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Critique de Le_chien_critique


Les jeunes avaient, ont, Harry Potter, les adultes ont désormais le leur. Moins rigolo, plus cru et plus noir.
Alors, à quand le Fulcrum en Lego ? A quand un BOB Nike Hansaplast ? A quand le jeu de société, si tu perds, tu es brulé au troisième degré ?

Il n'est pas bon de naître différent dans certaines communautés, car cela présage souvent le pire à venir, cela entraine le mauvais sort dans le village. Sur cette planète (laquelle ? la terre dans le futur), la couleur de peau ne pose aucun problème, mais avoir un don pour parler à la Terre et en obtenir certains dons est un sacré handicap. On appelle ces gens là les Orogènes. Alors certains parents compatissants, hérétiques ou imbéciles les cachent. Mais la vérité finira toujours par advenir. Surtout lorsque cette planète ressemble à notre Pangée d'il y a quelques années. Un super continent où les forces telluriques modèlent le paysage. Et provoquent, de temps en temps, une cinquième saison, un hiver nucléaire en quelque sorte qui peut durer jusque un siècle, voir plus ! Et les Orogènes, pour leur plus grand malheur, évitent de se faire carboniser en épargnant leur village de la catastrophe. Dès lors, la chasse aux sorcières est lancée. N'allait pas croire que ce destin soit funeste, il est même assez charitable car si vous êtes repéré par une âme empathique comme orogène, l'école de Poudlard le Fulcrum a des méthodes d'enseignements, et de châtiments, assez innovantes dans la cruauté.

Voici une infime partie de l'univers créé par N.K. Jemisin, le reste est à l'avenant. Pour nous faire découvrir sa terre fracturée, nous suivons les pas de trois femmes à différents âges de la vie. Point commun, elles sont toutes orogènes et une cinquième saison, la plus belle, la plus mortelle, approche.
Trois personnages, trois styles d'écritures, trois histoires pour une histoire.
Un style assez particulier pour le récit de Essun, écrit à la deuxième personne du pluriel, une sorte de livre dont vous êtes le héros qui ne facilite pas l'entrée dans le roman. D'autant que vous êtes confrontés directement au monde sans en connaître les codes, qui vous seront donnés au fil de votre périple. Cela ne m'a pas dérangé outre mesure, tout est expliqué en tant et en heure et participe au mystère. Et vous avez un glossaire et un repère chronologique en fin pour vous aider.

Le plus gros écueil pour moi, c'est une écriture alambiquée, ampoulée, faite de circonvolution. Jamais de lignes droites, on prend des chemins détournés pour raconter le moindre événement. L'impression que l'autrice voulait à tout prix gagner un prix littéraire avec ce roman, et donc j'en fais des tonnes pour épater la galerie. Cela m'a paru pompeux, un peu vain et très long parfois.

Un roman entre fantasy et SF, intelligent dans ses thématiques (discriminations, violences, et écologie,...), foisonnant dans son univers, un roman qui avait tout pour me plaire mais m'a néanmoins moyennement convaincu du fait de ses choix stylistiques. N'en reste pas moins l'envie d'aller voir ce qui se cache derrière cette porte de cristal. (teasing : c'est encore plus long et chiant !)
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