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EAN : 9782266174084
224 pages
Pocket (10/09/2007)
3.16/5   137 notes
Résumé :
Quatre amis – Edgar, un psychiatre ; André, un grand patron très subtil ; François, professeur de physique mathématique appliquée aux sciences de la vie ; et le narrateur – passent comme chaque année huit jours de vacances dans une île de la Méditerranée orientale. Edgar a apporté un manuscrit que lui a envoyé un certain Simon Laquedem. Il ne connaît rien de l’auteur. Le texte l’intrigue. Il voudrait savoir ce qu’en pensent ses trois amis. Le groupe décide d’en lire... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Sous forme d'une mise en abîme, Jean d'Ormesson nous parle de Dieu.
Comme il le fera encore par la suite, mais moins subtilement, à mon sens.
Il repasse ici les coups de crayons de l'esquisse dessinée dans « le rapport Gabriel » et qu'il mettra en couleurs éclatantes dans ses oeuvres ultérieures.
Le ton est affirmatif et prosélyte. Les "évidences" divines manquent de la finesse qu'elles acquerront par la suite.
Mais la langue est superbe, agréable à lire, gratifiante.
Oui, gratifiante ; car elle nous pousse à réfléchir autrement sur nos interrogations existentielles. Elle nous y pousse avec délicatesse comme si l'idée surgissait de nous, comme une évidence d'après coup.

Les poncifs de l'auteur sont tous présents : le néant, le big-bang, l'espace, le temps, la lumière, la mathématique, la géométrie, la beauté, la vie
Mais là apparaît l'orgueil de L'Homme, l'orgueil qui tue Dieu et qui emportera l'Homme.

Un texte plein de vérités profondes qui, quoiqu'indicibles, naissent de la magie subtile des mots distillés par l'auteur.
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Quatre amis passent tous les ans quelques jours sur une île méditerranéenne pour se retrouver. Cette fois, l'un deux apporte dans ses bagages un carnet comportant des réflexions sur Dieu et la création du monde. Ils décident d'en lire quelques page chaque jour. Prétexte à réfléchir sur le Divin, sur la position de l'Homme face à Dieu…
Dommage que les personnages ne soient pas un peu plus développés, que le contexte ne soit pas un peu plus détaillé. Les dialogues sont très brefs et peu constructifs pour se faire une idée sur la pensée et les réactions des compères. On peine à s'immerger avec eux sur leur île. le lecteur n'a que le récit du carnet à se mettre sous la dent, ce qui rend le récit très rébarbatif. de plus, bien souvent, il ne s'agit que de réflexions largement rebattues sans aucune nouveauté qui pourrait attiser l'intellect. Que Dieu ait ou non créé le monde, n'est pas vraiment une interrogation récente !
Seul, les statuts professionnels, les bouteilles de Pomerol et les cigares qui circulent autour de la table donne aux personnages une assise sociale. On sait que ce sont de gros bourgeois socialement bien installés, sans plus. En somme, quatre bons vivants se retrouvent comme ils en ont l'habitude, dans un endroit isolé pour passer de bons moments ensemble – il est question de ballades en bateau... – et se retrouvent, bien malgré eux, à devoir réfléchir sur Dieu. Effectivement, ça peut casser l'ambiance !
En extrapolant un peu (ou beaucoup), tout cela me rappelle quelque chose. Un film où quatre amis se retrouvent dans une vieille maison isolée en plein coeur de Paris pour y faire bonne chère jusqu'à en mourir, profitant avant l'issue fatale de tout ce que la chair peut offrir. Alors, certes, ils ne dissertent pas sur la création du monde, mais j'ai le sentiment qu'ils sont déjà passés au stade supérieur, que Dieu n'est plus pour eux un sujet de réflexion. Il en sont à se débattre avec leurs corps, leurs fonctions physiologiques, jusqu'à leur mort qui semblent inéluctable, quoi qu'ils fassent. Ils ont accepté leur destin ! Ce qui me semble beaucoup plus intéressant. Mais j'ai sûrement l'esprit un peu tordu ! Ah mon cher Marco, tu me manques !
Tout ça pour dire que le livre de d'Ormesson, n'est pas dénué d'intérêt mais me paraît bien fade et daté, en regard d'autres réflexions sur l'Homme et Dieu.
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Après « Qu'ai-je donc fait ? », livre paru en octobre 2008 et que j'avais beaucoup apprécié, je viens de terminer la lecture d'un autre livre de Jean d'Ormesson « La Création du monde » paru 2 ans plus tôt, en octobre 2006.
On retrouve dans ce petit livre de 200 pages les thèmes chers à l'auteur : Dieu, son existence et l'absence de preuve de son existence, la vie, la mort, la création du monde, l'origine de l'univers, l'histoire, l'espace, le temps et l'éternité, l'Homme, la parole, la pensée, la jeunesse, la vieillesse, le bien, le mal…..
Facile à lire, la lecture de ce livre est un vrai bonheur.
Jean d'Ormesson amène le lecteur à « réfléchir », à « prendre du recul » sur nos vies axées beaucoup trop souvent sur l'instant et sur nos petites préoccupations matérielles de tous les jours. Un livre qui élève un peu (beaucoup !) la réflexion et qui replace nos petites histoires quotidiennes à leurs justes proportions !
A lire (et relire) sans hésiter
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Un livre bien ambitieux, qui ne prétend pas moins que refaire le monde entre amis de la haute, agrémenté d'un bon vin, d'un cigare et d'un beau paysage, sans toutefois jamais, ô grand jamais heurter la pudibonderie bourgeoise. Si les réflexions avaient été savoureuses, le style élégant et raffiné, l'intrigue habile et audacieuse, peut-être que ce livre écrit trop vite aurait su capter mon attention. Mais malheureusement, il ne s'agit que d'un livre de plus, aux phrases simples et mornes, reprenant des théories dont d'ailleurs aujourd'hui personne n'est sûr. Rappelons que le big bang n'est qu'une théorie qui est loin de faire l'unanimité dans la communauté scientifique, ce qui n'empêche pas notre cher Jean au regard si bleu et pétillant (il faut bien lui reconnaître sa joie presque indécente de faire partie d'une élite écrasante) de prêter à Dieu des pensées pourtant bien trop humaines et terre à terre pour qu'on puisse y croire, ne serait-ce qu'une fraction de seconde.
Le personnage de l'académicien émerveillé du monde reste cependant sympathique, tout comme ma voisine, ou mon collègue de bureau. Eux n'ont pourtant rien écrit. Je vais de ce pas leur glisser l'idée.
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Malheureusement, "La création du monde" ne m'a pas plu... J'avais envie d'une histoire et il s'agit plutôt de réflexions philosophiques camouflées en roman.

Nous suivons pendant huit jours quatre amis en vacances. Chaque jour, ils se réunissent pour lire chacun à leur tour un manuscrit apporté par l'un d'entre eux. L'auteur serait un certain Simon Laquedem, ayant été "élu" par Dieu. Il a décidé de retranscrire toutes ses conversations avec Celui-ci. Evidemment, les quatre amis n'interprètent pas ce texte de la même manière, certains y voient même un canular.

En ce moment, je ne suis pas vraiment dans une période où j'ai envie de réfléchir et me poser des questions sur la spiritualité, le propre de l'homme, l'espace-temps ou la création du monde. J'avais simplement envie de m'évader avec une bonne histoire. J'ai donc été déçue. de plus, les personnages sont très peu décrits et prennent surtout la parole pour lire le manuscrit ou le commenter. Difficile donc de s'attacher à eux, je dois même avouer que j'avais du mal à les distinguer les uns des autres (et dire qu'il n'y en a que quatre !). J'aime par contre le fait qu'il y ait autant de réflexions profondes que de moments totalement absurdes et grotesques. Cela en déstabilisera certains, mais ça fait le charme de "La création du monde". Quant au style, il est à la fois beau et simple, je ne peux pas critiquer l'auteur là-dessus.

Vu le flop de cette lecture, je pense que j'aurais dû choisir un autre titre pour découvrir D Ormesson !
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Que le temps soit de l’esprit crève les yeux même des aveugles. L’espace tu le vois, tu le mesure, tu peux le toucher sous forme de terre ou d’eau, tu le traverses dans tous les sens, tu vas, tu viens, tu reviens sur tes pas, tu le parcours et il est là. Même s’il ne cesse de s’accroître et de se dilater, il a quelque chose de rassurant. C’est un terrien avec de la glèbe à ses souliers. Il est bon garçon, il inspire la confiance. On s’en ferait volontiers un ami. La preuve : vous voyagez.
Le temps, lui, personne ne c’est qui c’est. Il n’a ni taille, ni forme, ni odeur, ni saveur. Il est dissimulé et secret. Aussi présent que l’espace, il n’est pourtant jamais là. Il est toujours ailleurs. Il a quelque chose d’un voyou. Comme la pensée et l’esprit, il est subtil et inquiétant.
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Vous avez beau vous débattre, chacun de vous est prisonnier de son temps. Il y a un air du temps, il y a un esprit du temps qui est plus fort que tout et dont vous êtes prisonniers. Il commande votre action, il commande votre pensée.
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L'air est le domaine des aigles, des hirondelles, des abeilles, des papillons. Peut-être arrive-t-il à l'hirondelle de se dire qu'elle volerait mieux si l'air ne la gênait pas ? Il ne se laisse pas intimider. Il soutient les ailes, il enfle les poumons, il s'entend bien avec les forêts, les vents ont besoin de lui, et les sons, et le sang, il est le complice de la vie. L'air est le compagnon déshérité de la lumière dont il n'a ni la splendeur, ni le charme, ni l'universalité. Il est modeste et utile et il entretient avec la musique et le chant des liens qui lui font honneur et qui le transfigurent.
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Je m’appelle Simon Laquedem. J’ai trente-trois ans. Je vis seul aux Buttes-Chaumont. Ma vie est terne. Il n’y a que le travail pour l’occuper.
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La matière, la vie, la pensée, l’histoire, que nous verrons se développer tour à tour et surgir l’une de l’autre, il vous sera toujours permis de soutenir, avec plus ou moins de vraisemblance, qu’elles sont le fruit du hasard et de la nécessité. Mais l’espace, d’où vient-il ? Et, plus encore, le temps ? D’où sort-il, celui-là ? Qui osera soutenir que l’existence du temps ne soulève pas de problème et qu’il faut le prendre comme il est sans se poser de questions ? Qui osera prétendre qu’il pourrait, lui aussi, relever du hasard et de la nécessité ? Le temps est la marque de fabrique imprimée par mes soins sur ce tout que j’ai tiré du rien.
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Vidéo de Jean d' Ormesson
"Une petite merveille ! le seul conte écrit par Jean d'Ormesson et qui ressemble tellement à ses yeux bleus et pétillants ! de 8 à 120 ans !" - Gérard Collard.
Il était une fois, quelque part dans une vallée entourée de montagnes, un petit garçon comme tous les autres...
À retrouver à La Griffe Noire et sur lagriffenoire.com https://lagriffenoire.com/l-enfant-qui-attendait-un-train.html
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