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EAN : 9782738128669
160 pages
Odile Jacob (07/03/2013)
4.25/5   4 notes
Résumé :
En matière de poids, il n'est jamais trop tard pour bien faire. Chacun est différent, chacun a son histoire, chacun a son poids. Il n'y a pas de norme unique, il n'y a pas non plus de recette standard. Et les régimes sont loin d'être «la» solution. Ce livre, écrit par un éminent spécialiste des questions de poids et de surpoids, explique pourquoi. Pour autant, il ne s'agit pas non plus de laisser filer les kilos sans rien faire ou en ignorant les risques pour sa san... >Voir plus
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation

Il existe aussi ce qu'on appelle "l'hérédité de table", c'est-à-dire les habitudes alimentaires que nos parents nous ont transmises.
La génétique ne peut expliquer à elle seule l'épidémie d'obésité (...) mais elle joue un très grand rôle pour expliquer pourquoi certains grossissent plus que d'autres. On pense aussi que d'autres facteurs présents dès la naissance, mais non génétiques, peuvent jouer également un rôle : c'est le cas des enfants de plus petit poids, à la naissance, que le poids qu'ils devraient avoir pour leur terme de gestation. Il s'agit souvent d'enfants qui ont développé in utero une capacité à économiser l'énergie parce que leur mère ne leur a pas fourni assez de calories (...) Les régimes excessifs des femmes enceintes sont à déconseiller.

On pense aussi qu'il y a d'autres formes de transmission de la tendance à grossir de la mère à l'enfant, très tôt, indépendamment des habitudes alimentaires. Cela passerait par la flore intestinale. Lorsqu'un enfant naît par voie basse, il va acquérir une meilleure flore intestinale (avant la naissance son tube digestif est stérile) que s'il naît par césarienne. Ensuite, la bonne flore sera entretenue par l'allaitement maternel.

Une bonne flore intestinale peut réduire le stockage de l'énergie, une flore inadéquate peut faciliter le stockage de l'énergie ingérée. (...)

Les recherches sur ce sujet se poursuivent. On sait aussi que la flore intestinale d'une maman obèse est différente de celle d'une maman qui ne l'est pas, et on sait qu'à la naissance elle la transmet à son bébé. (...)
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Il n'est pas tout à fait naturel de grossir. Et pourtant, cela concerne un nombre croissant de personnes. Que se passe-t-il ? C'est une histoire complexe de cellules.

Au commencement, il y a des cellules qui peuvent servir à tout, à faire de l'os, du muscle, de la peau, ou du tissu adipeux, on les appelle les cellules indifférenciées. Ces cellules se spécialisent ensuite ; à tout moment, certaines peuvent se spécialiser en cellules adipocytaires (adipocytes), c'est-à-dire capables de stocker les graisses (sous forme de triglycérides), pour fournir de l'énergie quand le corps en a besoin.
C'est une bonne chose, tout le monde a des adipocytes, c'est un capital de réserve, "au cas où".
Cette spécialisation, ou différenciation, survient naturellement, mais elle peut être accentuée par des facteurs nutritionnels, tels que la composition en acides gras de l'alimentation (trop d'oméga 6 et pas assez d'oméga 3) qui peuvent jouer un rôle très tôt, y compris in utero, dans le ventre de la mère (voir page 34). Elle peut aussi être accentuée par des facteurs hormonaux (tels que la prise de cortisone).
Dès lors qu'elles sont spécialisées, ces cellules adipocytaires ne peuvent pas se dé-différencier, autrement dit le retour en arrière est (pour l'instant) impossible. Ces cellules meurent mais sont remplacées.

La seconde étape est leur multiplication ou prolifération.
D'autres facteurs nutritionnels et hormonaux peuvent alors intervenir, tels que l'excès de protéines, les hormones oestrogènes et ainsi favoriser cette étape dont le développement excessif s'appelle hyperplasie. Malheureusement, le nombre de cellules adipeuses ne peut jamais diminuer.

La dernière étape est l'augmentation de volume des cellules adipeuses présentes qui enflent comme des ballons de baudruche, ce qui aboutit cette fois à une hypertrophie. Cette augmentation survient grosso modo lorsque les apports dépassent régulièrement les dépenses énergétiques. Le volume des cellules adipeuses peut augmenter énormément, jusqu'à cent fois.
Au-delà d'un certain niveau de taille atteint, de nouvelles cellules sont recrutées. Heureusement, le volume des cellules peut toujours diminuer, mais elles ont tendance à reprendre leur taille antérieure dès lors que les apports augmentent à nouveau.
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L'homme est un mangeur omnivore, intermittent, gourmand, social et il cuisine !
Apprendre à manger de tout parce que notre condition d'omnivore nous l'impose est une garantie de variété, et donc d'équilibre et de sécurité alimentaire.
Il n'est pas si facile de manger de tout : l'homme doit combattre sa néophobie naturelle (peur du nouveau), cela dès l'enfance, et se construire son identité alimentaire, ce qui lui permet de grandir. (...)

L'homme est un mangeur intermittent.
Il ne mange pas tout le temps. Il mange par séquences. Il mange à table au cours de repas. Or l'omniprésence des aliments perturbe le comportement alimentaire.
Apprendre à manger à table, assis, avec d'autres, pendant un temps donné, suffisamment long, est un élément qui aide à avoir un comportement alimentaire bien régulé. Le repas a un début et une fin : faim, rassasiement et satiété se déroulent bien.
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Le comportement alimentaire naturel est spontané et souple, sous l'influence de signaux internes (manque, fatigue, rythme, activité, satiété) et externes (froid, odeurs, présence des aliments, présence des autres, stress).

L'abondance et la disponibilité d'aliments hautement palatables (attirants par leur goût) peuvent nous conduire à "sur-manger" d'autant plus qu'on sera en situation de besoin, de compensation ou en situation de stress par exemple.
C'est bien sûr un facteur de prise de poids dans nos sociétés modernes.

Ne plus tenir compte alors de ses besoins réels, les dépasser, ne plus écouter ses sensations corporelles de véritable faim, de rassasiement, etc., conduit, si cela est répété ou prolongé, à des apports supérieurs aux dépenses et donc à un gain de poids progressif.

Certes, une personne en surpoids doit s'efforcer de manger un peu moins que ce qu'elle consomme (pas forcément moins que les autres), mais elle doit surtout apprendre à retrouver un comportement alimentaire normal pour y parvenir en douceur, apprendre à gérer son alimentation et à "écouter" les signaux de son corps.
Malheureusement, les régimes tels qu'ils sont pratiqués ou conseillés mettent le plus souvent à mal ce mécanisme délicat, ce qui le détraque très souvent.
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Le podomètre est un outil d'auto-observation bien utile, car il permet de se connaître et d'évaluer son activité physique en englobant tous ses pas, quels qu'ils soient.

Des repères et des objectifs peuvent être utiles :
moins de 1500 pas par jour, c'est être presque grabataire !
Entre 1500 et 6000 pas, encore sédentaire ;
6000 à 10 000 pas c'est un minimum pour être actif ;
10 000 à 15 000 pas par jour permettent de ne pas regrossir,
au-delà on pourra maigrir davantage.

Pour certains, marcher sera plus facile en groupe, avec un(e) ami(e), un(e) conjoint(e), avec un chien, en ayant un but, en allant au travail ...

Le but de l'activité physique n'est pas directement l'amaigrissement ; elle suffit rarement, mais elle renforce considérablement l'efficacité de la diététique, et contribue à éviter de regrossir.
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