Sieste
Le Chat suit son ombre
À pas de velours.
Des oiseaux sans nombre,
Là-haut, font des tours.
Le chien ouvre un œil
Et dort sur le seuil.
Je suis allongé
Mon livre est tombé.
Les guêpes ronronnent,
Les bourdons bourdonnent.
Je dors à moitié,
Et rêve en entier.
Et le clocher sonne,
L’heure de l’été,
Pour l’éternité.
Au temps des dinosaures
Au temps des dinosaures
J’aimais me promener.
Je disais : « Dis, Nosaure
Tu as bien profité ! »
« La fougère était bonne »
Me disait le dino !
Et je croquais la pomme,
En voyant la télé
Où les supermammouths
Pilotaient des fusées
Sur les célestes routes
De ces temps reculés.
Mâcher du chouine gomme
Mâcher du chouine gomme,
Ca vous pose un homme.
Boire du Coca,
Pour moi, c’est extra.
Et le hamburger
Fait bien mon affaire.
Aussi mon grand-père
Fait bien des manières,
Avec son Bordeaux,
Qu’il faut mettre au chaud,
Son Beaujolais,
Qu’il faut mettre au frais.
Ceci dit, je reconnais
Que son vin n’est pas mauvais
Et surtout, mais « top secret »,
Le vin fait chanter sa tête…
C’est pour ça qu’il est poète !
Le plaisir des mots
Les mots tarabiscotés,
Les biscottes, les tarots,
Les encaparaçonnés,
Les motifs et les motos.
Les mots qui volent au vent,
Le veau et l’engoulevent,
Le vent et l’engouleveau,
Les goulus et les bouleaux.
Les mots dorment, les mots bâillent.
Le Mot caravance et raille,
Les mots riment et rimaillent
Ou railleurs les mots déraillent.
Les mots chouettes les mots moches,
Le mot maux, l’aristoloche,
Pipistrelles de nos soirs,
Les mots chantent dans le noir :
Continue un peu… pour voir !
À l’école aux quatre vents
À l’école aux quatre vents,
Tu ne vois pas passer le temps.
Quand souffle le vent du Nord,
Il fait froid et tu t’endors.
Quand souffle le vent du sud,
Ton cœur n’est pas à l’étude.
Quand arrive le vent d’Est,
Tu t’appliques, je l’atteste.
Mais quand vient le vent d’Ouest,
Tu files pour le Far West.
Les Indiens et Lucky Luke,
Dans la prairie, te reluquent.
À l’école aux quatre vents,
On reste de temps en temps.
Quand la feuille est immobile
Et les nuages, tranquilles.
C’est alors que l’on apprend,
Hélas, à devenir grands !