Gilles Ménage, un professeur d'histoire, se fait passer pour un maçon auprès d'Armande, une femme qui travaille dans le secteur culturel, à la fois par plaisanterie et pour la séduire, et va se trouver obligé de continuer à lui mentir. ● Je suis bien déçu par cette petite fable assez niaise, après m'être régalé des deux livres les plus récents de l'auteur,
L'Homme surnuméraire et
La Poursuite de l'idéal, qui sont d'une toute autre ampleur. ● On trouve déjà ici certains thèmes qui s'affirment dans les deux livres ultérieurs, comme la figure du vieux sage, le dégoût de l'époque contemporaine, une certaine misanthropie, une pensée qu'on pourrait appeler réactionnaire. On y trouve aussi le style très classique ne reculant devant aucun imparfait du subjonctif. ● Mais la forme brève ne semble pas convenir à l'auteur et on reste vraiment sur sa faim. Aucun de ces thèmes n'est vraiment développé, et on n'a affaire qu'à un petit roman racontant un amour mensonger et parsemé de maximes qui veulent peut-être parodier celles de l'honnête homme des siècles classiques – le sous-titre de l'oeuvre, « Ou l'Imposture amoureuse », fleure bon le XVIIIe siècle – mais ne parviennent qu'à nous faire bâiller.
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