J'avais découvert la série Murena sur le tard (2010) et cela m'avait permis de lire 8 tomes d'affilée sans devoir attendre entre deux parutions. Toujours appréciable. Hélas, ensuite, j'avais dû attendre pour le tome 9 et puis j'avais appris le décès du dessinateur
Philippe Delaby, ce qui m'avait laissé penser que cette excellente série historique allait finir là…
Non, la série continue, avec Theo aux dessins et si j'avais quelques appréhensions, elles se sont vite dissipées lors de ma lecture de ce tome-ci et celle du tome 11 m'a convaincu que le dessinateur avait trouvé ses marques, sans pour autant faire du copié/collé sur Delaby.
Après avoir lu le tome 11 (enfin un nouveau tome), j'ai voulu me remettre en mémoire les deux tomes précédents et en profiter pour me fendre d'une petite chronique pour le Banquet.
Les complots sont toujours légions au pays de César (et non pas de Candy – chantez maintenant!) et la paranoïa de Néron ainsi que ses désirs de grandeur, sa mégalomanie, sont toujours présent. Il ne voyait plus qu'une figure de traître chez son ancien ami, Lucius Murena, et dans ce tome, lors du banquet chez Trimalchion, Néron comprend que son pote n'a jamais conspiré contre lui et que Murena a été témoin du départ de l'incendie de Rome, lui expliquant que ses exactions contre la secte juive, les chrétiens, n'avait pas lieu d'être.
Ce qui me désole, à la relecture, c'est que Lucius Murena souffre d'amnésie et ne soit qu'un spectateur impuissant de tout ce qui se trame autour de l'empereur et, une fois de plus, le parfait bouc émissaire pour les complotistes qui voudraient être empereur à la place de l'empereur ou au moins, placer un autre calife à la place du calife Néron dont la folie commence à leur faire monter la déesse Amora au ne, surtout s'ils doivent y perdre fortune et possessions.
Un album dont les dessins sont magnifiques, une reprise flamboyante du dessinateur qui nous fait vivre à l'intérieur de Rome comme si nous y étions, mais un scénario un peu léger, qui se base souvent sur des anciens albums (dont il faut se souvenir) et dont l'intrigue avance à pas très lents.
Maintenant que j'ai lu le 11ème album, je sais que ce dernier ne fait pas avancer des masses le schmilblick...