Nouvel essai sur la lumière et les couleurs

Cet énorme nuage qui nous apparaît comme une des plus hautes montagnes des Alpes, et dont les contours pénétrés des rayons solaires réfractés, sont bordés des plus riches couleurs, ne nous apparaît tel que par des rayons qui, projetés de tous les points de sa surface, forment un faisceau qui se rétrécit en telle sorte, qu'il vient se peindre dans chacun des deux instruments qui forment l'organe de notre vue.

Le titre de cet Essai sur la lumière et les couleurs , que je prends la liberté de vous présenter, vous fera connaître qu'il est écrit par un homme qui ne peut avoir la moindre prétention à la qualité de savant. Mais peut-être penserez-vous que dans une tête peu cultivée et peu fertile, il peut cependant naître quelques idées fécondes ; de même que dans des lieux écartés et sauvages, il croit des plantes singulières, recherchées par les amants de la Nature.