissent à la force de leurs bras pour reposer dans la fraîcheur des feuilles, le miroitement du jour dispersé par les cimes souples et balancée dans le vent. Le chêne règne, indifférent au devenir des hommes, à leurs vies et à leurs morts dérisoires. Des amants ont versé leur semence à son pied, des gars ivres et fiers ont pissé sur son tronc, des lèvres ont murmuré des secrets et des serments au creux de son écorce. Des cabanes ont été élevées à ses fourches avant de tomber en morceaux, abandonnées par les jeux des enfants. Des clous y ont été plantés puis ont rouillé et disparu. Les vieillards se promènent encore du village à la petite prairie, suivant le chemin ménagé par les allées et venues, pour s'abriter à l'ombre du chêne. S'ils ont toujours connu l'arbre, l'arbre les a toujours connus, eux et ceux de leurs aïeux qui ont posé leur main au même endroit, en une même caresse que celle esquissée sur le tronc par leur main tordue, main d'enfant devenue main de vieillard, puis main d'enfant à nouveau..
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Il pense à Elise, il pense aux fils. Il se souvient de tout ou presque, des instants passés, des jours d’avant. Tous se télescopent, s’amalgament, ne sont plus dissociables. C’est donc ça, la vie ? songe-t-il avec dépit. Si peu et tellement à la fois. Mais si peu tout de même. Et qu’en reste-t-il à la fin ? N’est-on pas supposé avoir acquis quelque sagesse, quelque compréhension, même partielle et fragmentaire des choses ?
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