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EAN : 9782226016676
239 pages
Albin Michel (20/01/1983)
1/5   1 notes
Résumé :
Voici le premier livre de physique qui, de manière non dissimulée, ouvre directement une porte vers la connaissance des mécanismes profonds de notre Esprit. Jean E. Charon, au cours de recherches auxquelles il a consacré l'essentiel de son temps depuis bientôt un quart de siècle, n'avait pas au départ plus que les autres physiciens "l'Esprit en tête". Il visait seulement à prolonger les idées d'Einstein vers ce qu'on appelle aujourd'hui une "théorie de grande unific... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Il y a quelques années, je suis tombé par hasard sur un livre de Jean Emile Charon datant de 1983 intitulé « L'Esprit et la Relativité complexe ». En feuilletant cet essai, on remarque immédiatement la profusion de formules mathématiques très pointues, numérotées pour faciliter les démonstrations, rappelant furieusement les équations d'Einstein, et d'ailleurs présentées comme une « extension » de celles-ci.
Chacun sait qu'Einstein a élaboré au début du vingtième siècle deux théories de la Relativité qu'il baptise : Relativité restreinte (en 1905) et Relativité générale (en 1916). La première s'est limitée à l'étude des référentiels galiléens en mouvement rectiligne et uniforme ; la seconde a permis d'élargir le concept de relativité à tous les types de déplacement, par exemple accélérés et sur des trajectoires courbes. Einstein en déduit, uniquement par des raisonnements logiques et des « expériences de pensée » (les confirmations expérimentales ne viendront que plus tard, par exemple lors de l'éclipse de soleil de 1919), la fin de l'espace et du temps absolus, l'impossibilité de dépasser la vitesse de la lumière, l'équivalence gravitation-accélération, l'équivalence masse-énergie (rendue célèbre par la formule E=mc2), et un modèle cosmologique décrivant l'ensemble de l'Univers (pour faire court). Mais la théorie de la Relativité générale, au grand dam d'Albert Einstein, restait incompatible avec les principes et les résultats formulés par la mécanique quantique, qu'il avait d'ailleurs lui-même contribué à mettre au point. On sait qu'Einstein, jusqu'à la fin de sa vie, chercha sans la trouver une théorie dite unifiée capable de décrire toutes les lois de la physique.
Alors, me suis-je demandé, Jean Emile Charon, avec sa « Relativité complexe » était-il parvenu à découvrir ou à approcher le Saint-Graal des physiciens ? Ses recherches lui ont-elles permis d'aboutir à la Grande Unification ou, à défaut, de mettre en avant certaines pistes permettant d'y parvenir ? Notons que la Gravitation quantique à boucles, la théorie des cordes, super-cordes, théorie M et autres candidates au titre de Théorie du Tout n'étaient pas encore connues du grand public à cette époque. Et que venait faire l'Esprit dans tout ça ?
L'idée initiale de Jean Emile Charon est toute simple. Il postule le doublement du nombre de dimensions de l'espace-temps de Minkowski utilisé par Einstein (soit 2 x 4 = 8 dimensions) en ajoutant aux 4 dimensions réelles (3 d'espace et 1 de temps), 4 dimensions supplémentaires affublées de i, l'unité imaginaire qui donne -1 élevée au carré, à l'instar du plan complexe, en maths, qui possède deux fois plus de dimensions qu'une simple droite matérialisant l'ensemble des nombres réels. L'espace réel, visible, est donc d'un seul coup doublé d'un espace qu'il qualifie d'« imaginaire », invisible, dont il démontre certaines propriétés (à défaut d'en démontrer l'existence).
Tout d'abord, les lois de l'entropie s'inversent, et cet espace devient « négentropique » (à entropie négative). Dans notre monde – pour donner une interprétation imagée la deuxième loi de la thermodynamique – c'est le b*** et le désordre va croissant, alors que dans le monde imaginaire, l'ordre s'organise tout seul et va croissant. Charon annonce que les particules élémentaires ont leur reflet dans ce monde imaginaire, qu'il appelle des éons. Il n'en faut pas plus pour en déduire que ces éons, générateurs d'ordre et en liaison constante depuis le big-bang avec le reste de l'Univers, sont le siège de la conscience, de la mémoire et de l'Esprit, cette chose invisible.
On reste confondu devant un tel ramassis de niaiseries new-âge.
Tout le discours est enjolivé de jolies courbes et équations relativistes supposées apporter de la crédibilité, via un bagage mathématique sérieux, à ce tissu d'âneries.
Charon ne craint pas d'affirmer que sa théorie lui a permis de retrouver par le calcul et à moins de 1% près 14 des paramètres utilisés en physique théorique (pourquoi, comment, lesquels, ce n'est pas décrit ici).
Les expériences d'Orsay de 1981 sur l'intrication quantique ont dès lors une explication toute simple : les éons, qui sont des particules psychiques, sont également des particules télépathes : « il est clair que les principes utilisés ici (constituent) une base scientifique de ce qu'on appelle généralement les phénomènes télépathiques » (page 211).
En vérité, Charon ne démontre rigoureusement rien, et ce faisant, il s'écarte de la démarche scientifique pour entrer, mais en catimini et de façon bien hypocrite, dans un processus relevant de la croyance, du paranormal et de la religiosité, vaguement inspiré des idées de Teilhard de Chardin (théologien philosophe inventeur de la noosphère).
Cet essai est aujourd'hui épuisé, mais si tout ceci vous intéresse, vous pouvez en lire gratuitement des extraits sur le net au format pdf (http://gallica.bnf.fr/).
Charon n'en reste pas là. Après « L'Esprit, cet inconnu » (1977), « Mort, voici ta défaite » (1979) et « L'Esprit et la Relativité complexe » (1983), ses ouvrages ultérieurs vont s'intituler : « J'ai vécu quinze milliards d'années » (1985) ; « Et le divin dans tout ça ? » (1998). Ces ouvrages, tous publiés en France chez Albin Michel, ne sont jamais cités dans les bibliographies des colletions scientifiques. Charon organise sur ses théories interviews et conférences qui dureront jusqu'à la fin de ses jours (moins de quinze milliards d'années cependant, car il meurt en 1998).
J'étais encore jeune et naïf à l'époque. Depuis, je ne confonds plus les éditions Odile Jacob avec les éditions Albin Michel dès lors qu'il s'agit de découvrir des ouvrages sérieux relevant de la vulgarisation scientifique.
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Les critiques émises par Eric 75 à propos des oeuvres de Jean Émile Charon me font penser à celles que formulerait un homme de Cromagnon devant le circuit intégré d'un ordinateur. Qui est-il pour oser pourfendre un cerveau comme celui de ce physicien qui a enseigné dans les universités de Stanford, Yale, Montréal et Paris?
J'ai eu entre les mains son ouvrage scientifique "La théorie de la relativité complexe" et je n'ai pas honte de dire que je n'en ai pas compris la moindre formule mais un ami qui faisait alors un doctorat en mathématiques l'a lu et m'a dit que c'était d'un niveau de Prix Nobel. J'ai alors dévoré ses livres de vulgarisation et cela m'a donné réponse à toutes les questions que l'humanité se pose depuis la nuit des temps ainsi qu'à toute une série de phénomènes inexpliqués dont les expériences EMI qui étaient inconnues à l'époque et confirment en tous points sa théorie.
Bien sûr, Charon a été ignoré par les physiciens de son époque dont la majorité est matérialiste par conviction (bien qu'ils découvrent qu'il n'existe pas un seul grain de matière dans l'Univers mais seulement des particules élémentaires et des forces qui les relient) mais je n'ai vu nulle part une réfutation scientifique de la Relativité complexe. Il ne m'étonnerait pas que le silence soit organisé autour de ce thème parce que Charon a déjà trouvé la théorie unitaire pour la recherche de laquelle tous ses pairs reçoivent des subsides.
Mais qu'attendons-nous de la science sinon qu'elle réponde aux questions que l'on se pose? Ce n'est pas en jouant aux billes en projetant à des vitesses folles des particules les unes contre les autres qu'on fera jaillir la conscience dont on sait pourtant qu'elle existe et qu'elle peut exister indépendamment du cerveau.. Quand des personnes à l'électroencéphalogramme plat et dont les yeux sont clos voient des choses, des actions et entendent des conversations dans le bloc opératoire ou dans des locaux avoisinants et peuvent en témoigner à leur réveil, il est clair que l'esprit peut voir sans les yeux, se déplacer sans les jambes, comprendre ce qui se passe et le garder en mémoire sans l'aide de son cerveau (et ceci même si la personne est aveugle de naissance), plus aucun doute n'est possible: Charon avait raison.
D'ailleurs, un professeur d'université propose plusieurs vidéos sur le WEB sous le titre "Le proton est un trou noir" , expliquant la théorie d'un jeune physicien un peu anarchiste et tout à fait autodidacte du nom de Nassim Haramein.
Je suis sûr que l'avenir rendra justice à Charon.
Lien : http://www.god-dieu.com
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Il est clair que les principes utilisés ici pour fournir une « explication » du paradoxe E.P.R., et lever ainsi ce paradoxe, doivent aussi être considérés comme constituant une base scientifique de ce qu'on appelle généralement les « phénomènes télépathiques ».
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Videos de Jean E. Charon (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean E. Charon
24 février 1960 Un physicien français, Jean Charon, semble avoir trouvé l'équation universelle que recherchait Albert Einstein.
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