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Les enquêtes de Mary Lester tome 46 sur 60
EAN : 9782372600804
Palémon éditions (21/04/2017)
3.69/5   27 notes
Résumé :
Mary Lester se rend cette fois à Dinard pour une enquête en deux tomes…

Tome 1
Mary Lester est priée d'aller à Dinard se pencher sur le mystérieux décès d'un jeune homme retrouvé loin de chez lui, empoisonné à l'arsenic. L'épouse d'une éminence grise de la République semble sérieusement impliquée dans ce crime anachronique qui pourrait faire trembler le gouvernement sur ses bases. La mission qui est confiée au commandant Lester par la redoutab... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Un cadavre découvert à Quimper et voilà le commandant Mary Lester encore sur la route, cette fois en direction de Dinard, en compagnie de son ami et adjoint le capitaine Fortin qui se remet doucement de ses émotions de l'affaire précédente.

L'homme serait mort d'une absorption d'arsenic, mais il n'avait rien à faire près de Quimper, gisant dans un fossé lorsqu'il fut retrouvé par les gendarmes. Il était originaire de Dinard, la Perle de la Côte d'Emeraude, station balnéaire fort prisée en son temps par Agatha Christie, Victor Hugo, et autres personnages célèbres dont je ne m'attarderai pas à vous en fournir une liste exhaustive, une enquête nous attend.

Il a été établi que ce jeune homme était le neveu d'un homme influent, Bonnadieu, qui fut directeur de cabinet au ministère de la Justice, et ce durant quelques vingt-cinq ans. Mais depuis un accident de la route, cinq ans auparavant, il est bloqué dans un fauteuil roulant. Et sa femme, Béatrice, est fortement soupçonnée d'avoir empoisonné Anthony Lemercier, le neveu décédé et adopté par le couple lorsque tout jeune il s'était retrouvé orphelin.

Il est vrai qu'Anthony n'était pas vraiment net et exerçait une forme de chantage auprès de ses parents adoptifs, leur pourrissant la vie, et dilapidant l'argent qu'il récoltait à gauche et à droite et surtout au centre. Les gendarmes de Dinard ayant retrouvé un bocal contenant de l'arsenic dans la cave de la villa Belle Epoque des Bonnadieu, ils ont immédiatement refilé le bébé à leurs collègues de Quimper où a été découvert le corps, et la juge d'instruction a confié la mission à Mary Lester d'aller chercher Béatrice Bonnadieu afin de l'interroger. La pauvre femme est dans un état mental déliquescent, ce qui se comprend, car une garde à vue laisse toujours des traces. Surtout lorsque l'on se déclare innocent.


Jean FAILLER : Mary Lester et la mystérieuse affaire Bonnadieu.

Retour à la case départ de l'affaire, c'est à dire Dinard, cette fois en compagnie du lieutenant Gertrude le Quintrec, une forte femme qui ne s'en laisse pas ni conter ni compter, et cette fois Mary Lester se présente au commissaire Nazelier, chaudement recommandé par le sien de commissaire. Affable, cauteleux, Nazelier lui adjoint un de ses hommes, Bernoin, avec lequel elle partagera un bureau décrépit, pour ne pas dire insalubre. Un mauvais point pour Nazelier, suivi bientôt par un carton jaune. En effet il fréquente un peu trop, jusque sur les greens de golf, ou plutôt les links puisqu'il s'agit d'un terrain en bord de mer, un certain Antonio Morelli, homme d'affaires influent possédant de nombreux hôtels, restaurants et boites à Dinard et ses environs, mais pas très net.

Mary Lester en profite pour s'adonner à la dégustation de produits locaux, telles les fameuses huîtres de Cancale, tout autant pour les besoins de l'enquête que pour la satisfaction personnelle de ses papilles.

Et c'est dans ce contexte que Mary Lester et Gertrude sont amenées à enquêter, mettant à jour un curieux chantage dont était victime madame Bonnadieu, mais également soulevant un coin du voile sur une ancienne affaire qui avait décrié la chronique dans les années cinquante, le talc Baumol.
Jean FAILLER : Mary Lester et la mystérieuse affaire Bonnadieu.

Les aller-retour Dinard-Quimper sont fréquents, Mary Lester ayant besoin pour l'enquête de commissions rogatoires, délivrées par la juge Laurier en charge de l'affaire, et des compétences de Passepoil, l'informaticien du commissariat. Les affrontements entre les deux femmes ne manquent pas de saveur, la juge étant imbue de ses prérogatives et pète-sec.

Mary Lester se montre une redoutable rhétoricienne, aussi bien vis-à-vis de la juge Laurier qu'envers le commissaire Nazelier ou encore Maître Lessard, l'avocat et ami de la famille Bonnadieu, ce qui engendre des dialogues savoureux, dialogues au cours desquels l'auteur, Jean Failler, se montre quelquefois acerbe, ironique et mettant les pieds dans le plat, éclaboussant tout avec allégresse.

L'art de passer son humeur ou d'exprimer des vérités premières en laissant ses personnages dialoguer.

La connerie, c'est la chose la mieux partagée dans ce pays. D'ailleurs, elle gagne du terrain tous les jours. C'est même le seul terrain où les administrations sont en pointe.

Ou encore, concernant le bac :

Les examinateurs ne paraissent plus aussi exigeants qu'autrefois, quand ils éliminaient impitoyablement nos grands-parents pour cinq fautes dans une dictée de certificat d'études. Si vous voyiez les rapports que rédigent certains de ces bacheliers ces dernières couvées !

Sans être prétentieux, Jean Failler s'amuse à comparer la réalité, via les aventures de Mary Lester, à la fiction :

La brave cuisinière était férue des enquêtes que Mary lui racontait et elle n'hésitait pas à proclamer qu'elle préférait cent fois cela aux séries policières de la télévision.

Il est que Mary Lester, si elle a eu les faveurs d'un téléfilm et d'une courte série, mérite mieux.

Un roman de facture classique avec un joli tour de passe-passe que n'aurait pas désavoué Dame Agatha et qui se clôt avec une sorte de nostalgie et l'impression que de grands changements, voire des bouleversements, vont se produire au cours des prochains épisodes.
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Mary a encore brillé dans cette affaire aux deux tomes.
Elle mène l'enquête comme d'habitude soit comme elle l'entend aux dépens de la déontologie policière. Mais étant donné sa réputation, le commissaire Fabien de Quimper et la juge sont bien obligés d'admettre que l'éducation, les connaissances en droit du commandant font passer son "sans-gêne".
Donc comme toujours, c'est sympa et ça sent bon le varech !
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Je suis fan absolue de Mary Lester et pourtant, eh bien, je retire de ma lecture une impression mitigée...
D'une part une intrigue bien ficelée qui tient le lecteur en éveil et des luttes d'influence entre Mary et les divers ^protagonistes de l'affaire, d'autre part une impression de malaise tant les personnages sont déjà étiquetés, à la limite de la caricature, je pense au commissaire de Dinard et à la juge de Quimper ...
En toute honnêteté je pense que l'auteur aurait pu faire tenir ce roman en un tome, ça aurait été plus rythmé car il y a des moments où on s'ennuie , quand même.
Bon ça se laisse lire, mais il y a comme un air de déjà vu et on s'attend de la part de Jean Failler à plus de rythme, comme dans les premiers romans car là; ça délaye un peu beaucoup. On me répondra que le roman est surtout basé sur des études psychologiques des personnages mais trop de psychologie ça lasse, à la fin !!!!
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j adore les livres de jean failler mary lester je ne m. en lasse jamais le style d écriture est parfait et comme j adore ma Bretagne je me délecte j'adore le franc parler de Mary de fortin bref pour moi lire les Mary lester est mon réconfort et je prend plaisir à lire ses livres
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Une très bonne enquête de inénarrable Mary Lester.
J'ai retrouvé du bon Jean Failler.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Il s’agissait ni plus ni moins de ramener de Dinard une personne que la justice de Quimper voulait entendre dans le cadre d’une mort suspecte aux abords de la ville.
Cette mission l’avait donc conduite dans une demeure patricienne de Dinard, l’une de ces villas construites à la Belle Epoque par des estivants fortunés et qu’un maire avisé avait préservées de la voracité destructrice des promoteurs immobiliers en les faisant classer.
Compte tenu des personnalités impliquées dans l’affaire de meurtre, les autorités avaient décidé d’agir avec un maximum de discrétion, et il avait été recommandé au commandant Lester, deux fois plutôt qu’une, de marcher sur des œufs et d’opérer avec la plus grande circonspection.
Ce n’était pas la première ni probablement la dernière fois qu’on lui faisait cette recommandation, si bien que « marcher sur des œufs » était devenu chez elle une sorte de seconde nature, un exercice dans lequel elle était passée maître. Assistée du capitaine Fortin, elle s’était donc présentée au domicile de monsieur et madame Bonnadieu où un domestique fort stylé leur avait ouvert la porte et les avait menés dans une vaste pièce dont les bow-windows donnaient sur l’estuaire de la Rance, avec en fond les austères murailles de Saint-Malo.
Une vue aussi magnifique qu’imprenable.
Par la porte restée ouverte, on devinait l’imposante stature du capitaine Fortin qui s’était placé en retrait.
Dans ce salon richement meublé, la frêle silhouette d’un vieillard auquel il était bien difficile de donner un âge se tenait droite derrière un bureau d’acajou dont le plateau soigneusement ciré luisait dans la pénombre.
Depuis l’entrée de Mary Lester dans la pièce, le regard de cet homme ne l’avait pas quittée. A bien l’observer, Mary devina qu’il n’était pas aussi âgé qu’il paraissait au premier abord. Des yeux noirs d’une acuité troublante vivaient seuls dans ce corps émacié, étrangement immobile.
Il fallait s’approcher pour s’apercevoir que ce monsieur était installé sur un fauteuil roulant.
Sa tête longue et osseuse se détachait sur un mur tendu d’un tissu gris bleu. Une décoration raffinée qui devait dater d’une ou deux générations car la coloration des tentures s’était éteinte. On le remarquait à l’endroit où un cadre s’était mis légèrement de guingois.
Personne n’avait songé à le replacer car un drame s’était abattu sur cette demeure où l’on n’avait plus le temps de se soucier d’un tableau de travers.
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