Cet ouvrage propose un ensemble photographies de Paris, version panoramique. Rien de renversant au premier abord. D'autant que que les couleurs, sans doute peu retravaillées, sont proches du quotidien pour qui connaît la capitale. De plus, l'éditeur a voulu insérer des pages dépliantes, dont l'intérêt est limité, et qui finissent à la longue par se froisser.
Et puis, et puis… en regardant ces panoramiques en allant au-delà des monuments archi-connus, en laissant le regard traîner sur les alignements de façades d'une rue, comme on le ferait sur les plans d'architecte, l'observateur attentif découvre ces bâtiments avec un recul inattendu. Comme si toutes les artères parisiennes faisaient cinquante mètres de large et permettaient d'appréhender d'un coup d’œil l'enfilade des bâtiments haussmanniens ou contemporains. Chabry l'explique très bien dans la postface du livre : chaque panoramique est constitué en fait de dizaines de photographies prises, non pas d'un point fixe, mais en suivant le parcours de la rue. Comme dans un travelling au cinéma. Le résultat laisse songeur pour les endroits que le lecteur connaît déjà. Les gares parisiennes s'étirent en longueur, sans être partiellement cachées par d'autres constructions. Certaines rues deviennent un concours d'architecture, comme la rue Fortuny (XVII éme arrondissement). Les hôtels de luxe, Royal Monceau et Bristol, ne se limitent pas à leur entrée : les panoramiques montrent aux étages une succession de chambres, sur tout un bloc.
Certaines photos sont donc une totale redécouverte de Paris. Un petit plaisir architectural et visuel.
Chaque chapitre (monuments, rues, quais, alentours de Paris…) est rapidement introduit par Patrick Poivre d'Arvor. Les quelques lignes de l'ancien présentateur télé sont grandement dispensables ; il s'y complaît dans le Paris des écrivains. Une vision passéiste et peu adaptée à l'originalité du traitement photographique.
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