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Critique de Colibrille


Séduite par plusieurs albums des éditions Bilboquet, j'ai décidé de poursuivre l'exploration de leur surprenant catalogue. Ma curiosité m'a guidée jusqu'à "L'enfant Porcelaine", un album grand format à la très jolie couverture. Intriguée par le titre et le résumé, je me suis lancée dans sa lecture.

Alors que la couverture aux tons pastel m'avait séduite par sa délicatesse, j'ai été finalement assez déçue par les illustrations intérieures. J'ai trouvé que la palette de couleurs utilisée par l'illustratrice était trop uniforme et manquait d'éclat. On reste toujours dans les mêmes tons verts et bleutés, sans qu'aucune réelle touche de couleur (exceptée la page consacrée à l'enfant Fleur) ne vienne apporter un peu de lumière à l'ensemble. J'aime les albums jeunesse qui s'approprient les couleurs, les mélangent, les assemblent. Même si je comprends qu'à travers ces couleurs, l'illustratrice a souhaité construire une atmosphère particulière, cette dernière ne m'a pas séduite.

Quant aux illustrations elles-mêmes, je ne les ai pas vraiment appréciées non plus. Tout comme dans l'histoire, les illustrations mettent l'accent sur les personnages. Du coup, j'ai trouvé que les décors n'étaient pas assez travaillés. J'ai eu le sentiment que l'arrière-plan des pages manquait parfois un peu de consistance. Qui est plus, je trouve les illustrations trop lisses, comme si elles manquaient de relief, d'émotions. L'illustratrice possède un véritable style, cela ne fait aucun doute. Mais ce style ne me plaît tout simplement pas. Les goûts et les couleurs, comme on dit...

En ce qui concerne l'histoire, le pitch de la quatrième de couverture m'avait plutôt plu. Malheureusement, mon enthousiasme est assez vite retombé. Au tout début de l'album, je me suis sentie émue par l'enfant Porcelaine. Au fur et à mesure de son voyage, j'ai fini par trouver son personnage plutôt désagréable et moralisateur. Je n'ai pas du tout apprécié la manière dont il s'adressait aux autres personnages qu'il croise, notamment l'enfant Bois et l'enfant Ballon. A chaque fois, l'enfant Porcelaine leur fait presque la morale en leur disant d'arrêter de s'apitoyer sur leur sort car lui, souffre d'un plus grand handicap. Les propos de l'enfant Porcelaine m'ont vraiment agacée. Je comprends quelle a été la volonté de l'auteure : montrer que lorsqu'on souffre d'un handicap, quel qu'il soit, il ne faut pas se laisser abattre, et que l'amitié est un puissant remède. Mais à mon sens, la manière dont elle traduit cette pensée dans l'album est maladroite.
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