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EAN : 9782879296357
544 pages
Editions de l'Olivier (21/08/2014)
3.45/5   10 notes
Résumé :
Alexandre Varlop cherche Le Soleil, un manuscrit volé par des enfants, en 1961 à Mykonos. Depuis l’époque surréaliste, une légende circule auprès des initiés : ce serait, dit-on, un « absolu de la littérature ».Où se trouve cet écrit ? Que contient-il ? Qui en est l’auteur ?Déboussolé par ces questions, Varlop s’égare. Il se laisse détourner de son enquête par une jeune femme et revit sur l’île grecque des mythes très anciens. Il décide de se rendre à Palerme et se ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un livre certainement intéressant, certainement riche, mais que je n'ai pas réussi à lire.
Après une cinquantaine de pages, j'ai commencé à sauter des lignes , puis carrément des pages .
Et j'ai été comme ça, en en sautant de plus en plus, jusqu'à la moitié du livre.
Mais ce n'est pas de la lecture ça, alors j'ai refermé définitivement.
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Quatrième roman de Jean-Hubert Gailliot, paru en août 2014 aux éditions de L'Olivier, «Le Soleil» est un livre éblouissant, un bonheur de lecture que je n'évoquerai que partiellement ici, pour ne rien dévoiler, ce qui serait dommageable, des méandres de l'intrigue et des manipulations dont nous sommes l'objet.

Varlop, un homme visiblement abîmé par la vie, à la mémoire et au corps en morceaux, à tel point qu'il semble avoir perdu jusqu'à son ombre, bizarrerie qui l'inquiète, recherche à Mykonos, mandaté par une amie éditrice qui souhaite le publier, les traces d'un hypothétique manuscrit, un cahier à couverture jaune dénommé «Le Soleil» qui a la réputation d'être un livre «absolu». Document vieux d'un siècle, le manuscrit aurait été offert à Man Ray par sa première femme, qui écrivait sous le nom de Donna Lecoeur, au moment de leur rencontre en 1913, puis serait passé dans les mains d'Ezra Pound et de Cy Twombly, avant d'être volé au peintre américain dans son atelier de Mykonos en 1961.

«Qu'il veuille bien se représenter la chose : ce manuscrit vieux de cent ans, s'il se révélait conforme à la légende, éclairerait le siècle passé et l'histoire de ses avant-gardes artistiques, l'avait-il vu s'enflammer, d'un jour absolument neuf.»

Alors que Varlop doute lui-même de sa propre existence, que son ombre et son corps-même semblent l'avoir abandonné, il cherche en dilettante les traces du manuscrit, et se laisse porter par dans une contemplation du paysage radieux qui l'entoure, sous cette lumière qui possède un peu de "l'or méditerranéen". Il aperçoit l'île de Délos depuis la terrasse de sa petite maison, où Léto aurait mis au monde Artémis, la déesse de la chasse, et son jumeau Apollon, dieu de la lumière, de la poésie et de la musique, traces de la mythologie qui lui apparaissent comme des encouragements dans sa quête. Déambulant souvent dans l'île jusqu'au port de Chora, il tombe sous le charme et se laisse porter par une aventure avec une photographe rayonnante, Suzanne de Miremont.

Sa recherche est plus méditative que réellement active, et, tout en se recomposant lui-même, il cherche les empreintes qu'ont laissées la lecture du Soleil dans les oeuvres de Man Ray, d'Ezra Pound et de Cy Twombly, le lien avec leur création, leurs points de basculements, pour entrevoir quelle influence ce mythe littéraire, aurait pu jouer dans l'oeuvre d'artistes qui refusaient le déjà-vu, et quelle place les femmes ont tenu dans l'histoire du «Soleil», dans son écriture, sa transmission ou son occultation.

«Man avait qualifié l'influence de sa lecture du Soleil : «La possibilité d'un érotisme nouveau, lié au rêve, au détournement des objets.» Il l'avait également quantifiée : «Plus décisive que celle de Lautréamont ou de Sade».»

Le Soleil, mythe littéraire ou mystification ? Cette enquête dont l'objet semble parfois se dissoudre dans l'absence de méthode, rêverie fantastique où la frontière ténue entre la fiction et le réel semble s'effacer, va finalement conduire Varlop à Palerme, où le roman va prendre un autre essor, une coloration fantastique et policière, autour des quatre-vingt pages roses, choc physique et émotionnel au coeur du livre.

Ce récit au ressac hypnotique qui glisse en permanence entre passé et présent, entre jour et rêve, diffusant une impression de flottement pour dire une mémoire incertaine, rapproche Gailliot de Bolaño ou de Vila-Matas, et forme un chant d'amour à la littérature autour de laquelle se fait la révolution de nos vies, à sa nécessité profonde quand elle devient, tout comme les rêves, une part essentielle de l'étoffe de nos vies.
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Le Soleil est le titre d'un manuscrit mythique et disparu, qui serait passé entre les mains d'artistes surréalistes tout au long du XXème siècle. Son éditrice demande au narrateur Alexandre Varlope d'enquêter et de retrouver le Soleil, ce qui l'emmènera sous le soleil assommant des îles grecques et italiennes.

Au programme : une course-poursuite littéraire et un voyage dans tout le siècle, servis avec une plume magistrale.

Un livre paru aux Editions de l'Olivier en 2014 dont on salue la parution en poche !
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critiques presse (2)
Liberation
20 octobre 2014
Dans Varlop, on entend «varloper» (raboter, polir), mais aussi «interlope», voire «polar». On peut choisir de prêter oreille à ces échos, ou non, comme aux mille autres jeux de miroirs trompeurs déployés ici, feux croisés de références et symboles rebondissant comme autant d’éclats de lumière à la surface de la mer. Le sens échappe parfois, mais le kaléidoscope est éblouissant.
Lire la critique sur le site : Liberation
Chro
07 octobre 2014
Il reste surtout ce sentiment d’abandon, ces repères perdus puis retrouvés, cette rêverie éveillée, cette illusion travaillée, les frontières brouillées entre réel et imaginaire. Vertigineux.
Lire la critique sur le site : Chro
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Et dans une surenchère fatale, des viols impliquant des victimes de moins en moins consentantes, à des mises en scène macabres, d’abord sans mise à mort, puis avec. Le perfectionnement de son style, où il ferait se rejoindre la frustration de ne pas être un « vrai artiste » et la technique virtuose du chirurgien, finissant par culminer dans le chef-d’œuvre monstrueux, baroque, incompréhensible de l’assassinat du Dahlia.
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Il aimait dire, par exemple, que ses photographies n’étaient que des résidus oxydés d’organismes vivants, sacrés par la lumière et les éléments chimiques. C’était l’une de ses formules. L’expression visuelle, selon lui, ne pouvait prétendre à être rien de plus que le résidu d’une expérience. L’image qui a survécu à l’expérience, expliquait-il, n’étant au mieux que le rappel tragique, et plus ou moins clair, de l’événement. Il avait recours pour illustrer cette idée à une métaphore magnifique. Comme les cendres non troublées d’un objet consumé par les flammes. »
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Le plus intrigant était le silence qui, depuis le début, entourait Le Soleil. Jamais publié, transmis de la main à la main pendant un demi-siècle à des destinataires choisis, sans qu’à aucun moment le fil de la transmission se perde, puis dérobé de façon rocambolesque, mais sans que le silence des initiés, un autre demi-siècle plus tard, ait davantage été rompu : tous ces mystères, réfléchissait-il, devaient avoir une explication commune et elle se trouvait nécessairement dans le texte lui-même.
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Avec des moyens différents, la formule idée-humour-instant-hasard et l’abandon actif aux caprices du rêve et de l’imagination pour Man, et pour Pound le recours boulimique à l’Histoire, à la culture, qu’il écrivait en se moquant de lui-même « Kulchur », et un encyclopédisme parfois digne de Pic de la Mirandole, avec des moyens radicalement différents donc, tous deux avaient revendiqué et mis en pratique le même credo : faire du neuf, ne jamais se répéter.
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Quand il rêvait, il rêvait qu’il nageait. Quand il nageait, il se remémorait ses rêves. Sauf qu’en rêve, lorsqu’il nageait il restait désespérément immobile, il se débattait, et que remémorés les rêves acquéraient eux aussi une étrange fixité. S’il nageait avec aisance, c’était donc qu’il ne rêvait pas. Si le rêve ressemblait davantage à une scène vécue qu’à l’idée qu’il se faisait d’un rêve, alors il rêvait.
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