Un roman qui parle d'une période très sombre de l'histoire du Canada ; celle des pensionnats autochtones.
Michel Jean est lui-même Innu, ce qui rend encore plus crédible sa façon de raconter les horreurs. Il se sert des personnages de Charles, Marie et Virginie, tous trois autochtones, arrachés de leurs familles, pour se faire envoyer dans un pensionnat sur l'île de Fort George, dans la Baie d'Hudson, afin de les assimiler et les acculturer. Mais ils ne seront pas que trois ; il y a des milliers d'enfants qui ont subi le même sort. Les pensionnats, tenus par des communautés chrétiennes, était un terrain de jeu cruel pour ces frères ; abus sexuels, sévices, punitions, coups… et j'en passe. Autant d'innommables, autant d'enfance brisée… Après, on se demande pourquoi beaucoup d'autochtones ont des problèmes d'insertion, de consommation, de violence, et d'itinérance. Leur peuple est marqué à vie. Une lecture difficile, mais nécessaire.
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