Il était une fois, une toute petite, petite bonne femme qui avait une toute petite, petite poule. Un jour, elle décide de se faire une toute petite, petite omelette avec le tout petit, petit oeuf de sa toute petite, petite poule. Elle la met sur le bord de sa toute petite, petite fenêtre pour la faire refroidir. Mais voilà qu'une mouche se pose sur le bord de la toute petite, petite fenêtre, mange la toute petite, petite omelette et s'envole. Alors là, la toute petite, petite bonne femme très, très en colère va voir Monsieur le commissaire pour tout lui expliquer et lui réclamer justice...
Mon avis : L'excellence des éditions DIDIER Jeunesse n'est plus à démontrer quand il s'agit de ses albums de contes, et en particulier pour la collection "A petits petons". le livre que je vous présente aujourd'hui ne déroge pas à la règle. D'ailleurs, à la médiathèque, il ne reste dans les rayons de prêt que pendant la période des vacances scolaires, de mi-juin à mi-septembre. Tout le reste de l'année, il rejoint le coin animation et sert régulièrement pour les histoires réservées aux classes et pour l'heure du conte du mercredi. le texte est très musical. J'ai essayé de faire un résumé qui résonne du même rythme que la lecture afin que vous puissiez vous en faire une idée plus précise. En effet, les enfants adorent entendre les contes qui chantent, qui riment, qui utilisent la répétition comme un refrain. L'illustration est un ingénieux mélange de fond en plâtre griffé sur lequel sont positionnés les décors et les personnages faits de divers matériaux : fil de fer, métal et alu découpé, tissus, bois, carton ondulé, ficelle, paille de fer, papier de soie ... etc ... Les teintes choisies vont de la couleur paille au marron, en passant par de nombreuses nuances d'ocre. Un ouvrage tout en douceur qui n'oublie pas de laisser un peu de place à l'humour ; pas vrai, monsieur le commissaire ?
Public : à partir de quatre - cinq ans.
Si vous voulez vous rendre sur le site de l'illustratrice, Delphine Grenier, vous pouvez suivre cette adresse :
http://www.delphinegrenier.com/
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Un régal à entendre (si j'en crois mes deux loulous). Et à raconter aussi.
Car une fois que l'on a pris le pli, de répéter "une toute petite petite" dans un "tout petit petit", etc., on n'a plus de limite... La mouche noire est velue, dodue, pansue, etC. bref tout ce qui se termine en "ue"... le bâton devient le "gros gros bâton", le commissaire y passe aussi, son nez itou...
Et les enfants adorent cela. Si j'oublie un "toute petite petite", je suis rappelé à l'ordre. Si j'omets un rouage de l'histoire, j'ai droit à "ah non papa", etc.
L'histoire est si facile à raconter qu'elle est maintenant contée lumières éteintes... Et il arrive qu'ils dorment avant la fin... Il est vrai que l'histoire peut durer très longtemps. Non, ce n'est assurément pas une "toute petite petite histoire"...
Mention exceptionnelle pour la mise en image à base de collages et de dessins photographiés. C'est limpide, cela parle aux enfants. Carton plein.
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Ce petit conte, en plus d'être drôle, est très mélodieux, très entrainant. Je n'adhère pas forcément aux graphismes sous forme de photographies de pâte à modeler, mais j'adhère totalement à cette toute petite, petite histoire.
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c'est une histoire très agréable à raconter et à écouter car les phrases sont rythmées. Les enfants sont très intéressés et rient beaucoup. le choix des matériaux destinés à confectionner les personnages est excellent !
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Et voilà qu'un jour,
la toute petite,
petite bonne femme
dit à sa toute petite,
petite poule :
- Ah ! ma cocotte,
si tu m'as pondu un tout petit, petit œuf,
eh bien moi, je vais me faire
une toute petite, petite omelette.
Monsieur le commissaire de police
n'avait rien à dire ; mais il a dû mettre un gros,
gros pansement sur son nez,
pour cacher la grosse, grosse marque rouge
laissée par le gros, gros bâton
de la toute petite, petite bonne femme.
Mais voilà
qu'une mouche,
tzzz !...
est venue se poser
sur le bord
de la toute petite,
petite fenêtre,
a mangé la toute
petite, petite omelette
et puis
s'est envolée.
- Écoutez madame,
cette mouche, moi, je ne veux pas l'arrêter,
je ne veux pas la mettre en prison,
mais quand vous la verrez,
vous lui donnerez de ma part
un bon coup de bâton.
[lui dit Monsieur le commissaire]
Tiens voleuse ! ça t'apprendra à manger ma toute petite, petite omelette !
L'âne et le quincaillier par Jean-Louis le Craver