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EAN : 9782081504387
224 pages
Flammarion (02/09/2020)
3.9/5   5 notes
Résumé :
Devenu père et professeur des écoles à l'âge de 20 ans, l'auteur raconte comment il a pris en charge simultanément l'éducation de son enfant et de ceux des autres, avant de quitter temporairement son poste en raison de la violence présente dans l'école. Dans ce récit traitant de la difficulté d'éduquer, qui peut inspirer les parents démunis, il présente aussi les grandes théories sur l'éducation.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Merci aux éditions Flammarion et à Masse critique pour cet ouvrage que j'ai beaucoup apprécié.

Le jour de sa première rentrée scolaire en tant qu'enseignant, un jeune homme de vingt ans devient père.
Aujourd'hui, il témoigne.
Il relate le développement de son enfant, l'éducation attentive d'une part et, d'autre part, pour lui l'adulte, son propre apprentissage face aux élèves : adapter sa gestuelle, puis trouver une bonne méthode de lecture en CP jusqu'à créer sa propre méthode vivante qui implique ses petits.
( Car, autant de ministres, autant de changements.)
"Les gouvernements successifs s'acharnent à discréditer notre travail, chacun détricotant les réformes de la majorité précédente".
Et:
" J'ai acquis la conviction qu'il n'existe pas de perfection éducative, pas de pédagogies miraculeuses ; "
J'ai trouvé très intéressants ce parcours, ces tâtonnements, cette volonté d'être utile, et de travailler à s'en donner les moyens.
Un maître qu'on souhaite pour tous et particulièrement, comme c'est le cas pour Jean-Baptiste Labrune, pour tous les enfants en difficultés sociales.
Malheureusement, il y a la pression o u le désaccord de certains parents et d'une hiérarchie qui impose des résultats rapides et sanctionne au lieu de soutenir.

La déception, l'usure, l'amertume de l'impuissance, résonnent tristement en moi . J'étais institutrice en élémentaire.
De nombreux parents auraient besoin de lire cet ouvrage avant de critiquer les enseignants.
Je conclue avec avec cette conviction de l'auteur :
"L'éducation est une discipline de la remise en question".


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À travers son ouvrage, Jean-Baptiste Labrune nous retrace son chemin en tant que professeur des écoles et en parallèle sa vie de père. Il nous fait part de son quotidien, de son expérience, de ses difficultés...

Je remercie Babelio et les éditions Flammarion pour l'envoi de cet ouvrage dans le cadre de Masse critique. Je suis assez mitigée. J'ai beaucoup aimé suivre l'expérience de Monsieur Labrune : découvrir ses débuts, ses angoisses, ses essais, ses réussites,.. C'est vraiment les moments que j'ai adoré dans ce livre. Il y a vraiment des réflexions intéressantes sur le métier de professeur des écoles, sur l'école, sur la place de l'éducation dans notre société,... qui m'ont fait beaucoup réfléchir et je suis d'accord sur de nombreux points avec l'auteur.
Mais il y a deux points qui m'ont chiffonné : d'abord je m'attendais à un plus grand parallèle avec sa vie de père. Après tout, c'est ce qu'on s'attend avec le titre de l'ouvrage et le résumé. Mais j'ai trouvé que cette partie était un peu trop délaissée au profit de l'expérience professionnelle. Ce n'est que mon point de vue.
Le deuxième point qui m'a chiffonné c'est qu'il y avait à mon goût trop de références sociologiques. J'ai une licence en sociologie alors tous les auteurs cités j'en ai entendu parler un million de fois (c'est peut-être ça le problème d'ailleurs). Mais j'ai trouvé que ça coupait vraiment le récit du quotidien et qu'on s'y perdait un peu. Alors je suis tout à fait consciente que pour illustrer des propos, c'est toujours mieux de faire référence à des ouvrages mais j'ai trouvé que c'était trop.
Je conseille cet ouvrage aux personnes qui veulent se rendre compte de la réalité du métier de professeur des écoles et de la place de l'école aujourd'hui dans notre société.
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Merci à masse critique et aux éditions Flammarion de m'avoir sélectionnée.
"Et père et maître" est le récit de Jean-Baptiste Labrune sur son parcours en tant qu'enseignant en école élémentaire.
A vrai dire, étant dans l'enseignement en collège depuis 28 ans, j'en ai vu de toutes les couleurs. L'auteur décrit parfaitement le malaise, l'injustice, le manque de reconnaissance du travail d'enseignant et j'en passe.
Avec des notes, en fin de livre, qui sont riches et particulièrement recherchées, l'auteur nous livre un récit accablant mais en même temps plein d'espoir... Ne va-t-il pas reprendre le chemin de l'école ?
Il faudrait que ce livre soit lu par le plus grand nombre (parents, enseignants, politiques...) afin d'ouvrir les yeux et de laisser plus de marge de manoeuvre aux enseignants pour qu'ils puissent faire leur travail correctement avec des moyens à la hauteur de leur mission.
A lire absolument...
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L'auteur réussit à mettre un coup de projecteur sur de nombreux procédés mis en oeuvre dans le métier d'enseignant.e au quotidien. Des procédés pas toujours visibles pour les élèves ni pour les parents et parfois même peu visibles pour les enseignants eux-mêmes (l'exemple des normes scolaires peu comprises par les parents et/ou par les enfants est significatif). Jean-Baptiste Labrune porte un regard très juste sur une profession (et plus particulièrement sur les professeurs des écoles dans le 1er degré, son expérience à lui). Ce regard est réaliste, sans pathos, avec plusieurs remises en question rencontrées au fil de son expérience dans sa classe.

C'est aussi un regard qui n'omet pas le contexte politique actuel. Un contexte qui induit des décalages toujours plus nombreux entre les injonctions hiérarchiques de l'Éducation nationale et les problématiques de terrain (la souffrance au travail augmente chez les personnels enseignants et cette rentrée dans des conditions sanitaires singulière n'arrange rien).

Cette expérience est mise en parallèle avec celle de la paternité. Et c'est là le second point intéressant dans ce livre, cette mise en perspective de ce que représente l'éducation, que cela soit dans la sphère privée avec son enfant ou dans la sphère professionnelle avec ses élèves.

L'auteur fait appel ponctuellement à des références dans plusieurs disciplines et de nombreux auteurs et autrices que j'ai déjà rencontrés dans le monde de l'éducation sont convoqués (le sociologue Bernard Lahire notamment avec l'excellent ouvrage « Enfances de classe – de l'inégalité parmi les enfants », Philippe Meirieu, Géraldine Farges, Julien Netter, etc.) ce qui enrichit grandement le propos. Un livre très juste qui prend le temps de décrire cette institution qu'est l'école, dans toute sa complexité et ses contradictions.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Avec toi comme avec mes élèves, j'étais l'architecte de mon propre effacement, contraint à l'attention continue aux autres, mais également à moi-même, à l'incomplétude de ma condition d'adulte.
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Les moyens mis à notre disposition demeurent faibles compte tenu de la mission qui nous incombe. L'école n'est qu'un pan institutionnel de la problématique éducative, laquelle déborde largement la compétence des pédagogues - et nous ne pouvons incarner les valeurs sociales de notre République dans un monde où l'inégalité et la compétition font loi. Mal logés, mal nourris et mal soignés, trop d'enfants sont encore condamnés à une "réalité diminuée". Et au sein même des foyers, l'impensé de l'éducation comme responsabilité commune entretient la domination masculine : les femmes sont quatre fois plus nombreuses que les hommes à travailler à temps partiel afin d'élever leurs enfants. La refondation scolaire ne se fera pas sans réechantement des lendemains.
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Lire, c'est s'arracher à soi pour tenter d'habiter u discours étranger, d'en saisir les logiques implicites ; c'est accepter d'être dérangé, bousculé ; c'est vouloir être emporté ailleurs et revenir trans formé par cette rencontre. p.139
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Parce que être maître, c'est d'abord tâcher d'avoir pour tous le même respect, la même patience et la même exigence, sans distinction de nom, de classe sociale, de couleur de peau, de religion ou de sexe.
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Notre école ne remplit plus aujourd'hui son rôle d'ascenseur social ; au contraire, elle entérine les injustices économiques de notre société.
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