Je vous regarde mon amie. De mes deux mains ouvertes, j'entoure votre visage et le contemple longuement. Vos pensées m'échappent, sous vos paupières closes, mais non point cette larme en suspens qui vient de se former entre vos cils. Je voudrais que vous n'ayez plus mal. Je voudrais que vous soyez heureuse. Je voudrais qu'à travers toutes mes maladresses et tant de mots que j'aligne, les uns insignifiants les autres superflus, quelque chose vous parvienne de cette vive tendresse avec laquelle je pense à vous et qu'aucun naufrage, en tout cas, ne saurait menacer.
Demain, je vous écrirai mieux. Ce soir, j'aimerais vous bercer.
pp. 32-33
Ce livre qu'on va peut-être lire est l'oeuvre de toutes les femmes ensemble que j'ai eu le bonheur de connaître,
et plus particulièrement
de Christiane
qui est aujourd'hui ma femme,
ainsi que de Colette
qui le fut avant elle
et ne saurait cesser de l'être.
Un film avec le philosophe Francis Jeanson.
réalisation : Dominique-emmanuel Blanchard