Ce recueil de nouvelles se lit très rapidement, et l'on se laisse facilement entraîner dans ces histoires de rencontres amoureuses, entrecoupées de digressions telles "Des Zombies à la Porte" ou "Alopèce-2".
Les références contemporaines sont nombreuses, l'écriture et la mise en page ainsi que le style de l'auteur, entre franc-parler et belles envolées lyriques, donnent à l'ensemble un rythme endiablé. Cependant, le format (courtes nouvelles) peut laisser parfois un sentiment d'inachevé que la dernière nouvelle, "Grains de Fable", se charge de combler. Celle-ci est selon moi la plus réussie du recueil, peut-être justement du fait de sa longueur. En effet, les personnages sont décrits avec davantage de précision et de minutie, sans que cela ne nuise au rythme de la nouvelle, notamment grâce à l'alternance des pensées de Léandre et de Chloé.
J'ai apprécié la lecture de ce recueil, et principalement la dernière nouvelle. Je reconnais également la qualité de l'écriture, qui rend la lecture extrêmement fluide, même si le style de l'auteur a pu me déranger en certaines occasions (j'ai parfois eu l'impression de lire le texte d'un comique de stand-up, plutôt bon d'ailleurs).
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Livre reçu via Masse Critique de Babelio et des Editions Langlois Cécile que je remercie.
Plus tranche de vie que nouvelles mais soit …
Est-ce que j'ai aimé… pour l'humour quelque peu décalé, pour une autre vision de voir la vie et ce qui nous entoure, oui.
J'ai aussi aimé quelques belles phrases qui pourraient devenir des citations telle que « Je ne sais pas si c'est le climat ou une forme d'allergie à la monogamie, mais je suis encore amoureux.»
Textes qui se lisent vite, parfois trop vite pour qu'on se souvienne du contenu mais les impressions quant à elles restent dans un coin de mémoire.
Pour ma part, il faudrait que je lise d'autres textes de Mr Muller pour me faire une idée plus large de cet auteur.
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- Ecoutez... si vous voulez, j'ai peut-être quelque chose pour vous.
En formulant ma sentence, j'ai le sentiment d'être le vieux chinois dans "Gremlins" proposant un mogwai au père de Billy.
- Ha bon ? répond-elle avec un air goguenard ou plein d'espoir, je ne saurais le dire, ma perspicacité ayant quitté l'atmosphère depuis quelques secondes, remplacé par des litres de sueur qui dévalent mon échine dorsale dans une cascade de manque de confiance en moi.
- Bien en fait... j'écris depuis quelques mois, et j'ai pondu un livre qui pourrait éventuellement vous intéresser.
- Ha oui, dit-elle clairement amusée cette fois-ci, mais d'une manière charmante, pas blessante.
- C'est l'histoire d'une rencontre impossible... je ne l'ai encore envoyé chez aucun éditeur. J'ai plusieurs exemplaires du manuscrit là, si vous voulez je vous en donne un. C'est clair que vous ne le trouverez nulle part ailleurs.
- C'est intriguant, mais combien coûte-t-il ?
- Ha non, c'est gratuit... enfin, je veux dire, il n'a pas de prix, vous me le rapporterez si vous voulez. Et puis... tout ce qui a un prix n'a pas de valeur disait Nietzsche.
Quel boulet, voilà que je me mets à faire des citations... Elle reste statique. Aucune autre information apparente ne voyage entre elle et moi qu'une mèche rebelle et rousse ayant décidé de se détacher de sa coiffure parfaitement agencée pour s'interposer entre nous comme la courbe d'un point d'interrogation. Elle semble réfléchir. Tout mon être veut répondre à cette question dont j'ignore la teneur.
Qu'est-ce que je pourrais faire?
Bon, je peux faire ma liste de courses.ou un morpion. Oui, mais avec qui? (..)Avec moi tiens. J'ai toujours été nul. Avec un peu de chance je vais réussir à me battre.
Comme ça, j'aurais pas tout perdu.
J'ai l'impression de faire "man versus wild" dans les rues d'Athènes (le désert, c'est has-been, et puis un Grec prêt à être jeté hors de la zone euro est, à mon avis, plus dangereux qu'un scorpion des sables ou un chameau sauvage).
L'instant est d'une telle douceur que je sens une larme couler sur ma joue sans que je sache si elle est de moi ou d'elle.
À ma gauche, un couple d'une soixantaine d'années s'emmerde royalement (en buvant du champagne donc) et poliment.